Connexion
Derniers sujets
» Fermeture d'Equinox : mercipar luna 7 Lun 14 Mai 2018 - 17:59
» merci
par Inconnue Lun 4 Déc 2017 - 22:47
» Forum fermé
par Hagel Sam 25 Nov 2017 - 18:01
» Rituel du pentagramme de renvoi à la terre
par Aurum Jeu 23 Nov 2017 - 20:04
» prière et libre-arbitre
par Shijin Mar 14 Nov 2017 - 15:15
» Lecture énergétique
par moatib Dim 12 Nov 2017 - 16:54
» Larvikite
par pati Dim 12 Nov 2017 - 10:26
» Purifier une pierre
par Coeurdedragon Sam 11 Nov 2017 - 21:39
» Le necronomicon
par Caelina Ven 3 Nov 2017 - 12:33
Vidar
Equinox magie :: Magie :: Magie runique :: asatru
Page 1 sur 1
Vidar
Bonjour,
Vidar
Vidar (en vieux norrois Víðarr) est dans la mythologie nordique le dieu Ase de la forêt, de la vengeance et du silence (il est surnommé « l'Ase silencieux »). Il est le fils d'Odin et de la géante Gríðr. Vidar est l'un des dieux les plus forts, avec Thor et ses fils Magni et Modi. Bien qu'il soit discret dans les mythes il tiendra un rôle capital le jour de la bataille prophétique du Ragnarök où il vengera la mort de son père Odin en arrachant la mâchoire du loup Fenrir à l'aide de ses chaussures magiques faites de tout temps des morceaux de cuire que les hommes arrachent de leurs chaussures. Il survivra à cette fin du monde et avec un nombre réduit d'autres dieux rescapés de la catastrophe il participera au renouveau.
Le rôle discret de Vidar dans les textes laisse peu de possibilités à l'étude de sa symbolique. Toutefois des spécialistes ont rapproché son silence aux abstinences rituelles connues dans diverses sociétés, surtout les abstinences liées aux actes de vengeance, qui trouvent un écho également chez un autre dieu nordique, Vali, auquel il est lié. Vidar possède également un rôle cosmique qui d'après des études de mythologie comparée serait dérivé d'un mythe originel proto-indo-européen.
Étymologie:
Différentes étymologies pour Vidar ont été proposées. En vieil islandais son nom est Víðarr, que certains spécialistes traduisent par « Celui qui règne au loin », proposé initialement par Jan de Vries. En effet, Vidar serait rattaché au vieux norrois víða qui signifie « largement », de l'adjectif víðr, « large ». L'origine même de víðr est contestée, toutefois il se rapproche du sanskrit vitarám, « plus loin », et de l'avestique vītarəm, « de côté »
Mentions dans les textes
Vidar est mentionné dans les textes scandinaves de l'Edda poétique et de l'Edda de Snorri, rédigés ou compilés par des moines islandais aux alentours du XIIIe siècle. Il reste très discret, toutefois son rôle à la bataille prophétique du Ragnarök lui confère une importance non négligeable.
Présentations
Dans la partie Gylfaginning de l'Edda de Snorri, le Très-Haut révèle à Gangleri les noms et caractéristiques des principaux dieux. Vidar est alors mentionné au chapitre 29 :
« Il y en a un autre qui s'appelle Vidar, l'Ase silencieux. Il possède une chaussure épaisse. Il est presque aussi fort que Thor. De lui, les dieux reçoivent une grande assistance dans toutes les épreuves. »
Malgré cette dernière précision, Vidar n'intervient jamais dans les mythes connus pour sauver les dieux d'un péril, puisque Thor est plutôt celui qui intervient généralement pour résoudre les conflits par la force. Alors Vidar est en quelques sortes gardé en réserve pour son rôle déterminant au Ragnarök
Dans le chapitre 1 du Skáldskaparmál de l'Edda de Snorri, Vidar est mentionné parmi les 12 Ases prenant part au banquet pour la visite du géant Ægir. Vidar n'intervient pas dans le récit. Le statut de Gríðr en tant que mère de Vidar n'est révélé que rapidement au chapitre 4, au détour d'un mythe qui ne mentionne autrement plus le dieu silencieux :
