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Le soufisme

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Le soufisme Empty Le soufisme

Message par Hagel Lun 2 Mar 2009 - 11:33

Bonjour,

Le soufisme (arabe : تصوف [tassawwuf]) est un mouvement spirituel, mystique, et ascétique de l'islam, et une doctrine ésotérique apparue au VIIIe siècle, ayant pris ses racines initiales dans l'orthodoxie sunnite essentiellement, mais qui s'est rapidement transformé pour certains de ses courants tout au moins, pour ensuite influencer les dissidences chiites (ismaïlisme, Druzes)

Etymologie:
Le mot soufisme vient de l'arabe « sûf », laine, premiers ascètes musulmans ainsi désignés à cause du vêtement de laine rugueuse qu'ils portaient. Ou peut-être du mot grec "sofia" la sagesse. D'autres explications avancent l'hypothèse que le mot soufisme vient de l'arabe "suffa", "banc" et ferait référence au banc sur lequel le prophète s'asseyait pour prêcher dans la mosquée de Yathrib (Médine).

D’après le dictionnaire français en ligne atlif.fr : Soufisme, subst. masc., relig. Ascétisme mystique de l'islam. Emprunté à l'arabe "soufi", signifiant "de laine, vêtu de laine", dérivé de "souf", "laine", parce que les soufis "portaient des vêtements de cette étoffe pour se distinguer du commun des hommes, qui aimaient le faste dans les habits" (d'après IBN KHALDOUN)

La spiritualité du soufisme:

Les musulmans soufis sont des personnes qui privilégient l'intériorisation, l'amour de Dieu, la contemplation, la sagesse. Il s'agit d'une organisation initatique et ésotérique.

Souvent mis en opposition à l'islam traditionnel par les clichés occidentaux, et bien qu'en réalité les anciennes "voies" soufies eurent fait l'intense promotion d'un enseignement très orthodoxe, le soufisme cultive volontiers le mystère, l'idée étant que Mahomet aurait reçu en même temps que le Coran des révélations ésotériques qu'il n'aurait fait partager qu'à quelques uns de ses compagnons.

En tant que notables, les soufis combattent au nom de l'islam le vice sous toutes ses formes, montrant justement par là leur aspiration à l'application pleine et entière des lois islamiques : boissons alcoolisées – vin surtout –, haschisch, prostitution... Leurs luttes se sont souvent tournées contre ceux qui menacent de dévoyer la spiritualité des croyants, y compris des émirs licencieux.

Dès le début de l'islam, Abû Dharr, par exemple, un "Compagnon de Mahomet" (l'expression "Compagnon du Prophète" ayant en Islam un sens assez proche de celui d'apôtre), s'est distingué par sa condamnation des puissants, qui lui a valu l'emprisonnement par les puissants de son époque.

Le soufisme a pour objectif la recherche de l'agrément de Dieu, la promotion du tawhîd -"science de l'unicité de Dieu-. Il combine la charia, la loi islamique, et la al-haqîqa, la vérité. L'adhésion au Coran y est un nécessaire préalable à la compréhension du monde. Les rites sont inutiles s'ils ne sont pas accomplis avec sincérité. Pour certains vulgaristes, le soufisme prône l'existence d'une connaissance cachée ('ilmoul Bâtin) et un idéal de non-attachement aux choses de ce monde et de combat intérieur contre le vice. Ce dernier point est vérifié, mais le principe de 'ilm al bâtîn fait référence à l'acceptation par le coeur du verset qui pourrait être traduit "rien ne ressemble à Dieu", et pour lequel Al Halladj fut renié et condamné par les musulmans alors qu'il prétendait être "confondu" avec Dieu.

