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Chrisme et Hagalaz
2 participants
Equinox magie :: Magie :: Magie runique :: asatru
Page 1 sur 1
Chrisme et Hagalaz
Bonjour,
je suis tombée tout à fait par hasard sur une étude d'un symbole chrétien, le chrisme:
U+2627
Petite mise en contexte:
D'après la légende, contestée car Constantin ne s'est converti avec certitude que sur son lit de mort, c'est ce signe que portait l'étendard (labarum) de Constantin Premier quand il marcha contre son rival Maxence et le battit à la Bataille du pont Milvius en 312.
Par la suite, Constantin déclara qu'il avait eu un songe où il avait vu ce signe accompagné du message :
« Sous ce signe tu vaincras » (In hoc signo vinces en latin, En touto nika en grec).
En réalité, l'association de ces deux lettres pour former un symbole préexiste à Constantin et au moment où il manifesta sa faveur envers le christianisme.
Dans le monde grec païen, c'était l'abréviation du mot χρηστός (chrêstos), qui signifie « utile, de bon augure » et il indiquait soit un souhait soit un commentaire approbateur, de la même manière qu'on utilise aujourd'hui l'image de certains panneaux routiers pour symboliser l'interdiction ou le sens à suivre, même en dehors du code de la route.
Quoi qu'il en soit, le symbole fut adopté par le christianisme et il servit d'emblème aux empereurs chrétiens qui succédèrent à Constantin.
Source: wikipédia
Chrisme et runes:
Visualisez maintenant Gebo et Wunjo superposées,
soit, la seconde apposée sur la première
et vous retrouvez bien le Chrisme.
GEBO
L'une des deux runes constitutives du Chrisme ...
Associée au 7 (c'est le septième rune)
A la lettre G
Germain
Geneviève
C’est une rune en forme de croix, la « marque sacrée ».
Elle symbolise les connections entre les hommes et les dieux.
Personnifiée par la déesse scandinave Gefn, « la donatrice bienveillante »
Associée à l'élément Air.
Mots étymologiquement apparentés:
* Allemand, Gabe (don)
* Anglais, to give (donner)
C'est ainsi la rune du don et du partage qui représente tous les types d'échanges, intellectuels, émotionnels, énergétiques, monétaires, commerciaux, liquides…
Gebo est la rune du partage de nos biens et de notre savoir. Elle est signe de liens entre les hommes comme l’enseignant avec ses élèves. Il est important de partager notre savoir et ainsi être en mesure de recevoir le savoir des autres.
http://www.larcenciel-forum.com/site/spip.php?article43
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/gebo.html
http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/grimoire-des-runes/gebo.htm
WUNJO
Wunjo est la huitième rune.
Elle symbolise l'harmonie après le don ( Gebo ), le partage et l'échange, augmentant la cohésion du groupe.
Wunjo a la forme d'une bannière, voire même d'une bannière de clan.
Elle symbolise aussi la joie, le plaisir et le bon temps.
Elle est liée à la divinité Frigg.
Mots étymologiquement apparentés
* Allemand : wonne (bénédiction, joie)
* Anglais : wonder (merveille, miracle).
http://www.larcenciel-forum.com/site/spip.php?article44
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/wunjo.html
http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/grimoire-des-runes/wunjo.htm
Le sens des runes Gebo et Wunjo est pleinement en accord avec celui de Christos,
en résonance avec le Chrisme !
Hagla (Hagala)
[Hag-all]
Le plus froid des grains.
La plus blanche des graines.
Le Christ donna forme à l'ancienne demeure.
Mots étymologiquement apparentés
* Allemand : hagel (grêle),
* Anglais : hail (grêle).
Sa graphie est soit hagla ou hagala, soit hagla ou hagala. La forme hagla ou hagala et sa variation hagla ou hagala sont constants en Scandinavie de 175 à 700. Inversement, hagla ou hagala est constamment majoritaire sur le continent et en Angleterre mais peu attestée avant 400.
Un argument supplémentaire en faveur de la prise en compte de ces familles de huit runes tient en la rupture brutale entre la septième et huitième runes et les trois suivantes. Gebo et Wunjo sont des runes de félicité pour l'humain alors que Hagla, Naudiz et Isaz expriment une forme de brutalité exercée sur les humains, soit par les éléments soit par le destin.
