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Les recherches sur les états mystiques

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Les recherches sur les états mystiques Empty Les recherches sur les états mystiques

Message par Hagel Lun 27 Fév 2012 - 20:52

Bonjour,

Les recherches sur les états mystiques

Mikael Corre - publié le 21/12/2011

Visions, extases, méditation… Les scientifiques tentent depuis longtemps de percer les mystères de la transcendance. Récit de ces découvertes, des expériences hasardeuses menées au XVIIIe siècle sur le « magnétisme animal » jusqu’aux récents apports des techniques d’exploration cérébrale.

Valorisé et ritualisé, ou au contraire vivement combattu, l’état mystique a toujours été un cas limite, à la frontière du normal et du déviant. Il peut se trouver inscrit dans un rituel (tel que le vaudou du Dahomey) – qui agit alors comme une instance de régulation – ou se produire en marge des institutions sociales et religieuses. Dans la culture judéo-chrétienne, si certaines visions ou extases ont été valorisées (celles de Bernadette Soubirous ou de Thérèse d’Avila, par exemple), d’autres phénomènes – comme la transe de possession – ont plutôt été attribués à quelques entités métaphysiques, interprétés comme étant démoniaques et relevant de l’exorcisme. Autant d’hypothèses surnaturelles nées dans différents champs historiques et géographiques qui partagent la même fonction : mettre un sens collectif sur ces états mystiques.
Des hypothèses que les travaux anthropologiques et scientifiques vont peu à peu remettre en question. « Je crois que précisément il y a, même au fond de tous nos états mystiques, des techniques du corps qui n’ont pas été étudiées. […] Cette étude socio-psycho-biologique de la mystique doit être faite. Je pense qu’il y a nécessairement des moyens biolo­giques d’entrer en communication avec le Dieu », écrivait ­l’anthropologue français Marcel Mauss au début du siècle précédent. De la vision à l’extase, de la possession à la méditation, les différents moyens « d’entrer en communication avec le Dieu » invitent à mettre à distance les hypothèses théologiques et à chercher à comprendre ce qui se joue dans le corps de l’homme en transe ou en prière.

De Mesmer à l’imagerie cérébrale
La science n’a pas attendu les IRM et autres outils d’imagerie cérébrale pour tenir un discours sur les états mystiques : à la fin du XVIIIe siècle, Franz-Anton Mesmer, un médecin familier de la cour d’Autriche, parvint – dans un but thérapeutique – à produire des états de transe en laboratoire. Ses patients, placés autour d’un baquet en bois, en contact avec des tiges métalliques, entraient dans des crises d’hystérie parfois convulsives. Une technique qu’il désignait sous le terme obscur de « magnétisme animal ». Outre ces transes, cette expérience induisit un questionnement nouveau sur les états mystiques : et s’ils n’étaient rien d’autre qu’un ensemble de « techniques du corps » jusqu’alors incomprises ? Dans leurs travaux sur le somnambulisme, l’hypnose ou les hallucinogènes, les successeurs de Mesmer approfondirent la question et continuèrent de produire des transes en laboratoire. La possession avait laissé sa place à l’induction.
Deux siècles plus tard, la médecine s’est éloignée de ces méthodes approximatives. Les nouvelles techniques d’imagerie cérébrale ­permettent d’avoir une approche bien plus précise des phénomènes mys­tiques. L’EEG (électro-encéphalographie) permet, à l’aide de plusieurs centaines d’électrodes placées sur la tête du sujet, d’enregistrer les changements électriques dans le cerveau, et l’IRM (imagerie par résonance magnétique) d’identifier la consommation d’oxygène des différentes zones du cerveau. En somme, ces innovations permettent de localiser les zones actives lors des expériences mystiques. Une de ces zones fut particulièrement mise en avant : le lobe temporal (une région du cerveau impliquée dans de nombreuses fonctions cognitives comme l’audition, le langage, la mémoire ou encore la vision). Dans les années 1980, Michael Persinger, un neuroscientifique canadien, stimula cette zone chez différents sujets (lire l’encadré en p. 24). Il réussit à induire chez la plupart d’entre eux un sentiment de présence. Ainsi, si l’on en croit Michael Persinger, les grands mystiques comme Moïse, Muhammad, Bouddha ou encore saint Paul pourraient tout simplement avoir souffert de formes d’épilepsie du lobe temporal.
En 1998, un neurologue américain, Vilayanur S. Ramachandran, fit écouter à des patients atteints de cette forme spécifique d’épilepsie des mots associés à la religion. Il observa des réponses émotionnelles inhabituelles et mit en évidence un lien entre le système limbique – la zone responsable en grande partie des réponses émotives – et le lobe temporal : il y aurait des prédispositions à l’expérience mystique. Au sortir de ces études, le lobe temporal devenait la « zone de Dieu », la métaphysique semblait vouée à se réduire à la physique, les expériences mystiques à une forme particulière d’épilepsie. Dieu, comme l’explicita Persinger, ne serait guère plus qu’une production du cerveau.