Dans le soufisme, l'Être suprême est Dieu auquel on accède - c'est à dire accéder à Son agrément - par l'Amour de Lui. Les "clichés" occidentaux, à côté de ces vérités scientifiques, sont nombreux: le symbolisme de l'arbre de la connaissance représente les progrès de la méditation et de la sagesse ; la barrière qui sépare l'homme de Dieu est symbolisée par la montagne cosmique (Qâf), une prétendue présence invisible de Dieu dans le cœur du croyant, poursuivie à travers l'expérience ascétique et l'union extatique (dans l'amour physique notamment) qui permettraient d'atteindre à l'amour et à la connaissance du Créateur: ce "soufisme" à la sauce occidentale est en fait un mouvement pacifiste qui utilise certaines idées reçues.

Le soufisme a partie liée avec l'ascétisme monastique chrétien, la religion zoroastrienne, voire bouddhiste ou hindoue, et les idées platoniciennes.

Les pratiques:
D'après Jamal.B : la pratique de l'islam est l'un des principaux pré-requis du tassawwuf ; mais si pour certains, le soufisme consiste à « en faire plus » que les autres musulmans, en matière de prières et de jeûne, pour d'autres « il se situe uniquement au niveau de l'orientation intérieure et ne vise ni à rajouter des rites ni à en retrancher » (Ahmad Al Alawi).

Il se caractérise parfois par des pratiques ascétiques visant à purifier l'ego (comme la méditation, Mouraqaba), mais l'élément commun à tous les soufis sans exception, c'est le dhikr, qu'on pourrait traduire par « rappel » ou « invocation », qui consiste à se remémorer Dieu notamment en répétant des noms divins ou des formules traditionnelles tirées du Coran, telles que la shahâda, le témoignage de foi. Il existe plusieurs modalités de dhikr.

Le tassawwuf a pour but de conduire au degré de l'excellence de la foi et du comportement (al-ihsân) qui, par la purification du cœur, conduirait à la sincérité spirituelle (ikhlâs) , celle par laquelle "on connaît", par laquelle "on voit". Celui qui parvient à ce but - le soufi -, après avoir mené le grand combat, dépouillé de son individualité (ego) - ou plutôt l'ayant domestiqué - et délivré de toutes les visions partielles et illusoires qui y sont attachées, accède au degré recherché de connaissance de Dieu, et n'agit que par adoration de Lui ainsi qu'Il l'a dit : « Mon Serviteur ne s'approche de Moi par rien que J'aime plus que les actes que Je lui ai prescrits ; puis Il ne cesse de s'approcher de Moi par les œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime. Et lorsque Je l'aime, Je suis l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la main par laquelle il saisit… » (Hadith qudsî rapporté par Al-Boukharî)et qui est expliqué par les soufis par le fait de se voir attribuer certains "prodiges" sans autre explication (voir ou entendre très loin, faire preuve parfois d'une force physique extraordinaire, etc), et ne saurait être interprété dans un sens physique au sujet de Dieu.

L'exercice spirituel que les soufis privilégient est le dhikr (remémoration, souvenir); il s'agit d'une pratique consistant à évoquer Allah (Dieu) en répétant Son nom de manière rythmée. Le dikhr est considéré comme une pratique purificactrice de l'âme, car on juge que le nom d'Allah possède une sorte de valeur théurgique qui agit sur l'âme.

Une autre pratique régulière est la récitation de poèmes à caractère spirituel, notamment la louange du prophète de l'islam Mahomet.

La question de la reconnaissance de l'Islam orthodoxe:

Pour les soufis eux-mêmes, leur voie est reconnue par les quatre écoles juridiques (madhhab) sunnites, et les quatre fondateurs sont reconnus pour être eux-mêmes des soufis, au sens véritable du mot, c'est-à-dire des saints et par les chiites comme une expression de la foi islamique. Ibn Khaldûn et Ghazâlî (Ihya', I, Livre 1, bâb 2, bayân 2) rappellent par exemple que « Shâfi‘î s'asseyait devant [le soufi] Shaybân al-Râ‘î, comme un enfant s'accroupit à l'école coranique, et lui demandait comment il devait faire en telle et telle affaire. »