Commençons par quelques mots sur le nom de cette rune. Les noms des runes sont données dans une langue particulière, le langage des inscriptions runiques. Cette attribution est faite par des spécialistes de la linguistique historique qui utilisent leur connaissance de l'ensemble des noms donnés à cette rune dans des langues ultérieures (comme le Vieux Norrois ou l'Anglo-Saxon), et une grammaire qu'ils ont reconstitué à partir des inscriptions runiques. D'après cette grammaire, la plupart des mots dont la racine se termine par une voyelle prennent un 'z' au nominatif (représenté par la rune Algiz de l'ancien Futhark, celui que nous étudions ici. En écriture runique, ces mots se terminent donc par un hagla ou hagala. Cette règle est rencontrée très souvent dans les inscriptions runiques. C'est pourquoi, je le suppose, de nombreux mystiques de la runologie tiennent absolument à appeler la rune Hagla (ou Hagala) par le nom de Hagalaz. Les grammairiens du runique, plus modestes qu'eux, ont observé une instance du nom complet de cette rune sur une inscription runique datée du début du 6ème siècle, inscrite sur la 'Lance de Kragehul', écrite en runique HAGALA, et ils ont pris en compte cette anomalie remarquable dans leur grammaire. D'ailleurs cette inscription commence par un classique « ek erilaz . » ('moi, le maître des runes' .) qui montre bien que c'est volontairement que le maître des runes n'a pas mis de 'z' à la fin de hagala. C'est pourquoi ils font une exception de ce mot, et se gardent bien de corriger l'orthographe du maître des runes qui connaissait son langage un peu mieux, peut-être, que tous les (pseudo-)runologistes qui se permettent de le corriger. Quant la différence Hagla-Hagala c'est simplement une inflexion possible. En choisissant de dire Hagla plutôt que Hagala, je ne change pas réellement le mot, je choisis une inflexion plus dure que celle choisie par le maître des runes.
Ce dernier choix est motivé par le texte de l'inscription de la lance de Kragehul qui associe des casques brisés à Hagala. Krause traduit cette inscription par : «Moi, le maître des runes, je m'appelle Serviteur Asgisls (Asgisls = otage de l'ase). Gebo Ansuz (3 fois) magie effective de Gebo Ansuz. Briseur de casques Hagala je consacre à G. » (= 'je consacre Hagala le briseur de casques à G'). Cette inscription est certainement un charme d'agression destiné à renforcer les pouvoirs de la lance appartenant à G[1]. En choisissant Hagla, le maître des runes aurait insisté sur l'aspect brutal de son charme, contredisant la générosité associée à Gebo. Les poèmes runiques, inversement, insistent sur l'aspect brutal de cette rune, et c'est pourquoi, de mon côté, j'ai choisi l'inflexion Hagla. Il est évident que l'inflexion choisie doit dépendre de l'usage que l'on désire faire de cette rune.
[1] Bien entendu, on pourrait commenter longuement le sens de cette inscription . Gebo Ansuz peut être vue comme une allusion à la générosité de l'Ase qui jette sa lance par-dessus la tête des ennemis pour déclarer qu'il est prêt au combat, et le mystérieux Mr. G. de la traduction de Krause peut désigner Gebo elle-même.
Tous les poèmes disent que Hagla est la rune de la grêle, et donc elle introduit le premier concept runique lié au monde naturel. Dans cet ætt, cinq autres runes décrivent évidemment un phénomène naturel : la glace (Isaz), la récolte de l'année (Jeran), l'if (Ihwaz), le renne ou les ajoncs dans le poème anglo-saxon (Algiz), le soleil (Sowelo). Cela nous poussera à nous demander, pour deux autres runes de cet ætt, celle de la destinée (Naudiz) et surtout la mystérieuse rune Pertho, en quoi peuvent-elles représenter des phénomènes de la nature.