« Thor prit logis chez la géante appelée Grid, qui était la mère de Vidar le silencieux. »
Dans le poème eddique Lokasenna, Vidar est présenté comme le fils d'Odin dans l'introduction en prose du poème. Le poème raconte une scène où les principaux dieux Ases, dont Vidar, sont à un autre banquet du géant Ægir. Le dieu malin Loki a été chassé du banquet pour ses méfaits. Têtu, il revient et exige qu'on lui serve tout de même à boire. Alors afin de le calmer Odin désigne Vidar pour lui donner sa place. Ce dernier, silencieux, s'exécute et sert Loki qui s'en prend ensuite successivement aux principaux dieux par une joute verbale et insultes. Fidèle à son caractère discret et évasif, Vidar n'est plus mentionné. L'auteur du poème connaissait bien le rôle de Vidar. Dans ce poème où presque tous les dieux principaux interviennent, Vidar reste silencieux malgré sa présence. Aussi Vidar possède une affinité symbolique avec l'espace (cf. infra), ainsi c'est naturellement celui désigné pour donner sa place à Loki
Le Ragnarök
Dans l'eschatologie nordique, il est prophétisé qu'un grande bataille aura lieu dans laquelle les géants conduits par le dieu Loki attaqueront les Ases sur la plaine de Vígríd. Cet évènement s'appelle le Ragnarök. Toutes les chaînes se briseront, ainsi le loup Fenrir, comme son père Loki, seront libérés. Le dieu Surt combattra aux côtés des géants et enflammera le monde. Au cours de cette bataille, la majorité des dieux, et tous les hommes hormis un couple, périront. Vidar prendra part à la bataille, et il est à plusieurs reprises mentionné dans les textes comme le vengeur de la mort de son père Odin, qui sera englouti par le loup monstrueux Fenrir. Vidar tuera Fenrir en lui arrachant la mâchoire ou en lui transperçant le cœur avec son épée. Lui et quelques autres dieux survivront à la bataille et prendront part au renouveau.
Edda poétique
Dans le poème eddique Grímnismál, le dieu Odin déguisé et sous le nom de Grímnir entame un long monologue sur la cosmogonie, et sur ses hauts faits. Il évoque à la strophe 17 la prophétie dans laquelle Vidar vengera sa mort au Ragnarök :
17.
Hrísi vex
oc há grasi
Viðars land Viði;
en þar mavgr of lezc
af mars baki
frocn at hefna fa/þvr.
17.
Les taillis croissent
Et l'herbe haute
Dans la forêt du pays de Vidarr ;
Et là, le fils intrépide
Descendra de cheval
Pour venger son père.
Dans le poème eddique Vafþrúðnismál, le dieu Odin et le géant Vafþrúðnir jouent à un classique jeu de questions où ils s'intérogent sur les choses des mondes, testant ainsi mutuellement leur sagesse. A la strophe 51, Vafþrúðnir explique que Vidar et Vali survivront et règneront ensemble sur le monde après que les flammes de Surt se seront éteints. Aussi, Modi et Magni, deux fils de Thor, survivront également et hériterons de Mjölnir, le marteau de Thor. Ensuite, Odin demande au géant ce qui causera sa mort au Ragnarök :
Vafþrvðnir qvaþ:
53.
«Vlfr gleypa mvn
Aldafa/þr,
þess mvn Viþarr reca;
kalda kiapta
hann klyfia mvn
vitnis vigi at.»
Vafþrúðnir dit :
53.
«Le loup engloutira
Aldafödr,
Cela, Vidarr le vengera ;
La gueule glacée,
Il fendra
Au Loup pendant la bataille.»
La strophe 55 du poème eddique Völuspá décrit également le combat de Vidar avec Fenrir, moins précisément toutefois que dans l'Edda de Snorri. Cette strophe est d'ailleurs citée dans le texte en prose :
55.
Þá kemr inn mikli
mögr Sigföður
Viðarr vega
at valdýri;
lætr hann megi hveðrungs
mund um standa
hjör til hjarta;
þá er hefnt föður.
55.
Alors arrive le noble
Fils de Sigfödr,
Vidarr, pour tuer
La bête à charogne,
Du poing il enfonce
L'épée jusqu'au coeur
Du fils de Hvedrungr.