Les gens du tassawwuf, souvent critiqués par ignorance ou par envie, ont écrit tout au long de l'histoire des ouvrages destinés à démontrer l'orthodoxie de leurs pratiques, citant en exemple les générations passées, parmi lesquelles un même personnage aurait été à la fois un savant reconnu et un adepte du soufisme, et cherchant les sources traditionnelles (versets ou hadiths) justifiant leurs pratiques, comme ce verset coranique :

« Reste en compagnie de ceux qui, matin et soir, invoquent leur Seigneur ne désirant que Son agrément. »
— (Coran XVIII ; 28)

Les orientalistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont souvent voulu voir dans le soufisme un courant attestant d'une influence extérieure à l'islam, notamment du christianisme, et à l'intérieur de celui-ci, du courant monastique chrétien, donnant bien involontairement aux courants hostiles au soufisme des arguments à charge. Les travaux de nombreux islamologues du XXe siècle ont dans l'ensemble plutôt contribué à réfuter cette thèse. Concernant la vie monastique, si le hadith, dont l'objet est dans ce cas l'instauration d'un modèle comportemental, est particulièrement normatif à cet égard ("pas de monachisme en islam"), le Coran, dans une formule dont certains commentateurs comme Ibn Arabi ont relevé la grande complexité, tout en l'écartant en tant que pratique, en souligne l'intention positive initiale :

« Nous lui avons donné (à Jésus) l'Evangile. Nous avons établi dans les cœurs de ceux qui l'ont suivi la mansuétude, la compassion et la vie monastique qu'ils ont instaurée - Nous ne leur avions pas prescrite - uniquement poussés par le désir de plaire à Dieu. Mais ils ne l'ont pas observée comme ils auraient dû le faire. »
— (Coran LVII ; 27)

Les sens du mot soufi:
Ce que l'on nomme généralement « étymologies » concernant ce mot ne sont en fait que des similitudes phonétiques. La première similitude viendrait de l'arabe safa ou safw صفا [ṣafā] clair ; limpide) qui signifie pureté cristalline, une autre de Ahl al-Soufa, أَهلُ الصُّفَّةِ [ahl aṣ-ṣuffa], les gens du banc), en référence à ceux qui vivaient dans la Mosquée du Prophète à Médine, et qui furent mentionnés dans le Coran comme « la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa Face » et qu'on aurait désignés par le mot Suffiyya. Cette deuxième similitude est parfois comparée à ahl al-Saff, (les Gens du Rang), dans le sens de «premier rang » béni et élite de la communauté. La troisième de ces équivalences serait tirée de al-souf (la laine), du fait que les gens pieux de Koufa s'en revêtaient. Quant à la quatrième, elle dériverait de souffat al-kaffa ou éponge molle en référence au cœur du soufi pur et réceptif.

L'hypothèse la plus courante est que le mot soufi et ses dérivés viennent de l'arabe souf signifiant laine (صوف [ṣūf], laine). C'est celle que retient Ibn Khaldoun. Le soufi porte en général un vêtement de laine en signe de modestie comme le prophète et les pauvres. La modestie et la pauvreté sont évoquées dans d'autres noms donnés à certains d'entre eux : derviche (farsi : درويش [derwiš], mendiant) ou fakir (arabe :فقير [faqīr], pauvre).

Certains ont fait remarquer qu'à part la première dérivation, toutes les autres sont incorrectes du point de vue de la grammaire arabe (par exemple, l'attribution à safâ se dit safawiy et non soufi).

Conformément à la langue arabe dont les lettres correspondent à des nombres, le sens véritable du mot ne peut être donné que par « l'addition des valeurs numériques des lettres dont il est formé ». Le sheikh René Guénon (Abdel Wahid Yahya) nous livre le résultat : « le mot soufi a le même nombre que El-Hekmah el-ilahiyah, c'est-à-dire la « Sagesse divine » ; le soufi véritable est donc celui qui possède cette sagesse, ou, en d'autres termes, il est el-ârif bi'llah, c'est-à-dire « celui qui connaît par Dieu » (Esotérime islamique et Taoïsme, René Guenon, p. 21.)