Poème runique islandais
[Hag-all] c'est un grain froid,
L'averse de verglas,
Et la maladie des serpents…
grando. (grêle) hildingr (roi guerrier) Wimmer appelle cette rune hagall, comme il le fera pour le dessin de la rune du poème viking. En effet, d'autres manuscrits donnent ce donnent ce nom, en vieux norrois, à cette rune. Par exemple, le commentaire latin du Þrideilur Rúna : Hagall Grando (Hagall Grêle), algida seges (le froid champ de blé) Globorum pluvia : vermium morbus (la pluie des Boules : la maladie du ver) On admirera l'astuce du commentateur qui donne un image un peu différente de celle du premier vers du poème en Vieux Norrois : un champ de blé, c'est une grande quantité de grains, comme une averse de grêle peut produire un 'champ' de grêlons. Ces images montrent une averse battante de grêle, comme celles qui recouvrent le sol de grêlons, c'est pourquoi je vois là des images assez brutales.
C'est une image classique en poésie scaldique, comme Snorri Sturluson le souligne, d'appeler l'hiver, 'l'ennemi du serpent'. Une autre image scaldique est d'appeler un serpent 'dragon' , comme nous l'avons déjà signalé en parlant de Fehu. Ainsi, le vermis du Latin (ver . ici au génitif pluriel :vermium), c'est le snákr (serpent) du Vieux Norrois, c'est-à-dire un dragon. Le dragon, créature de feu, pourrait ainsi difficilement supporter la grêle.
Cependant, une autre interprétation peut être aussi donnée de cette opposition entre 'serpent' et Hagla. Au chapitre 2, nous avons souligné que la viande de serpent est consommée par ceux qui désirent commettre un parjure, ou se libérer des lois sacrées des humains. Hagla fonctionnerait alors comme une sorte de froid (et non de feu) purificateur pour interdire cette sorte de nourriture, c'est un symbole de pureté. Cela me fait penser aux médecins modernes qui brûlent les verrues à l'azote liquide. Les nordiques devaient connaître des températures de l'ordre de -50° qui provoquent en effet des sortes de brûlures.
Nous avions signalé une énigme relative à la grêle dans les Énigmes de Gestumblindi :
Comme des oiseaux blancs,
Volent les pierres, ...
Dans cette énigme, la blancheur et la dureté de la grêle sont mises en avant plutôt que le froid.
Hagla est la neuvième rune du Futhark ancien, mais la septième du poème viking :
Poème runique viking
[Hag-all] est le plus froid des grains.
Le Christ donna forme à l'ancienne demeure.
Snorri Sturluson, dans son Langage de la poésie (Skáldskaparmál) donne une liste impressionnante des images que les poètes scaldiques pouvaient utiliser. Au milieu de nombreuses images païennes, il en fournit aussi pour le christ, dont l'une d'elles est « créateur du ciel et de la terre », ce qui s'accorde parfaitement avec le poème viking. Cependant, remarquons combien l'importance du froid est soulignée dans ce poème. En nous souvenant, de plus, des mythes nordiques de la création du monde : l'eau dégoulinant du givre fondu créa le premier géant, Ymir, et notre monde fut bâti à partir des éléments de son corps. Voilà qui permet de mieux comprendre l'allusion au monde ancien, et je crois que l'on peut supposer que la version actuelle est une christianisation et que le poème original disait « Ymir donna forme au monde ancien ».
En tout état de cause, ce poème fait comprendre que Hagla est le matériau à partir duquel le monde a été formé, et dans lequel toute vie a trouvé sa source, selon la mythologie nordique. Alors, appelez-le 'grêle' ou 'christ' ou 'big bang', si cela peut vous rassurer en vous donnant l'impression d'être chrétien ou rationnel, Hagla est, dans cette mythologie, l'origine de l'univers qui aurait donc pris place dans un tourbillonnement glacé. Notre imagination moderne tient absolument (je crois) à associer la création du monde à une explosion dégageant une chaleur intense, alors que l'imaginaire nordique associe un froid intense et violent à ce processus.
Poème runique vieil anglais
hagla ou hagala Hægl (grêle ou tempête de grêle) est la plus blanche des graines;
elle tourbillonne depuis les hauteurs du ciel, elle tourne dans l'averse de vent; ensuite elle devient de l'eau.
Le poème anglais semble une simple répétition de ce qui a été dit. En fait, il évoque plutôt la blancheur que le froid, donc l'idée de pureté, comme la dernière image du poème islandais. Que la grêle se transforme finalement en eau est tout à fait évident et ne mériterait pas d'être signalé si cette transformation n'était pas précisément celle qui fait de l'eau chargée de pouvoir. L'eau de grêle fondue est de l'eau qui contient le pouvoir des origines de la vie, elle est donc tout à fait spéciale.