Voici que le père est vengé
Edda de Snorri
Le destin de Vidar en vengeur de son père Odin à la bataille prophétique du Ragnarök est décrit plus précisément dans l'Edda de Snorri, au chapitre 51 de la partie Gylfaginning, qui cite aussi la strophe 55 de la Völuspá :
« Le loup engloutira Odin, et telle sera sa mort. Mais aussitôt, Vidar s'avancera et posera un pied sur la mâchoire inférieure du loup. A ce pied, il porte la chaussure dont la matière a été assemblée de toute éternité : ce sont les morceaux de cuire que les hommes rognent à la pointe et au talon de leurs chaussures, et c'est la raison pour laquelle tout homme qui veut venir en aide aux Ases doit jeter ces rognures. D'une main, il saisira la mâchoire supérieure du loup et lui déchirera la gueule : telle sera la mort du loup. »
Le chapitre 53 décrit alors les étapes du renouveau après la bataille prophétique. Vidar est mentionné comme survivant et il est associé naturellement à Vali, un autre dieu fils d'Odin qui possède comme Vidar le statut de vengeur :
« Vidar et Vali survivront, car ni la mer ni le feu de Surt ne leur auront fait du mal. Ils habiteront à Idavoll, là où autrefois s'élevait Asgard. »
Témoignage archéologique
La croix de Gosforth en Cumbrie, Angleterre, datée du Xe siècle ou XIe siècle, présente un mélange d'iconographie chrétienne et païenne. On y trouve notamment une scène représentant un homme avec une lance face à une tête monstrueuse avec une langue fourchue, un pied de l'homme appuie sur la mâchoire inférieure du monstre et une main pousse sa mâchoire supérieure. Ceci renvoie sans doute à la scène du Ragnarök lorsque Vidar déchire la gueule du loup Fenrir, telle qu'elle est décrite dans le chapitre 51 du Gylfaginning de l'Edda de Snorri
Théories
Abstinence rituelle
Le silence de Vidar semble dérivé de silences rituels connus dans divers sociétés. On pense aux Indiens avec le silence du brahman, et aux Romains, le silence d'Angerona. On retrouve cette abstinence rituelle aussi dans la mythologie nordique, avec Vali. Ce dernier a été créé justement pour venger la mort de Baldr, et il ne peut ni se laver ni se coiffer avant qu'il n'ait accompli sa tâche. Vali en vengeur soumis à une abstinence rituelle est donc très lié à Vidar qui est d'ailleurs son demi-frère, ce qui se retrouve dans les textes mythologiques où ceux-ci sont souvent associés, ou du moins mentionnés ensembles comme une paire.
Fonction spatiale
Le rapport de Vidar avec l'espace a été discuté, notamment par Georges Dumézil, philologue et comparatiste français. Dans le chapitre 51 du Gylfaginning, l'arrivée du loup monstrueux Fenrir à la bataille prophétique est décrite comme suit :
« Le loup Fenrir marchera la gueule béante, la mâchoire inférieure rasant la terre et la mâchoire supérieure touchant le ciel, et il l'ouvrirait davantage encore s'il y avait de la place. »
Il prend ainsi la totalité de l'espace. D'après le Gylfaginning et le Vafþrúðnismál, Vidar tue Fenrir en posant en appui son pied sur la mâchoire inférieure du monstre et en poussant au plus haut sa mâchoire supérieure. Georges Dumézil propose un rapport entre le dieu et l'espace vertical ; c'est le seul à égaler et même surpasser l'écartement des mâchoires de Fenrir qui remplissait déjà toute la hauteur d'espace existante. Vidar possède également un rapport avec l'espace horizontal, lorsqu'il prend un pas avec une chaussure sur la mâchoire inférieure de la bête. Ainsi, dans la Lokasenna, Vidar est désigné pour donner sa place à Loki, compte tenu de son rapport avec l'espace
Mythologie comparée
Georges Dumézil s'est attaché à défendre le Ragnarök des théories d'autres spécialistes qui y voient une influence extérieure, notamment chrétienne ou iranienne. Il défend sa théorie grâce à la mythologie comparée, il compare le Ragnarök avec par exemple des récits védiques, pour conclure que cet évènement serait en fait un thème évolué à partir d'un mythe originel eschatologique proto-indo-européen. Il défend l'importance du Ragnarök chez les nordiques en s'appuyant entre autres sur la place de Vidar, qui est réservé exclusivement à cet évènement. Aussi, la destination des bouts de cuirs enlevés aux chaussures est prévue pour assembler les siennes « de toute éternité », lui permettant de vaincre éventuellement Fenrir.