En toute rigueur, le terme soufi désigne un individu parvenu à la réalisation spirituelle totale, et non un aspirant à une telle réalisation intérieure, qui devrait être appelé moutaçawwif [mutassawwif]. Mais en pratique, les maîtres eux-mêmes emploient le terme "soufis" d'une façon beaucoup plus globale et indistincte, conformément à un principe général qu'exprime bien le hadith suivant: "Celui qui ressemble à des gens est des leurs."
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Message par Hagel Lun 2 Mar 2009 - 11:34

L'histoire:
Les soufis se sont organisés en confréries (turuq, pluriel de tarîqa; chemin, voie) fondées par des maîtres spirituels (chaykh) qui étaient parfois considérés comme des descendants de Mahomet par son cousin Ali et sa fille Fâtima [réf. nécessaire]. Chaque soufi se rattache à une « chaîne » (silsilah) qui représente sa généalogie spirituelle, grâce à laquelle il est relié par différents intermédiaires au Prophète. A quelques exceptions près (comme certaines voies naqshbandies), toutes les voies spirituelles se rattachent traditionnellement au Prophète par l'intermédiaire d'Ali ibn Abi Talib.

Si pour les soufis, c'est le prophète de l'islam Mahomet qui est le premier d'entre eux, l'Histoire ne trouve trace des premiers groupes de soufis qu'à Koufa et Bassorah à partir du VIIIe siècle de l'ère chrétienne, puis à Bagdad au IXe siècle. Les XIIe siècle et XIIIe siècle marquent pour le soufisme le passage à une structuration et une organisation beaucoup plus formelle : c'est ce qu'on appelle les confréries (turuq, pluriel de tarîqa). Cette organisation formelle et donc en quelque sorte sociale ne veut évidemment pas dire que la nature du soufisme, qui est une voie spirituelle (sens originel du mot tarîqa), soit fondamentalement transformée. Mais cette évolution se traduit par une visibilité plus grande et un impact historiquement mesurables du soufisme sur les sociétés musulmanes. Cet impact est particulièrement évident dans certains cas où le soufisme représente à lui seul l'expression de la religion musulmane : les exemples d'islamisation de l'Afrique de l'Ouest par la Tidjaniyya et la Qâdiriyya, ou de la résistance menée contre les Russes aux XIXe siècle et XXe siècle par une population musulmane majoritairement rattachée à la Naqshbandiyya le montrent abondamment. Cette influence socio-politique de certains secteurs du soufisme se voit surtout dans les régions tardivement converties à l'islam : en Asie centrale, en Inde, où il fut l'un des fers de lance de l'islamisation, et dans le monde turc. Il est donc évident que la notion de soufisme recouvre des réalités très variables : certaines sont purement spirituelles et métaphysiques tandis que d'autres représentent les conséquences de l'implication des maîtres soufis et de leurs disciples dans le domaine politico-social. Les confréries soufies furent persécutées par certaines autorités du sunnisme car jugées hétérodoxes par certains docteurs de la loi musulmane et car alliées au chiisme. Aujourd'hui encore, certains courants salafî ou wahhabî, qui prétendent représenter l'islam orthodoxe, cherchent à diminuer l'influence des confréries soufies dans le monde, le soufisme étant considéré comme un instrument pour sortir du cadre d'une forme d'orthodoxie stricte et littérale et, surtout, comme une dérive superstitieuse et, parfois, païenne. En Perse la dynastie des Séfévides était issue d'une dynastie soufie.