Hagall étant la septième rune du poème viking, nous lui associons la septième strophe de la partie du Dit de Hár consacrée aux runes :
Septième strophe du Dit de Hár :
J'en sais un septième :
Si je vois le hall
En flammes autour de mes compagnons de banc,
Elles ne sont pas si fortes
Que je ne puisse m'en préserver
Quand je chante-hurle ce galdr.
C'est donc la rune symbole des chamans qui ressortent purifiés de leur contact avec le feu. Nombreux sont ceux de nos contemporains qui ont touché des charbons ardents sans se blesser, et qui pourront témoigner de la purification que cela comporte. C'est un des thèmes chamaniques les plus répandus. On ne s'attendait pas spécialement à rencontrer Hagla comme protecteur du feu. Cependant, son rôle purificateur montre sa grande parenté avec le feu. De plus, les chamans soumis à l'épreuve du feu sont décrits comme en sortant grelottants de froid, tout comme si une 'hagala' les avait protégés de la chaleur au point de les glacer.
Conclusion
Hagla est la rune de la grêle, de la pureté, du froid, de la blancheur, de la maîtrise du feu. Elle est aussi la rune d'une création de l'univers opérée dans une 'grande explosion' glacée. Je l'appellerais Hagala, plutôt, pour dire qu'elle est exactement ce qui permet de s'opposer aux forces du feu.
Dans son inflexion Hagla, cette rune 'brise les casques', elle est agressive, et dans son inflexion Hagala, elle permet de se défendre du feu, elle devient défensive, une rune de protection comme Fehu, mais une rune de protection par la force alors que Fehu protège par la douceur.
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/hagla.html
Gebo : http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/gebo.html
Wunjo : http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/wunjo.html
Source et si vous souhaitez aller plus loin sur le symbole du Chrisme:
docs.google
Bien à vous
je suis tombée tout à fait par hasard sur une étude d'un symbole chrétien, le chrisme:
U+2627
Petite mise en contexte:
D'après la légende, contestée car Constantin ne s'est converti avec certitude que sur son lit de mort, c'est ce signe que portait l'étendard (labarum) de Constantin Premier quand il marcha contre son rival Maxence et le battit à la Bataille du pont Milvius en 312.
Par la suite, Constantin déclara qu'il avait eu un songe où il avait vu ce signe accompagné du message :
« Sous ce signe tu vaincras » (In hoc signo vinces en latin, En touto nika en grec).
En réalité, l'association de ces deux lettres pour former un symbole préexiste à Constantin et au moment où il manifesta sa faveur envers le christianisme.
Dans le monde grec païen, c'était l'abréviation du mot χρηστός (chrêstos), qui signifie « utile, de bon augure » et il indiquait soit un souhait soit un commentaire approbateur, de la même manière qu'on utilise aujourd'hui l'image de certains panneaux routiers pour symboliser l'interdiction ou le sens à suivre, même en dehors du code de la route.
Quoi qu'il en soit, le symbole fut adopté par le christianisme et il servit d'emblème aux empereurs chrétiens qui succédèrent à Constantin.
Source: wikipédia
Chrisme et runes:
Visualisez maintenant Gebo et Wunjo superposées,
soit, la seconde apposée sur la première
et vous retrouvez bien le Chrisme.
GEBO
L'une des deux runes constitutives du Chrisme ...
Associée au 7 (c'est le septième rune)
A la lettre G
Germain
Geneviève
C’est une rune en forme de croix, la « marque sacrée ».
Elle symbolise les connections entre les hommes et les dieux.
Personnifiée par la déesse scandinave Gefn, « la donatrice bienveillante »
Associée à l'élément Air.
Mots étymologiquement apparentés:
* Allemand, Gabe (don)
* Anglais, to give (donner)
C'est ainsi la rune du don et du partage qui représente tous les types d'échanges, intellectuels, émotionnels, énergétiques, monétaires, commerciaux, liquides…
Gebo est la rune du partage de nos biens et de notre savoir. Elle est signe de liens entre les hommes comme l’enseignant avec ses élèves. Il est important de partager notre savoir et ainsi être en mesure de recevoir le savoir des autres.
http://www.larcenciel-forum.com/site/spip.php?article43
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/gebo.html
http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/grimoire-des-runes/gebo.htm
WUNJO
Wunjo est la huitième rune.
