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[Interview] Gilles Gras - Books of Dante
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[Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Interview Gilles Gras - Mai 2015
Gilles Gras | Passionné d’aromathérapie, de plantes, chercheur insatiable et exigeant, Gilles partage les arcanes des huiles essentielles et de son paradigme au travers de son blog, de ses livres, après avoir été modérateur sur l’Alliance Magique, à l’époque du forum. Indépendant, libre d’esprit, il fourmille d’idées, de projets, de réflexions, pour faire avancer la compréhension énergétique des plantes, au travers de l’aromathérapie. Partez en voyage, là où les odeurs nous portent, nous aident, nous structurent, nous soignent ou nous tuent, mais où surtout leurs énergies nous emmènent sur des chemins mystiques. |
Site & publications :
Books of Dante
Ses ouvrages :
Les huiles essentielles de santé et de bonheur
Animaux totems & roue médecine
Parfums sacrés, essai d’aromathérapie énergétique et spirituelle
Herbes et feux de la saint Jean : une survivance du paganisme?
Partie personnelle :
Comment êtes-vous venu à la spiritualité, l’ésotérisme?
Je ne suis pas issu d’un milieu familial qui pratique assidûment ces domaines. De plus, ni la religion, ni la politique n’ont eu droit de cité durant toute mon enfance. Je suppose que cela m’a épargné de bien des a priori, à une époque où l’on est forcément très sensible aux influences environnantes. Je n’ai donc pas eu de référent à ces sujets dans mon enfance et mon adolescence. Par ailleurs, j’étais un piètre lecteur - non pas que je ne sache pas lire - mais la lecture n’était pas l’un de mes passe-temps favoris. J’étais plus ouvert à mon environnement proche qu’à ce que je pouvais trouver consigné dans les livres. La flore, la faune, les pierres sont les trois domaines vers lesquels je me suis tourné, préférant ramasser des cailloux ou faire des herbiers plutôt que bouquiner enfermé dans une pièce. Si je suis entré de quelque façon que ce soit dans une “voie” spirituelle, elle devait être, je pense, très proche de la Nature, de ce que je voyais et entendais d’elle, de manière très sensuelle, si je puis dire. Sans doute que mon sens de la réserve, ma timidité, mon mutisme relatif ont fait que j’ai pu plus facilement être à l’écoute de quelque chose qui m’apparaissait tout à fait normal, un rapport au monde dont je ne me sentais pas détenir l’entière exclusivité mais dans lequel je me sentais bien. Il est vrai que je me suis, pendant longtemps, plus attaché à la dimension spirituelle de la Nature qu’à ce que l’homme écrivait dans les livres. Alors, les questions d’ordre spirituel et ésotérique qu’il posait…
Vers mes 17 ans, il y a eu un déclic. Je me suis mis à lire tout et n’importe quoi, subitement et avidement, comme ça, par plaisir, mais sans pour autant chercher à partager ce que je découvrais, toujours dans une optique solitaire.
Par la suite, vers 20 ans, j’ai fait la rencontre de différentes personnes grâce auxquelles j’ai découvert qu’il existait bien des choses en dehors de ma bulle personnelle. Il y a eu Linda, qui tenait une petite boutique ésotérique en Isère. Elle m’a prêté des bouquins, m’en a offert. C’est avec elle que j’ai su qu’existaient des trucs comme le reiki, les fleurs de Bach, l’oracle Belline, la pratique du pendule, la divination par le plomb… Gilbert, son compagnon d’alors, m’a aussi fourni pas mal de lectures sur divers autres sujets : le chamanisme, les templiers, la géométrie sacrée, l’alchimie… Un type vraiment bien qui n’insistait pas quand je ne comprenais rien et doté d’un sens de la didactique qui me plaisait. Mais il est vrai que j’ai accueilli tout ce qu’ils m’ont appris à titre purement informel, sans pour autant me dire qu’un jour ça serait moi qui tiendrai le pendule et en ferai découvrir l’existence à quelqu’un d’autre. J’étais encore alors, je pense, dans ma phase de découverte du monde.
Puis, l’ensemble de ces préoccupations s’est évanoui de mon esprit, et je suis entré dans une autre étape de mon existence qui avait plus à voir avec l’antienne métro-boulot-dodo que la recherche extatique et spirituellement gratifiante. Enfin, il y a 10 ans environ… ce qui m’amène à la question suivante.
Vous il y a dix ans et dans dix ans?
Il s’est produit un coup de tonnerre, une sorte d’électrochoc, un événement tel qu’il m’a comme réveillé de ma torpeur. Sans doute que de façon inconsciente j’ai pressenti une très grande inadéquation entre la vie que je menais et ce que j’étais destiné à faire et à devenir. Comme on dit souvent, j’ai pété les plombs, j’ai été comme qui dirait foudroyé (l’éclair n’est-il pas symbole de révélation ?) et tout cela s’est terminé par deux mois d’hospitalisation. La gifle que je me suis prise a été à l’origine d’un déclic bien plus puissant que celui de mes 17 ans. C’est à ce moment que j’ai débuté une sorte de quête afin de découvrir ce que j’étais vraiment et ce qu’on attendait de moi. J’ai fait appel à plusieurs pratiquants : un graphologue, une spécialiste des constellations familiales, une hypnothérapeute, etc. Et puis, il y a eu l’AM et ses belles rencontres ; des personnes m’ont gentiment tiré les cartes, d’autres m’ont rapporté l’existence de certaines dimensions impalpables. Et c’est de cette époque que date le renouveau spirituel et ésotérique pour moi.
Dans 10 ans ? Je ne sais pas trop. Je vais faire en sorte de continuer à élargir le champ des possibles. De la même manière que je considérais certaines choses inaccessibles il y a quelques années, je suppose que bien des découvertes m’attendent encore, à la condition que j’en sois digne, le seul travail ne suffisant pas pour cela.
Comment vous définiriez-vous en terme de spiritualité et de pratique ésotérique?
Je peux plus facilement dire ce que je ne suis pas sur ce point, que délivrer une formule bien ficelée qui me permettrait, en quelques phrases, de faire le tour de cette question, si tant est que telle chose est possible. Je ne suis l’élève d’aucune “école” ésotérique et/ou spirituelle. Cela ne signifie pas pour autant que je ne pioche pas, de ci de là, des aspects qui m’apparaissent pertinents, quitte à tracer des passerelles et autres échelles de corde. On m’a bien plus souvent affublé d’étiquettes que j’ai pu m’en coller une sur le dos ! (rires) J’emprunte au chamanisme surtout, sans doute la voie spirituelle avec laquelle mon diapason intérieur est le plus sensible. J’additionne cela à diverses pratiques énergétiques et, selon les besoins qui s’imposent à moi, à des outils comme le tarot, le pendule, la quête des signes et de visions, les rêves, la vision aurique…
Certaines personnes en particulier ont-elles marqué votre cheminement?
Linda et Gilbert, comme indiqué plus haut, pour avoir été les premiers à se trouver sur mon chemin. Par la suite, il y en a eu d’autres, beaucoup d’autres, qu’il serait trop long de lister ici-même. De façon étrange, parmi elles, peu nombreuses sont celles qui auront eu un impact majeur sur la manière dont j’aborde les plantes en général, un domaine pour lequel je suis autodidacte si l’on peut dire. Ce qui ne doit pas me faire oublier que d’autres personnes, certains auteurs, morts ou vifs, que je n’ai bien souvent appréhendés qu’à travers leurs écrits m’ont été d’une grande aide : Jean-Marie Pelt, que j’ai eu la chance de rencontrer lors d’une conférence à Lyon, Jean Valnet, sans lequel l’aromathérapie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui, Hildegarde de Bingen, non seulement connue pour être la première phytothérapeute “moderne” - elle était aussi poétesse, musicienne et quelque peu magicienne, Jacques Brosse, Henri Leclerc, Fabrice Bardeau, Angelo de Gubernatis…
Enfin, les liens affectifs et spirituels que j’entretiens avec le chamanisme nord-américain m’auront mené aux écrits de Black Elk et de John Fire Lame Deer.
Pour en terminer avec cette petite liste, je me dois de mentionner une autre personne, mon arrière grand-père maternel, dont j’ai appris bien après sa mort qu’il était une sorte de so(u)rcier qui guérissait autant les hommes que les animaux, un homme discret dans ses diverses activités et que je considère comme une sorte de modèle.
Pourquoi l’aromathérapie et les plantes?
Je voue une forme d’admiration pour le règne végétal. De par mon enfance, tout d’abord, j’ai été mené à aborder les plantes selon différents angles : jardiner, prendre soin des plantes, observer leur croissance, les récolter, etc. Dans le sud de la Drôme, chez mes grands-parents qui étaient cultivateurs, j’ai aussi été très attentif à ce que l’on pouvait bien faire de ces différents végétaux : fabriquer un panier en osier, aromatiser un plat, confectionner un bouquet, faire une liqueur, sculpter un bougeoir en bois d’olivier, etc. Mais c’est surtout aux odeurs de la Nature auxquelles j’ai été le plus sensible : les champs de sauge sclarée, les andins de lavande, mon grand-père qui distillait cette dernière, la récolte du tilleul, le jardin d’herbes aromatiques de ma grand-mère, etc. sont autant de souvenirs qui m’ont marqué et qui ont concouru à faire ce que je suis devenu beaucoup plus tard, à travers une progression qui n’aura pas toujours été harmonieuse. Oui, je pense qu’aujourd’hui mes souvenirs les plus puissants sont surtout d’ordre olfactif, en relation aux odeurs des plantes surtout. Or, il n’y a pas d’odeur dans les livres, quand bien même ceux-ci peuvent déclancher des phénomènes tenant de la synestésie, ébranlant en peu de mots notre cerveau limbique. Si maintenant je bosse sur les qualités psycho-émotionnelles des huiles essentielles, je ne crois pas que cela tient énomément du hasard.
Mais entre ce “hier” et ce “aujourd’hui”, tout n’aura pas été simple. J’ai engrangé tout ce que j’ai pu au contact de mes grands-parents qui habitaient en pleine nature. Mais dès qu’on revenait à la maison, en ville, c’était une autre paire de manches. Vivre au contact direct de la Nature aura été beaucoup plus difficile, en particulier en milieu urbain où la végétation me semblait tout à fait factice. Plus tard, la vie étant ce qu’elle est, je me suis installé en plein Lyon pour des raisons professionnelles. Autant dire que la Nature y était pratiquement absente. Je n’avais pas même la place pour un petit jardin. Il m’a fallu contourner cet écueil afin de poursuivre ma découverte du monde végétal, à travers des pratiques que je n’avais pas du tout abordées durant mon enfance et ma prime adolescence : le pouvoir curatif des plantes. A force, il me fallait bien tomber, un jour ou l’autre, dans le creuset thérapeutique des plantes, une dimension que j’ai tout d’abord étudiée à travers la phytothérapie. C’est donc à ce moment que j’ai concrètement débuté l’étude des qualités thérapeutiques des plantes. Puis, j’ai découvert l’aromathérapie, un monde encore inconnu (aussi inconnu que peut l’être la gemmothérapie pour moi à l’heure actuelle). J’ai commencé par l’évidence, car parler d’infusion, par exemple, me renvoyait à un terrain connu, alors que le terme “huile essentielle” suscitait bien des interrogations. Mon intérêt grandissant pour l’aromathérapie s’est confirmé à travers deux ouvrages (alors que je n’ai rien écrit au sujet de la phytothérapie).
Santé et énergies : comment approcher les deux ensembles au travers des plantes?
Eh bien, par exemple, lorsque nous mangeons un ingrédient d’origine végétale (il en va de même pour celui d’origine animale, hein !?), nous devons prendre en compte que nous faisons pénétrer une énergie à l’intérieur de notre organisme, laquelle va permettre à notre propre capital énergétique d’être alimenté. Nous ingérons différentes molécules synthétisées par les plantes. La digestion est le mécanisme naturel qui nous permet de séparer le subtil de l’épais, l’on peut donc dire que nous sommes, non seulement chimiquement constitués, mais également alchimiquement. Est-il impossible de considérer que l’intestin, soit la partie la plus chaude du corps, est, métaphoriquement, le siège d’une transsubstantiation, à l’image de l’athanor de l’alchimiste ?
Nous sommes humains, donc faillibles. Au sein de cette mécanique, des déréglages peuvent survenir. Pas assez de ceci, trop de cela, etc. Ce sont des aspects sur lesquels les médecines chinoise et ayurvédique portent grand intérêt. Repérer des dysfonctionnements issus d’un excès ou d’une carence, les corriger avec des produits surtout végétaux, c’est ce qu’il nous manque assez cruellement en Occident. Et ce que MTC et ayurvéda recherchent, c’est l’harmonie, ou son retour si elle a disparu, au sein de l’être humain global. Ceci doit être pris en compte, mais également d’autres facteurs, comme l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons, les saisons, l’ensoleillement, l’activité physique raisonnable…
Dans tout ce maillage, la plante n’entre que pour une part seulement. On ne peut concevoir un retour de la santé avec une seule huile essentielle, mais l’on peut toujours essayer. Toutes les huiles essentielles sont réductrices (grosso modo, cela veut dire qu’elles s’opposent à l’oxydation des cellules, même si une oxydation minimale est nécessaire) et de pH acide. Elles agissent en corrigeant le terrain, pour faire regagner à l’individu cette zone acido-réductrice caractéristique de la bonne santé, et que de mauvaises habitudes, ainsi qu’une ignorance, ont mené vers des terrains pathogènes avec, parfois, aucun espoir de retour en arrière. Ainsi, pour bénéficier au mieux de la dimension énergétique des plantes, il faut au moins deux choses essentielles : bien se connaître (être à l’écoute de soi-même et si besoin se faire aider pour cela) et bien connaître les plantes. La méconnaissance de l’un de ces deux points est le plus sûr moyen d’aboutir à un échec. Il existe des huiles essentielles hivernales, d’autres estivales. Certaines sont du matin, d’autres du soir. Certaines encore peuvent être liées à des tempéraments bien différents. Une seule et même huile essentielle n’aura pas le même impact chez un sanguin que chez un bilieux. Le signe astrologique de naissance semble, lui aussi, jouer un rôle, etc.
Aussi, pour superposer santé et énergie apportée par les plantes - ici les huiles essentielles -, il est bon de bien prendre en considération ces aspects qui, je le concède, ne sautent pas immédiatement aux yeux dans la plupart des guides d’aromathérapie, dont beaucoup sont malheureusement trop protocolaires, oubliant au passage que l’aromathérapie relève davantage de l’art et qu’elle ne saurait être une seule science pure. C’est pour cette raison que l’on ne trouve aucune recette toute faite dans mes livres.
Les énergies disponibles au travers des plantes sont-elles menacées par la baisse de la biodiversité?
Entre la destruction progressive de la biodiversité végétale et la biopiraterie, il va sans dire que cela pose un problème au niveau des ressources disponibles. Peut-être que l’aromathérapie subira le même sort que la parfumerie, un jour. La plupart des parfums actuels sont fabriqués à base de molécules de synthèse qui imitent les molécules naturelles. Aussi peut-on depuis belle lurette imiter l’odeur du muguet, du lilas, des jonquilles ou de la rose, cela, nous dit-on, pour préserver les viviers de plantes aromatiques naturels, non sans avoir puisé dans les hydrocarbures au passage, base essentielle des molécules synthétiques. Le but ne devrait pas être de remplacer un problème par un autre, mais c’est ce que nous voyons se produire pour l’aromathérapie. Par exemple, la forte demande mondiale d’huile essentielle de bois de rose a mené les pays producteurs à adopter une stratégie raisonnable (bien que cela ne soit pas une généralité), afin d’éviter que cette manne soit détruite sans lui permettre de se régénérer. Le bois de rose est un réservoir naturel à linalol, une molécule présente à 90 % dans son huile essentielle, parfois davantage. Dès lors que la pénurie d’huile essentielle de bois de rose s’est installée, on s’est tourné vers d’autres plantes comme le bois de hô qui n’est autre qu’un camphrier à linalol, lui aussi capable de produire d’importantes quantités de cette molécule. Et là aussi, l’impact, si on n’y prend pas garde, peut être dommageable sinon irréversible : c’est le bois que l’on distille. On doit donc tuer la plante, ce qui est bien différent que de n’en récolter que les feuilles et les fleurs. Cette mauvaise gestion des bois à parfum a bien failli coûter la peau au santal, par exemple… Cependant, des alternatives existent. Depuis peu, on parle d’un nouvel arbre de la famille de l’encens et de la myrrhe qui vit en Inde et dont on extrait une huile essentielle. Cet arbre, le linaloe, porte dans son nom la présence de notre molécule, le linalol. Là, ça va mieux, on utilise les baies de l’arbre et non son bois. Encore faudra-t-il faire attention à ce que tout cela ne dérape pas à l’avenir...