Cette fonction spatiale de Vidar a été comparée à celle du dieu postvédique Vishnou. En effet, dans une version du récit, Vishnou est permis par le démon Bali (qui a conquit toute la terre) d'effectuer trois pas et d'obtenir ce qu'il a parcouru. Alors Vishnou occupe la terre entière de son premier pas, l'atmosphère de son second et le ciel de son troisième, et Bali est donc renvoyé en enfer. Ainsi Vidar et Vishnou, liés à l'espace, interviennent tous les deux de manière déterminante lors d'une crise cosmique, ils restaurent les dieux et défont le « mal » qui venait d'obtenir une victoire éphémère
Source: Wikipédia
Bien à vous
Vidar
Vidar (en vieux norrois Víðarr) est dans la mythologie nordique le dieu Ase de la forêt, de la vengeance et du silence (il est surnommé « l'Ase silencieux »). Il est le fils d'Odin et de la géante Gríðr. Vidar est l'un des dieux les plus forts, avec Thor et ses fils Magni et Modi. Bien qu'il soit discret dans les mythes il tiendra un rôle capital le jour de la bataille prophétique du Ragnarök où il vengera la mort de son père Odin en arrachant la mâchoire du loup Fenrir à l'aide de ses chaussures magiques faites de tout temps des morceaux de cuire que les hommes arrachent de leurs chaussures. Il survivra à cette fin du monde et avec un nombre réduit d'autres dieux rescapés de la catastrophe il participera au renouveau.
Le rôle discret de Vidar dans les textes laisse peu de possibilités à l'étude de sa symbolique. Toutefois des spécialistes ont rapproché son silence aux abstinences rituelles connues dans diverses sociétés, surtout les abstinences liées aux actes de vengeance, qui trouvent un écho également chez un autre dieu nordique, Vali, auquel il est lié. Vidar possède également un rôle cosmique qui d'après des études de mythologie comparée serait dérivé d'un mythe originel proto-indo-européen.
Étymologie:
Différentes étymologies pour Vidar ont été proposées. En vieil islandais son nom est Víðarr, que certains spécialistes traduisent par « Celui qui règne au loin », proposé initialement par Jan de Vries. En effet, Vidar serait rattaché au vieux norrois víða qui signifie « largement », de l'adjectif víðr, « large ». L'origine même de víðr est contestée, toutefois il se rapproche du sanskrit vitarám, « plus loin », et de l'avestique vītarəm, « de côté »
Mentions dans les textes
Vidar est mentionné dans les textes scandinaves de l'Edda poétique et de l'Edda de Snorri, rédigés ou compilés par des moines islandais aux alentours du XIIIe siècle. Il reste très discret, toutefois son rôle à la bataille prophétique du Ragnarök lui confère une importance non négligeable.
Présentations
Dans la partie Gylfaginning de l'Edda de Snorri, le Très-Haut révèle à Gangleri les noms et caractéristiques des principaux dieux. Vidar est alors mentionné au chapitre 29 :
« Il y en a un autre qui s'appelle Vidar, l'Ase silencieux. Il possède une chaussure épaisse. Il est presque aussi fort que Thor. De lui, les dieux reçoivent une grande assistance dans toutes les épreuves. »
Malgré cette dernière précision, Vidar n'intervient jamais dans les mythes connus pour sauver les dieux d'un péril, puisque Thor est plutôt celui qui intervient généralement pour résoudre les conflits par la force. Alors Vidar est en quelques sortes gardé en réserve pour son rôle déterminant au Ragnarök
Dans le chapitre 1 du Skáldskaparmál de l'Edda de Snorri, Vidar est mentionné parmi les 12 Ases prenant part au banquet pour la visite du géant Ægir. Vidar n'intervient pas dans le récit. Le statut de Gríðr en tant que mère de Vidar n'est révélé que rapidement au chapitre 4, au détour d'un mythe qui ne mentionne autrement plus le dieu silencieux :
« Thor prit logis chez la géante appelée Grid, qui était la mère de Vidar le silencieux. »
Dans le poème eddique Lokasenna, Vidar est présenté comme le fils d'Odin dans l'introduction en prose du poème. Le poème raconte une scène où les principaux dieux Ases, dont Vidar, sont à un autre banquet du géant Ægir. Le dieu malin Loki a été chassé du banquet pour ses méfaits. Têtu, il revient et exige qu'on lui serve tout de même à boire. Alors afin de le calmer Odin désigne Vidar pour lui donner sa place. Ce dernier, silencieux, s'exécute et sert Loki qui s'en prend ensuite successivement aux principaux dieux par une joute verbale et insultes. Fidèle à son caractère discret et évasif, Vidar n'est plus mentionné. L'auteur du poème connaissait bien le rôle de Vidar. Dans ce poème où presque tous les dieux principaux interviennent, Vidar reste silencieux malgré sa présence. Aussi Vidar possède une affinité symbolique avec l'espace (cf. infra), ainsi c'est naturellement celui désigné pour donner sa place à Loki
Le Ragnarök
Dans l'eschatologie nordique, il est prophétisé qu'un grande bataille aura lieu dans laquelle les géants conduits par le dieu Loki attaqueront les Ases sur la plaine de Vígríd. Cet évènement s'appelle le Ragnarök. Toutes les chaînes se briseront, ainsi le loup Fenrir, comme son père Loki, seront libérés. Le dieu Surt combattra aux côtés des géants et enflammera le monde. Au cours de cette bataille, la majorité des dieux, et tous les hommes hormis un couple, périront. Vidar prendra part à la bataille, et il est à plusieurs reprises mentionné dans les textes comme le vengeur de la mort de son père Odin, qui sera englouti par le loup monstrueux Fenrir. Vidar tuera Fenrir en lui arrachant la mâchoire ou en lui transperçant le cœur avec son épée. Lui et quelques autres dieux survivront à la bataille et prendront part au renouveau.