Elle symbolise l'harmonie après le don ( Gebo ), le partage et l'échange, augmentant la cohésion du groupe.
Wunjo a la forme d'une bannière, voire même d'une bannière de clan.
Elle symbolise aussi la joie, le plaisir et le bon temps.
Elle est liée à la divinité Frigg.
Mots étymologiquement apparentés
* Allemand : wonne (bénédiction, joie)
* Anglais : wonder (merveille, miracle).
http://www.larcenciel-forum.com/site/spip.php?article44
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/wunjo.html
http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/grimoire-des-runes/wunjo.htm
Le sens des runes Gebo et Wunjo est pleinement en accord avec celui de Christos,
en résonance avec le Chrisme !
Hagla (Hagala)
[Hag-all]
Le plus froid des grains.
La plus blanche des graines.
Le Christ donna forme à l'ancienne demeure.
Mots étymologiquement apparentés
* Allemand : hagel (grêle),
* Anglais : hail (grêle).
Sa graphie est soit hagla ou hagala, soit hagla ou hagala. La forme hagla ou hagala et sa variation hagla ou hagala sont constants en Scandinavie de 175 à 700. Inversement, hagla ou hagala est constamment majoritaire sur le continent et en Angleterre mais peu attestée avant 400.
Un argument supplémentaire en faveur de la prise en compte de ces familles de huit runes tient en la rupture brutale entre la septième et huitième runes et les trois suivantes. Gebo et Wunjo sont des runes de félicité pour l'humain alors que Hagla, Naudiz et Isaz expriment une forme de brutalité exercée sur les humains, soit par les éléments soit par le destin.
Commençons par quelques mots sur le nom de cette rune. Les noms des runes sont données dans une langue particulière, le langage des inscriptions runiques. Cette attribution est faite par des spécialistes de la linguistique historique qui utilisent leur connaissance de l'ensemble des noms donnés à cette rune dans des langues ultérieures (comme le Vieux Norrois ou l'Anglo-Saxon), et une grammaire qu'ils ont reconstitué à partir des inscriptions runiques. D'après cette grammaire, la plupart des mots dont la racine se termine par une voyelle prennent un 'z' au nominatif (représenté par la rune Algiz de l'ancien Futhark, celui que nous étudions ici. En écriture runique, ces mots se terminent donc par un hagla ou hagala. Cette règle est rencontrée très souvent dans les inscriptions runiques. C'est pourquoi, je le suppose, de nombreux mystiques de la runologie tiennent absolument à appeler la rune Hagla (ou Hagala) par le nom de Hagalaz. Les grammairiens du runique, plus modestes qu'eux, ont observé une instance du nom complet de cette rune sur une inscription runique datée du début du 6ème siècle, inscrite sur la 'Lance de Kragehul', écrite en runique HAGALA, et ils ont pris en compte cette anomalie remarquable dans leur grammaire. D'ailleurs cette inscription commence par un classique « ek erilaz . » ('moi, le maître des runes' .) qui montre bien que c'est volontairement que le maître des runes n'a pas mis de 'z' à la fin de hagala. C'est pourquoi ils font une exception de ce mot, et se gardent bien de corriger l'orthographe du maître des runes qui connaissait son langage un peu mieux, peut-être, que tous les (pseudo-)runologistes qui se permettent de le corriger. Quant la différence Hagla-Hagala c'est simplement une inflexion possible. En choisissant de dire Hagla plutôt que Hagala, je ne change pas réellement le mot, je choisis une inflexion plus dure que celle choisie par le maître des runes.
Ce dernier choix est motivé par le texte de l'inscription de la lance de Kragehul qui associe des casques brisés à Hagala. Krause traduit cette inscription par : «Moi, le maître des runes, je m'appelle Serviteur Asgisls (Asgisls = otage de l'ase). Gebo Ansuz (3 fois) magie effective de Gebo Ansuz. Briseur de casques Hagala je consacre à G. » (= 'je consacre Hagala le briseur de casques à G'). Cette inscription est certainement un charme d'agression destiné à renforcer les pouvoirs de la lance appartenant à G[1]. En choisissant Hagla, le maître des runes aurait insisté sur l'aspect brutal de son charme, contredisant la générosité associée à Gebo. Les poèmes runiques, inversement, insistent sur l'aspect brutal de cette rune, et c'est pourquoi, de mon côté, j'ai choisi l'inflexion Hagla. Il est évident que l'inflexion choisie doit dépendre de l'usage que l'on désire faire de cette rune.