Les limites de l’induction
De Mesmer à Persinger, jusqu’aux études sur l’épilepsie, la science a cherché à expliquer rationnellement l’expérience mystique en la produisant en laboratoire. Pourtant l’induction d’états de transe ou de méditation a rencontré au fil du temps un certain nombre d’obstacles. Lorsque le marquis de Puységur, contemporain et élève de Mesmer, produisait des transes en laboratoire en utilisant les mêmes méthodes que son maître, il induisait des effets tout à fait différents : loin des crises d’hystérie, ses patients devenaient somnambules et entraient dans des sortes de transes divinatoires. On pourrait mettre ces différences sur le compte de l’archaïsme et de la pseudo-scientificité de la méthode, mais il semble que les techniques contemporaines ne placent pas l’induction hors de tout soupçon.
En 2005, le chercheur suédois Pehr Granqvist reproduisit l’expérience de Michael Persinger et stimula à son tour le lobe temporal de quelques sujets. Ses résultats furent tout à fait différents. Selon lui, l’expérience de Persinger contenait un certain nombre de biais qui influençaient les réactions des sujets. Des critiques qui donnèrent lieu à une vaste polémique, au sortir de laquelle il semble que les conclusions des expériences d’induction doivent être – sinon infirmées – du moins fortement nuancées. Comme l’explique le neuroscientifique français Pierre Etevenon, « le type de méditation pratiquée, l’expérience et la pratique du sujet, son vécu subjectif comme les conditions extérieures, influent sur de telles études qui doivent tenir compte de toutes ces spécificités ».

Les bienfaits de la méditation
Certains chercheurs, comme Eugène Aquili et Andrew Newberg, commencèrent alors à utiliser l’imagerie cérébrale sur des sujets experts en méditation. En 2001, leur étude sur des méditants bouddhistes montrait que l’on ne pouvait limiter les effets de la méditation à une seule zone du cerveau. Si le lobe temporal était bien impliqué dans cet état modifié de conscience, on enregistrait par ailleurs une diminution de l’activité dans le lobe pariétal (impliqué dans l’orientation dans l’espace et l’évaluation des distances) ou encore une augmentation de l’activité dans le système limbique (lié aux émotions, au sentiment de bien-être). Des conclusions cohérentes avec le discours que les méditants tenaient sur leur expérience : le sentiment de « sortir de soi », de plénitude. Parler de « zone de Dieu » n’avait dès lors plus beaucoup de sens. En 2002, Richard Davidson, chercheur américain en psychiatrie, poursuivit ces études en scannant plusieurs centaines de méditants bouddhistes. Ses conclusions venaient corroborer celles d’Eugène Aquili et d’Andrew Newberg : la méditation a pour effet de transformer le cerveau et de renforcer certaines émotions positives.
En 2003, Davidson publiait un article montrant les effets bénéfiques sur le cerveau d’une semaine de méditation « pleine conscience », une méthode méditative aujourd’hui utilisée par certains thérapeutes. C’est le cas de Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, qui propose cette technique à certains de ses patients (lire l’article en p. 30 et 31). Une « méditation laïque » qui vise à réduire les risques de rechute dans le cadre de troubles émotionnels (anxiété, dépressions…) Convenant d’une filiation avec le bouddhisme et loin d’une perspective réductionniste, le Dr André participe chaque année avec le dalaï-lama à la conférence « Mind and Life », réunissant scientifiques et religieux autour de ces questions. Lors d’une de ces conférences, un moine cistercien, le père Thomas Keating, expliquait aux scientifiques présents : « Pendant près de quatre cents ans, science et religion se sont sauté à la gorge dès qu’elles le pouvaient. On peut aujourd’hui commencer à prendre l’expérience mystique au sérieux. C’est la pratique intérieure de la religion ou la spiritualité intérieure qui, je crois, affecte la santé et produit des effets que vous commencez à voir dans le cerveau. » Cette nouvelle approche ouvre à un dialogue : si la science peut amener à comprendre ce qui se joue dans l’expérience mystique, cette dernière peut aider les scientifiques à la fois dans leurs pratiques thérapeutiques et dans la perspective de comprendre le fonctionnement d’un cerveau qui suscite encore beaucoup de questions.