Edda poétique
Dans le poème eddique Grímnismál, le dieu Odin déguisé et sous le nom de Grímnir entame un long monologue sur la cosmogonie, et sur ses hauts faits. Il évoque à la strophe 17 la prophétie dans laquelle Vidar vengera sa mort au Ragnarök :
17.
Hrísi vex
oc há grasi
Viðars land Viði;
en þar mavgr of lezc
af mars baki
frocn at hefna fa/þvr.
17.
Les taillis croissent
Et l'herbe haute
Dans la forêt du pays de Vidarr ;
Et là, le fils intrépide
Descendra de cheval
Pour venger son père.
Dans le poème eddique Vafþrúðnismál, le dieu Odin et le géant Vafþrúðnir jouent à un classique jeu de questions où ils s'intérogent sur les choses des mondes, testant ainsi mutuellement leur sagesse. A la strophe 51, Vafþrúðnir explique que Vidar et Vali survivront et règneront ensemble sur le monde après que les flammes de Surt se seront éteints. Aussi, Modi et Magni, deux fils de Thor, survivront également et hériterons de Mjölnir, le marteau de Thor. Ensuite, Odin demande au géant ce qui causera sa mort au Ragnarök :
Vafþrvðnir qvaþ:
53.
«Vlfr gleypa mvn
Aldafa/þr,
þess mvn Viþarr reca;
kalda kiapta
hann klyfia mvn
vitnis vigi at.»
Vafþrúðnir dit :
53.
«Le loup engloutira
Aldafödr,
Cela, Vidarr le vengera ;
La gueule glacée,
Il fendra
Au Loup pendant la bataille.»
La strophe 55 du poème eddique Völuspá décrit également le combat de Vidar avec Fenrir, moins précisément toutefois que dans l'Edda de Snorri. Cette strophe est d'ailleurs citée dans le texte en prose :
55.
Þá kemr inn mikli
mögr Sigföður
Viðarr vega
at valdýri;
lætr hann megi hveðrungs
mund um standa
hjör til hjarta;
þá er hefnt föður.
55.
Alors arrive le noble
Fils de Sigfödr,
Vidarr, pour tuer
La bête à charogne,
Du poing il enfonce
L'épée jusqu'au coeur
Du fils de Hvedrungr.