[1] Bien entendu, on pourrait commenter longuement le sens de cette inscription . Gebo Ansuz peut être vue comme une allusion à la générosité de l'Ase qui jette sa lance par-dessus la tête des ennemis pour déclarer qu'il est prêt au combat, et le mystérieux Mr. G. de la traduction de Krause peut désigner Gebo elle-même.
Tous les poèmes disent que Hagla est la rune de la grêle, et donc elle introduit le premier concept runique lié au monde naturel. Dans cet ætt, cinq autres runes décrivent évidemment un phénomène naturel : la glace (Isaz), la récolte de l'année (Jeran), l'if (Ihwaz), le renne ou les ajoncs dans le poème anglo-saxon (Algiz), le soleil (Sowelo). Cela nous poussera à nous demander, pour deux autres runes de cet ætt, celle de la destinée (Naudiz) et surtout la mystérieuse rune Pertho, en quoi peuvent-elles représenter des phénomènes de la nature.
Poème runique islandais
[Hag-all] c'est un grain froid,
L'averse de verglas,
Et la maladie des serpents…
grando. (grêle) hildingr (roi guerrier) Wimmer appelle cette rune hagall, comme il le fera pour le dessin de la rune du poème viking. En effet, d'autres manuscrits donnent ce donnent ce nom, en vieux norrois, à cette rune. Par exemple, le commentaire latin du Þrideilur Rúna : Hagall Grando (Hagall Grêle), algida seges (le froid champ de blé) Globorum pluvia : vermium morbus (la pluie des Boules : la maladie du ver) On admirera l'astuce du commentateur qui donne un image un peu différente de celle du premier vers du poème en Vieux Norrois : un champ de blé, c'est une grande quantité de grains, comme une averse de grêle peut produire un 'champ' de grêlons. Ces images montrent une averse battante de grêle, comme celles qui recouvrent le sol de grêlons, c'est pourquoi je vois là des images assez brutales.
C'est une image classique en poésie scaldique, comme Snorri Sturluson le souligne, d'appeler l'hiver, 'l'ennemi du serpent'. Une autre image scaldique est d'appeler un serpent 'dragon' , comme nous l'avons déjà signalé en parlant de Fehu. Ainsi, le vermis du Latin (ver . ici au génitif pluriel :vermium), c'est le snákr (serpent) du Vieux Norrois, c'est-à-dire un dragon. Le dragon, créature de feu, pourrait ainsi difficilement supporter la grêle.
Cependant, une autre interprétation peut être aussi donnée de cette opposition entre 'serpent' et Hagla. Au chapitre 2, nous avons souligné que la viande de serpent est consommée par ceux qui désirent commettre un parjure, ou se libérer des lois sacrées des humains. Hagla fonctionnerait alors comme une sorte de froid (et non de feu) purificateur pour interdire cette sorte de nourriture, c'est un symbole de pureté. Cela me fait penser aux médecins modernes qui brûlent les verrues à l'azote liquide. Les nordiques devaient connaître des températures de l'ordre de -50° qui provoquent en effet des sortes de brûlures.
Nous avions signalé une énigme relative à la grêle dans les Énigmes de Gestumblindi :
Comme des oiseaux blancs,
Volent les pierres, ...
Dans cette énigme, la blancheur et la dureté de la grêle sont mises en avant plutôt que le froid.
Hagla est la neuvième rune du Futhark ancien, mais la septième du poème viking :
Poème runique viking
[Hag-all] est le plus froid des grains.
Le Christ donna forme à l'ancienne demeure.