La doctrine:
Du point de vue des idées, le soufisme est un courant ésotérique et initiatique, qui professe une doctrine affirmant que toute réalité comporte un aspect extérieur apparent (exotérique ou zahir) et un aspect intérieur caché (ésotérique ou batin). Il se caractérise par la recherche d'un état spirituel qui permet d'accéder à cette connaissance cachée. Cette importance accordée aux secrets a même mené jusqu'à l'invention des langues artificielles par les confréries, dont le plus important exemple est le Baleybelen.

La première phase est donc celle du rejet de la conscience habituelle, celle des cinq sens, par la recherche d'un état d'"ivresse" spirituelle, parfois assimilé à tort à une sorte d'extase ; les soufis eux-mêmes parlent plutôt d'« extinction » (al-fana'), c'est-à-dire l'annihilation de l'ego pour parvenir à la conscience de la présence de l'action de Dieu. Cette première étape réalisée, le soufi doit revenir au monde extérieur qu'il avait dans un premier temps rejeté ; le lexique des soufis désigne cette phase par différents termes qui correspondent à autant d'aspects de ce second voyage : al-baqâ, la "subsistance ou la permanence", la lucidité (sahw), le retour (rujû') vers les créatures. Cette description sommaire a forcément un caractère très schématique : comme le montre la littérature soufie, ce processus est bien plus cyclique que linéaire, et l'interprétation des termes du lexique soufi est par nature ésotérique. Comme le dit le maître soufi algérien Ahmad Al Alawi : " Que de fois on a employé ces expressions, alors que les gens ignorent ce que le Peuple entend par là ! Les soufis parlent d'union et de distinction, sans que les autres ne sachent de quoi il retourne, ce que sont l'union et la réalisation (tahqîq), autrement que théoriquement et par foi. Tout ce qu'ils peuvent affirmer à ce sujet dépend de leur capacité à imaginer, par des constructions conceptuelles (wahm), ce à quoi se réfèrent ces expressions, puisqu'il est impossible de le savoir tant que l'on n'a pas rejoint Dieu." Par exemple, une autre façon de présenter le même processus, à partir de la terminologie coranique, consiste à décrire différents degrés de réalisation spirituelle. Les maîtres soufis distinguent trois phases dans l'élévation de l'âme vers la connaissance de Dieu : d'abord l'âme gouvernée par ses passions. Le postulant à l'initiation, qui est considéré comme étant à ce stade, est appelé mourîd (مُريد [murīd], novice; nouvel adepte; disciple). Vient ensuite le degré de l'âme qui se blâme elle-même, c'est-à-dire qui cherche à se corriger intérieurement, l'initié qui parvient à ce stade est appelé salîk (farsi : سالك [sālik], voyageur) itinérant, allusion au symbolique « voyage intérieur ». Puis le troisième et dernier niveau est celui de l'âme apaisée.

Organisation des confréries:

Chaque maître du soufisme (shaykh) s'entoure d'un groupe de disciples et anime une confrérie, ou haqiqa, fondée par un grand maître des siècles passés. Il possède une méthode pour l'accession à l'unité divine, et nul ne peut remettre en cause la validité de son enseignement du moment qu'il se réfère à l'islam. Les maîtres du soufisme auraient été un exemple d'une vie religieuse qui n'a pas besoin de s'attacher aux formes officielles du culte, évitant ainsi l'éclatement de l'islam sunnite entre les diverses écoles juridiques. L'ascension vers Dieu passe par les exercices pratiqués dans les confréries : veilles (sahar), jeûnes (siyâm), danses (derviches, tourneurs), litanies (dhikr, littéralement, « rappel » du nom de Dieu), contrôle respiratoire ; mais ce mouvement individualiste fut condamné par cet islam traditionnel (wahhâbisme), entraînant la mise à mort de al-Hallâdj en 922.