Voici que le père est vengé
Edda de Snorri
Le destin de Vidar en vengeur de son père Odin à la bataille prophétique du Ragnarök est décrit plus précisément dans l'Edda de Snorri, au chapitre 51 de la partie Gylfaginning, qui cite aussi la strophe 55 de la Völuspá :
« Le loup engloutira Odin, et telle sera sa mort. Mais aussitôt, Vidar s'avancera et posera un pied sur la mâchoire inférieure du loup. A ce pied, il porte la chaussure dont la matière a été assemblée de toute éternité : ce sont les morceaux de cuire que les hommes rognent à la pointe et au talon de leurs chaussures, et c'est la raison pour laquelle tout homme qui veut venir en aide aux Ases doit jeter ces rognures. D'une main, il saisira la mâchoire supérieure du loup et lui déchirera la gueule : telle sera la mort du loup. »
Le chapitre 53 décrit alors les étapes du renouveau après la bataille prophétique. Vidar est mentionné comme survivant et il est associé naturellement à Vali, un autre dieu fils d'Odin qui possède comme Vidar le statut de vengeur :
« Vidar et Vali survivront, car ni la mer ni le feu de Surt ne leur auront fait du mal. Ils habiteront à Idavoll, là où autrefois s'élevait Asgard. »
Témoignage archéologique
La croix de Gosforth en Cumbrie, Angleterre, datée du Xe siècle ou XIe siècle, présente un mélange d'iconographie chrétienne et païenne. On y trouve notamment une scène représentant un homme avec une lance face à une tête monstrueuse avec une langue fourchue, un pied de l'homme appuie sur la mâchoire inférieure du monstre et une main pousse sa mâchoire supérieure. Ceci renvoie sans doute à la scène du Ragnarök lorsque Vidar déchire la gueule du loup Fenrir, telle qu'elle est décrite dans le chapitre 51 du Gylfaginning de l'Edda de Snorri
Théories
Abstinence rituelle
Le silence de Vidar semble dérivé de silences rituels connus dans divers sociétés. On pense aux Indiens avec le silence du brahman, et aux Romains, le silence d'Angerona. On retrouve cette abstinence rituelle aussi dans la mythologie nordique, avec Vali. Ce dernier a été créé justement pour venger la mort de Baldr, et il ne peut ni se laver ni se coiffer avant qu'il n'ait accompli sa tâche. Vali en vengeur soumis à une abstinence rituelle est donc très lié à Vidar qui est d'ailleurs son demi-frère, ce qui se retrouve dans les textes mythologiques où ceux-ci sont souvent associés, ou du moins mentionnés ensembles comme une paire.
Fonction spatiale
Le rapport de Vidar avec l'espace a été discuté, notamment par Georges Dumézil, philologue et comparatiste français. Dans le chapitre 51 du Gylfaginning, l'arrivée du loup monstrueux Fenrir à la bataille prophétique est décrite comme suit :
« Le loup Fenrir marchera la gueule béante, la mâchoire inférieure rasant la terre et la mâchoire supérieure touchant le ciel, et il l'ouvrirait davantage encore s'il y avait de la place. »
Il prend ainsi la totalité de l'espace. D'après le Gylfaginning et le Vafþrúðnismál, Vidar tue Fenrir en posant en appui son pied sur la mâchoire inférieure du monstre et en poussant au plus haut sa mâchoire supérieure. Georges Dumézil propose un rapport entre le dieu et l'espace vertical ; c'est le seul à égaler et même surpasser l'écartement des mâchoires de Fenrir qui remplissait déjà toute la hauteur d'espace existante. Vidar possède également un rapport avec l'espace horizontal, lorsqu'il prend un pas avec une chaussure sur la mâchoire inférieure de la bête. Ainsi, dans la Lokasenna, Vidar est désigné pour donner sa place à Loki, compte tenu de son rapport avec l'espace
Mythologie comparée
Georges Dumézil s'est attaché à défendre le Ragnarök des théories d'autres spécialistes qui y voient une influence extérieure, notamment chrétienne ou iranienne. Il défend sa théorie grâce à la mythologie comparée, il compare le Ragnarök avec par exemple des récits védiques, pour conclure que cet évènement serait en fait un thème évolué à partir d'un mythe originel eschatologique proto-indo-européen. Il défend l'importance du Ragnarök chez les nordiques en s'appuyant entre autres sur la place de Vidar, qui est réservé exclusivement à cet évènement. Aussi, la destination des bouts de cuirs enlevés aux chaussures est prévue pour assembler les siennes « de toute éternité », lui permettant de vaincre éventuellement Fenrir.
Cette fonction spatiale de Vidar a été comparée à celle du dieu postvédique Vishnou. En effet, dans une version du récit, Vishnou est permis par le démon Bali (qui a conquit toute la terre) d'effectuer trois pas et d'obtenir ce qu'il a parcouru. Alors Vishnou occupe la terre entière de son premier pas, l'atmosphère de son second et le ciel de son troisième, et Bali est donc renvoyé en enfer. Ainsi Vidar et Vishnou, liés à l'espace, interviennent tous les deux de manière déterminante lors d'une crise cosmique, ils restaurent les dieux et défont le « mal » qui venait d'obtenir une victoire éphémère
Source: Wikipédia
Bien à vous
Equinox magie :: Magie :: Magie runique :: asatru
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum