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Ours

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Message par topa Mar 11 Déc 2012 - 1:11

D'après Bestiaires du moyen-âge de Michel Pastoureau

Dès l'époque paléolithique, le culte de l'ours a été, dans l'hémisphère nord le culte animalier le plus répandu. Sa mythologie exceptionnellement riche s'est prolongée dans d'innombrables contes et légendes jusqu'au coeur du moyen-âge et même parfois jusque fort avant dans l'époque moderne: l'ours est par excellence l'animal des traditions orales. C'est aussi celui dont le caractère anthropomorphe est le plus affirmé. Il entretient avec l'être humain, notamment la femme, des rapport étroits, violents, charnels. Opposer ou associer la bestialité de l'ours et la beauté de la femme est un thème très ancien. L'ours c'est l'animal velu, la male beste comme dit l'ancien français, et par extension un cousin de l'homme sauvage ou du saint ermite. Mais c'est aussi et surtout le roi de la forêt, le roi des animaux. Dans les traditions de l'Europe du Nord, cette fonction royale de l'ours - qui d'ailleurs, semble disparaître au XIIème siècle- est encore attestée à la fin du Moyen-âge. Les deux aspects -bestialité et royauté- peuvent du reste être confondus: de nombreuses légendes mettent en scène des rois ou des chefs qui sont "fils d'ours", c'est à dire fils d'une femme enlevée et violée par un ours.

Un tel animal ne pouvait qu'effrayer l'Eglise du haut Moyen-âge. Non seulement l'ours est doté d'une force prodigieuse mais il est lubrique et violent. En outre, il ressemble à l'homme par son aspect extérieur, par son aptitude à se tenir debout et par ses pratiques sexuelles.
Depuis Pline, en effet, qui a mal interprété un passage d'Aristote, un grand nombre de bestiaires et la plupart des encyclopédies affirment que les ours s'accouplent à la façon des humains, face contre face, ventre contre ventre, et non pas à la manière des autres quadrupèdes; l'ours apparaît ainsi comme un dangereux cousin de l'homme. Enfin et surtout, c'est un animal indigène: le chasser, l'admirer, le vénérer par des rites calendaires, en faire le roi des animaux sont jusqu'aux environs de l'an mille des pratiques qui se rencontrent dans toute l'Europe.

De bonne heure, l'Eglise part donc en guerre contre un tel animal qu'elle cherche à faire descendre de son trône. Partout, entre le VIIIème et le XIIème siècle, elle assure la promotion du lion, animal issu de la culture écrite, plus facile à contrôler, et non pas des traditions orales. Partout, elle "joue" le lion contre l'ours.

Pour ce faire, elle utilise différents procédés. Le plus récurrent, et peut-être le plus efficace, consiste à dévaloriser l'animal. S'appuyant sur la Bible, où l'ours est toujours pris en mauvaise part, et reprenant le passage du sermon célèbre de St Augustin comparant l'ours au diable, les pères de l'Eglise et les auteurs chrétiens de l'époque carolingienne rangent l'animal dans le bestiaire de Satan et affirment que ce dernier prend souvent la forme d'un ours pour venir menacer ou tourmenter les hommes pécheurs. Ils dénoncent en outre les nombreux vices de l'animal: brutalité, méchanceté, lubricité, saleté, voracité, nocivité, fainéantise. Sous leur plume, l'ours devient la vedette du bestiaire des sept pêchés capitaux, associé à quatre d'entre eux: la colère, la paresse, la goinfrerie et la luxure. L'ours est irascible et ne se laisse pas approcher (colère), il dort une partie de l'année (paresse), il est omnivore et particulièrement gourmand de miel (goinfrerie), il est lascif et viole les jeunes filles et les jeunes femmes (luxure).

La plupart des bestiaires reprennent à leur compte ces différentes propriétés, en ajoutent d'autres et multiplient les exemples. Mais quelques-uns sont plus nuancés et dressent de l'animal un portrait qui n'est ps toujours négatif. Ainsi à propos de la luxure. Pour les bestiaires, ce n'est pas tant le mâle que la femelle qui est concernée.

(...)

Bestiaires et encyclopédies exposent bien d'autres propriétés de l'ours. Son haleine est fétide et dangereuse pour certains animaux, notamment le loup et le renard. Sa force réside surtout dans ses membres:d'un coup de patte il abat un chêne ou un hêtre. Sa graisse a la vertu de faire repousser les cheveux et de redonner virilité aux hommes impuissants.

(...)

L'hagiographie tient sur l'ours un discours qui n'est guère différent de celui des bestiaires. Pour elle aussi, "l'ours c'est le diable". Mais le saint est plus fort que lui. De nombreuses vies de saints racontent en effet comment l'homme de Dieu, par son exemple, ses vertus ou son pouvoir, a vaincu un ours sauvage et redoutable et l'a forcé à lui obéir. Saint Amand, apôtre du Limbourg et du Hainaut, oblige ainsi un ours qui avait dévoré sa mule à porter ses bagages. Saint Eloi, évêque de Noyon, exige d'un ours qui avait mangé un boeuf de tirer la charrue à sa place. Saint Rustique, en Limousin, agit de même envers un ours qui avait tué et emporté les deux boeufs qui tiraient le char funéraire de son disciple Saint Viance. Saint Colomban force un ours à lui laisser une place dans sa caverne pour s'abriter du froid. Quant à Saint Gall, il s'attache la compagnie d'un ours qui l'aide à construire un ermitage, qui deviendra plus tard l'abbaye de Saint-Gall, la plus riche de la chrétienté.