Soufis victimes de persécutions religieuses:
* Ibn Mansour al Halladj, soufi de Bagdad, fut crucifié en 922.
* A'd od-Din Mahmoud Chabestari, brûlé sur un bûcher
* Abdeslam Ben Mchich Alami, assassiné.[14]
* Baba ould Cheikhna Ahamada Hamahoullah
* Cheikh Sid Mohamed ould Cheikhna

Si Federico Gonzalez pense que « pratiquement tous les martyrs soufis ont trouvé la mort aux mains d'autorités fanatiques religieuses ou légalistes littérales, toutes convaincues d'avoir raison et de représenter officiellement l'Islam » , d'autres font remarquer que, notamment dans le cas d'al-Hallâj, c'est la divulgation de « vérités ésotériques » qui causa son exécution (cf. notamment le commentaire de la Râ'iyya de Shârishî, qui cite Ibn Khaldûn à ce sujet).

Source: wikipédia

Bien à vous
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Message par Invité Mar 24 Aoû 2010 - 14:51

salut salut
comme j'ai vu que certains s'intéressaient au soufisme, et ayant évolué un moment dans ce milieu, je vais essayer de faire une petite présentation toute humble ^^.

Le soufisme :

Kézako ?

Le soufisme est la version ésotérique et mystique de l’islam, à contrario de l’islam ‘orthodoxe’ qui en représente la voie exotérique. Le soufisme se base sur l’expérience et le rapprochement vers dieu, afin d’atteindre son amour et ses bénédiction. Il se rapproche un peu de la vision de certains gnostiques concernant le caractère : se fondre dans l’amour de dieu et se libérer de l’emprise de son ego.

Confrérie

Le soufisme est pratiqué par plusieurs confréries, ayant chacune des racines les reliant au prophète de l’islam. Ces confréries portent le nom de tariqa ou tarika. Ce sont des écoles spirituelles ayant chacune une généalogie propre. On peut citer par exemple les tariqa alawiya rahmaniya, naqshbandia, shadiliya etc…


Organisation.

Une confrérie a à sa tête un cheikh, suivis par des moqadem (disciples avancés dans la voie soufies). Et puis il y a les disciples. Ceux-ci suivent les enseignement du cheikh qui lui-même doit suivre un code de conduite honorable et irréprochable. Ceux qui ne suivent pas ce code , sont de faux cheikh, sorte de gourou tout juste bons à endoctriner les masses. Le vrai cheikh ne parle pas de lui-même.

Pratiques.

Il existe des pratiques spécifiques à chaque tariqa. Chaque disciple est d abord exhorté à suivre la voie d’un islam droit bon et juste (pas celui de l’islam violent qui est médiatisé partout dans le monde). Il arrive que la charia (loi islamique) soit de rigueur (je connais des cheikhs qui ne l’appliquent pas.).
La pratique est surtout centrée autour des prières (wird, awrads, ...)
Certaines comme les awrads, à un certain niveau révèlent du caractère ésotérique du soufisme.

C'est-à-dire ?

Et bien, par exemple, on te révèle certaines prières à réciter tant de fois pour voir tant de chose se réaliser (spirituel, aide ,si besoin est : argent, etc).

Petite anecdote.


J’ai certains amis moqadem, et l’un d’eux me taxe toujours taqinement d’un mot arabe qui veut dire plus ou moins profane, à chaque fois que je lui demande de me révéler des awrads. Bon il lui est arrivé de céder une ou deux fois, mais j’ai bien compris que dans le soufisme l’enseignement est vraiment protégé afin d’éviter les abus (propos de mon ami moqadem).
J’ai aussi mon prof de coran, (étant issu d’une famille musulmane) qui utilise quelque fois des awrads comme par exemple il récite un truc dans l’eau, si j’ai mal aux yeux, et quand il verse ça sur mon visage ça me fait mal, mais la douleur part instantanément.
(prof hein, pas maître , je te sens d’ici hagel '/D'^^)
Ouvrages/études
Le mieux est toujours d’entrer directement dans un temple soufis parce que l’enseignement direct est toujours plus efficace, et les vrais mystères sont rarement révélés par voie écrite. Mais il existe quand même certains ouvrages intéressants pour les débuts qui posent les bases et permettent une bonne compréhension de ce qu’est le soufisme. Voici les livres qui m’ont l’air assez intéressants :

livres sur le soufisme
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Message par Hagel Mar 24 Aoû 2010 - 15:02

La fonction recherche est ton amie...
je fusionne avec le sujet existant.

Bien à toi
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Message par incantad Dim 9 Jan 2011 - 10:41

Bonjour,

Comme je le disais dans ma présentation, je suis à la fois artiste, scientifique et mystique.

C'est l'alliance du mystique et de lart qui m'a fait m’intéresser à la tradition soufi à travers les pratiques des Derviches qui par leur "danses" accompagné de musique et de chants, parviennent à atteindre l'état de transe.

En bon scientifique j'aimerais comprendre quelles réactions psychiques se déroulent dans le corps des derviches pendant les danses, leur permettant ainsi d'atteindre la transe...D'apres un de mes cousin, les mouvement agiraient sur l'oreille interne...je pense qu'il y a aussi comme dans toute pratique artistique une production d'endorphine (une des hormones du plaisir vous faisant "planer")

J'aimerais savoir à qui je peux m'adresser pour demander l'apprentissage de ces techniques.

Dazvidania
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Message par Spiritus Mar 11 Jan 2011 - 22:53

La gestuelle, les postures du corps et la danse en général permettent d'exprimer des émotions, voire de les amplifier. En sorcellerie on exalte ses émotions pour faire monter le pouvoir dans ses paroles avec la gestuelle et la danse. (parmi d'autres techniques) Le décorum des rituels sert uniquement à ca : atteindre un état émotionnel qui va fournir l'énergie à l'acte magique ou religieux. Du moins c'est ce que j'ai cru comprendre un peu partout...

Dans l'humain en général, et çà se sont des sciences humaines, la construction, l'expression, l'induction, la perception des émotions se fait par le corps... Le cerveau ne fait pas tout tout seul, il y a une interaction nécessaire avec le corps. Sans corps pas d'émotions, ni de relations sociales. C'est d'ailleurs en constatant les états du corps que le cerveau rationnel perçoit les émotions. Il n'y a pas de communication directe entre les 2 hémisphères sur ce plan là... Quand les émotions sont très fortes le cerveau rationnel finit par lâcher la bride. Ca conduit au lâcher prise, à la dissociation ou même à la transe...

Regarde les acteurs. Beaucoup disent combien cela les a influencés ou marqués de jouer ce rôle. Quelle que soit la distance qu'ils mettent avec leur personnage par leur réflexion ou leur technique cela joue sur leur personnalité. C'est très éprouvant. Si un simulacre peut avoir un tel effet sur une personne qui en est parfaitement consciente et le fait délibérément c'est que nous ne sommes pas si rationnels que nous voulons bien le croire... Le corps et les émotions qu'il exprime ont une force certaine. Même si elles ne sont que façade et simulation...

En ce qui concerne les derviches tourneurs je pense que c'est le fait de tourner très vite qui finit par induire la transe. Leur esprit est pris entre 2 états très différents : une concentration extrême pour ne pas tomber et l'étourdissement prolongé induit par le mouvement... Au bout d'un moment ça doit finir par créer une dissociation... D'où transe... ? ? ?

Après ce n'est que ma vision. Je ne connais pas vraiment. Je suppose...
Je n'ai jamais connu quelqu'un qui pratiquait et je n'ai rien lu sur le soufisme...
Par contre il y a sûrement là dessous des phénomènes Psycho-Physiologiques universels à tous les hommes. Ca on peut le dire sans trop se tromper...


Dernière édition par Spiritus le Mar 11 Jan 2011 - 23:10, édité 1 fois (Raison : orthographe)
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