Des résultats dissemblables
En 2005, Mario Beauregard, chercheur au département de psychologie de l’université de Montréal, a mené une étude portant sur quinze carmélites. Installées dans une chambre insonorisée, munies d’un casque rempli de capteurs, elles se sont remémoré leur extase mystique la plus forte. Les yeux fermés, la respiration lente, les religieuses sont entrées dans ce qui semblait être un état proche de celui des méditants bouddhistes. Pourtant, on a relevé un certain nombre de différences entre les deux expériences. Les enregistrements effectués sur les carmélites présentaient une activation du lobe temporal – rejoignant ainsi les études antérieures, et principalement celles sur l’épilepsie –, mais la présence de quelques ondes supplémentaires et une activation particulière du cortex visuel (qui implique une activité visionnaire) ont démontré que l’expérience mystique ne saurait être considérée comme quelque chose d’homogène.
En 2006, Andrew Newberg réalisait une nouvelle étude sur un phénomène plus mystique encore que la méditation ou l’extase : la glossolalie, une pra­tique interprétée comme un « don de l’esprit », que l’on voit fleurir dans les communautés chrétiennes du Renouveau charismatique. Les acteurs du rituel « parlent en langues », chantant des propos incompréhensibles. L’étude pratiquée sur cinq femmes révèle une baisse d’activité dans les aires du langage, validant le sentiment des acteurs d’être « dépossédés » de leurs paroles. Ses conclusions peinent à expliquer le phénomène. De la glossolalie aux stigmates en passant par les EMI (expériences de mort imminente), il reste encore beaucoup à dire au sujet des états mystiques.

Dominance du réductionnisme
« La vision dans les neurosciences, c’est que les humains sont des robots biologiques – déterminés par ce qui se passe au niveau des processus chimiques et électriques de leur cerveau, et par ce qui se passe au niveau de leurs gènes. » Par ces mots, Mario Beauregard expliquait que le réductionnisme reste, dans le monde scientifique, le mode de pensée dominant. Le Dr Arnulf, spécialiste des pathologies du sommeil, a montré dans une étude récente que le métabolisme des moines s’adaptait au rythme de leurs nuits, entrecoupées de prières. Certains lui avaient confié livrer des combats spirituels contre toutes sortes de démons, au moment de se rendormir après la prière des Matines. « Leurs hallucinations ne sont pas à attribuer aux démons, expliquait-elle, et sont un effet direct du manque de sommeil. » Mais n’y a-t-il pas un risque à réduire ces états mystiques à un manque de sommeil ? D’autres disciplines sont davantage à même d’apporter une expertise pertinente : l’histoire (l’image du démon a-t-elle changé à travers les siècles ?), la philosophie (quel est son sens ?), l’anthropologie (quelle est sa fonction sociale ?) La science, quelles que soient ses avancées, n’épuisera pas par son seul discours la complexité du réel. Comme le suggérait l’anthropo­logue Georges Lapassade, « la culture et la transe doivent être vues autrement. Les niveaux les plus profonds de la culture, comme de l’individu, viennent au jour parce que la transe leur propose une scène et en autorise l’exhibition ». Et l’anthropologue de conclure : « Par là, les transes sont comme le rêve des sociétés. »

Pour aller plus loin
■ Mario Beauregard et Denyse O’Leary, Du cerveau à Dieu (Guy Trédaniel, 2008).

Source: le monde des religions, édition du mois de janvier-février 2012

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Message par Diogène Mer 31 Juil 2013 - 19:15

Au sortir de ces études, le lobe temporal devenait la « zone de Dieu », la métaphysique semblait vouée à se réduire à la physique, les expériences mystiques à une forme particulière d’épilepsie. Dieu, comme l’explicita Persinger, ne serait guère plus qu’une production du cerveau.
Il est intéressant de noter que dans l'antiquité, l'épilepsie était la maladie dite des dieux, ou maladie sacrée (cf. Hippocrate de Cos, oeuvres), tous les grands mystiques seraient en réalité épileptiques ? Amusant !
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Message par Hagel Mer 31 Juil 2013 - 19:37

Bonsoir,

c'est nettement plus complexe que cela à vrai dire
Arrow état modifié de conscience
&
Arrow frontière entre ésotérisme et psychiatrie

Bien à toi
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