Diabolisé par les bestiaires, domestiqué par l'hagiographie, l'ours est également ridiculisé par les bateleurs à partir du XIIème-XIIIème siècles. L'Eglise en effet pourtant hostile aux spectacles d'animaux, ne s'oppose pas à la circulation de montreurs d'ours.

(...)

D'animal royal, admiré et redouté, l'ours se transforme en une bête de cirque, qui danse, fait des tours, amuse le public. Désormais offrir un ours n'est plus un cadeau de roi comme c'était encore le cas à l'époque carolingienne; le fauve sort des ménageries princières où il n'a plus sa place. Seuls les ours blancs offerts par les rois de Danemark et de Norvège conservent un certain prestige jusqu'au début des Temps modernes.
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Message par Invité Jeu 13 Déc 2012 - 16:59

Très intéressant Smile

Je me permets de rajouter cela que j'ai trouvé pour la partie catholique sur wikipédia par rapport à la chandeleur (le reste sont des notes d'une amie):

Longtemps en Europe, l’ours fut l’objet d’un culte qui s’étendit de l’Antiquité jusqu’au cœur du Moyen Âge. Les peuples germains, scandinaves, et dans une moindre mesure celtes, célébraient la sortie d’hibernation de l’ours vers la fin du mois de janvier ou le tout début du mois de février. Mais la date faisant l’objet des plus importantes célébrations était le 24 janvier dans la majeure partie de l’Europe. Il s’agissait du moment où l’ours sortait de sa tanière pour voir si le temps était clément. Cette fête était caractérisée par des déguisements ou travestissements en ours, et des simulacres de viols ou d’enlèvements de jeunes filles.

l'Église catholique chercha pendant longtemps à éradiquer ce culte païen. Peur se faire, elle institua la Fête de la Présentation de Jésus au Temple qui est célébrée le 2 février et qui correspond à la Fête de la Purification de la Vierge Marie. Cependant, les célébrations de l’ours et du retour de la lumière continuaient lors de feux de joie et autres processions de flambeaux. Le pape Gélase Ier institua donc au Ve siècle la fête des chandelles.

Du XIIe au XVIIIe siècle, la chandeleur fut appelée « chandelours » dans de nombreuses régions[Lesquelles ?] françaises où le souvenir du culte de l'ours était encore très présent.

Il est indéniable qu’il subsista longtemps des cultes païens en Europe que les souverains chrétiens et les Églises ont cherché à éradiquer. Mais pour que « l’hypothèse de l’ours » soit ici éclairante, il faudrait, selon certains, qu’elle soit opérante à Rome au milieu du Ve siècle, là où la fête de Noël a été fixée au 25 décembre, et à Jérusalem, là où l’usage liturgique s’est établi de fêter la Présentation. En fait il n'y a pas besoin de cet éclairage, le calendrier chrétien lui-même s'en chargeant. En effet on y voit que la Chandeleur y est fixée au 2 février, et la Sainte-Brigitte au 1er février (Brigitt étant le nom de la Déesse celtique, célébrée à date équivalente). Il y a également la Saint-Ours d'Aoste, la Saint-Blaise (qui signifie "ours"). De plus la Chandeleur est l'ouverture de la période carnavalesque ; or l'ours est l'animal carnavalesque par excellence6.



notes d'une amie:
Pour les civilisations grecques et romaines l'Ourse représente une Déesse de la forêt (Artémis ), ou un être puissant à la fois sauvage et maternel. un guide de Guérison et de Sagesse : il était "le Grand Frère" ou "la Grand-Mère", puisque l'ours enseignait comment se soigner par les plantes, les cataplasmes et comment se nourrir pendant les différentes saisons. C'est pour imiter l'Ours en hibernation, que les amérindiens jeûnaient avant une quête visionnaire ou une initiation.En Sibérie et en Alaska, l'Ours est lié à la Lune et au cycle végétal, à cause du fait qu'il hiberne (il disparaît à l'approche de l'hiver et revient avec le printemps). Dans d'autres pays il est considéré comme l'ancêtre de l'humanité à cause justement de son lien avec la Lune, dont la "vie" est semblable à celle des êtres humains.



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Message par Hagel Jeu 13 Déc 2012 - 17:02

j'ai trouvé pour la partie catholique sur wikipédia
Merci de ne pas oublier le lien de source.

Bien à toi
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Message par Invité Jeu 13 Déc 2012 - 17:11

Ah ? Ok. J'ai préféré n'extraire que ce qui concernait l'ours.
Mais, voici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chandeleur

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