Snorri Sturluson, dans son Langage de la poésie (Skáldskaparmál) donne une liste impressionnante des images que les poètes scaldiques pouvaient utiliser. Au milieu de nombreuses images païennes, il en fournit aussi pour le christ, dont l'une d'elles est « créateur du ciel et de la terre », ce qui s'accorde parfaitement avec le poème viking. Cependant, remarquons combien l'importance du froid est soulignée dans ce poème. En nous souvenant, de plus, des mythes nordiques de la création du monde : l'eau dégoulinant du givre fondu créa le premier géant, Ymir, et notre monde fut bâti à partir des éléments de son corps. Voilà qui permet de mieux comprendre l'allusion au monde ancien, et je crois que l'on peut supposer que la version actuelle est une christianisation et que le poème original disait « Ymir donna forme au monde ancien ».
En tout état de cause, ce poème fait comprendre que Hagla est le matériau à partir duquel le monde a été formé, et dans lequel toute vie a trouvé sa source, selon la mythologie nordique. Alors, appelez-le 'grêle' ou 'christ' ou 'big bang', si cela peut vous rassurer en vous donnant l'impression d'être chrétien ou rationnel, Hagla est, dans cette mythologie, l'origine de l'univers qui aurait donc pris place dans un tourbillonnement glacé. Notre imagination moderne tient absolument (je crois) à associer la création du monde à une explosion dégageant une chaleur intense, alors que l'imaginaire nordique associe un froid intense et violent à ce processus.
Poème runique vieil anglais
hagla ou hagala Hægl (grêle ou tempête de grêle) est la plus blanche des graines;
elle tourbillonne depuis les hauteurs du ciel, elle tourne dans l'averse de vent; ensuite elle devient de l'eau.
Le poème anglais semble une simple répétition de ce qui a été dit. En fait, il évoque plutôt la blancheur que le froid, donc l'idée de pureté, comme la dernière image du poème islandais. Que la grêle se transforme finalement en eau est tout à fait évident et ne mériterait pas d'être signalé si cette transformation n'était pas précisément celle qui fait de l'eau chargée de pouvoir. L'eau de grêle fondue est de l'eau qui contient le pouvoir des origines de la vie, elle est donc tout à fait spéciale.
Hagall étant la septième rune du poème viking, nous lui associons la septième strophe de la partie du Dit de Hár consacrée aux runes :
Septième strophe du Dit de Hár :
J'en sais un septième :
Si je vois le hall
En flammes autour de mes compagnons de banc,
Elles ne sont pas si fortes
Que je ne puisse m'en préserver
Quand je chante-hurle ce galdr.
C'est donc la rune symbole des chamans qui ressortent purifiés de leur contact avec le feu. Nombreux sont ceux de nos contemporains qui ont touché des charbons ardents sans se blesser, et qui pourront témoigner de la purification que cela comporte. C'est un des thèmes chamaniques les plus répandus. On ne s'attendait pas spécialement à rencontrer Hagla comme protecteur du feu. Cependant, son rôle purificateur montre sa grande parenté avec le feu. De plus, les chamans soumis à l'épreuve du feu sont décrits comme en sortant grelottants de froid, tout comme si une 'hagala' les avait protégés de la chaleur au point de les glacer.
Conclusion
Hagla est la rune de la grêle, de la pureté, du froid, de la blancheur, de la maîtrise du feu. Elle est aussi la rune d'une création de l'univers opérée dans une 'grande explosion' glacée. Je l'appellerais Hagala, plutôt, pour dire qu'elle est exactement ce qui permet de s'opposer aux forces du feu.
Dans son inflexion Hagla, cette rune 'brise les casques', elle est agressive, et dans son inflexion Hagala, elle permet de se défendre du feu, elle devient défensive, une rune de protection comme Fehu, mais une rune de protection par la force alors que Fehu protège par la douceur.
http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/hagla.html
Gebo : http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/gebo.html
Wunjo : http://www.paganisme.fr/paganisme/magie/magie-runique/wunjo.html
Source et si vous souhaitez aller plus loin sur le symbole du Chrisme:
docs.google
Bien à vous
Re: Chrisme et Hagalaz
Le rapprochement est intéressant, mais il ne faut pas oublier les probables origines latines-grecques des runes
ErilaR- Energie libre
- Nombre de messages : 6
Pratiques magiques/ spiritualité : asatru
Localisation : france / 91
Re: Chrisme et Hagalaz
Hum les runes n'existaient elles pas avant le christianisme et donc les symboles associés? en hypothéquant sur le fait que cet symbole soit post christianisation, ouaip bonil ne faut pas oublier les probables origines latines-grecques des runes
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