A l’époque qui est la nôtre, on recherche de plus en plus le 100 % made in Nature. Mais il va de soi que de trop fortes demandes sont susceptibles d’aboutir à des phénomènes de pénurie. On constate cela actuellement en France avec l’huile essentielle de thym à thujanol qui pourtant n’est pas donnée.
Il ne s’agit là que de quelques exemples, mais il est vrai que ça fait quelque chose de savoir que, là-bas, on détruit sans régénérer afin de produire une huile essentielle qui sera un bénéfice certain pour un patient ici. Cela est, semblerait-il, dans l’ordre des choses : pour que la vie puisse s’épanouir quelque part, il faut que quelque autre chose meurt ailleurs. Mais je trouve cela un tantinet hypocrite sachant que nous avons ici-même nos propres plantes à linalol, pour reprendre l’exemple de cette molécule. En effet, on la trouve dans la lavande fine ainsi que dans l’un de ses hybrides naturels, le lavandin.
Quelles compétences sont nécessaires pour s’intéresser aux plantes que ce soit ésotérique ou spirituel pour vous?
Les stimuli sont multiples pour s’intéresser aux plantes. Le sens de l’observation, un peu de botanique peuvent aider pour cela. Si l’on a doté les plantes de caractéristiques informelles, ce n’est pas pour rien. La “scientifisation” latine des noms des plantes est une aide ô combien estimable, à une époque où l’on va bannir le latin et le grec des écoles, c’est encore plus important, les diverses étymologies - surtout grecques et latines - peuvent nous en dire beaucoup sur les caractères d’une plante. Utiliseriez-vous indifféremment de la sauge ou de la verveine pour la seule raison qu’on les a qualifiées d’herbes saintes toutes les deux ? Pouvons-nous nous permettre de substituer l’armoise à l’absinthe tout simplement parce que, parfois, on les appelle artémise ? Et que dire des herbes de la Saint-Jean dont je parle dans mon dernier livre !
Au-delà, bien des embûches attendent la personne qui chercherait à employer les plantes dans un cadre ésotérico-spirituel. Certaines sources, des textes grecs, des papyrus égyptiens, sont nombreux à mentionner les usages magico-médicinaux des plantes que ces civilisations avaient à leur portée, ou qu’elles importaient au besoin. Et, très souvent, quand on prend connaissance de ces informations, on se rend très rapidement compte qu’il n’est pas aisé de savoir si le spicanardus dont parle Pline, et que rapportera plus tard le Petit Albert, est le nard de l’Himalaya ou bien la lavande aspic. De la même manière, il est possible de se fourvoyer à travers un texte tel que les Argonautiques orphiques qui nous présente les plantes qui poussaient dans le jardin du bois sacré de la déesse Hécate. L’on y trouve une lavande, dans ce jardin. Mais si l’on ne sait pas qu’il s’agit de la stoechade et non de la fine, on risque d’avoir quelques problèmes. Aussi, un peu de linguistique et d’histoire sont bienvenues. Parfois, il faut aller encore plus loin, surtout lorsqu’on a affaire à des noms codés de plantes, une pratique très ancienne. Bien des textes sont, à mon sens, une forme de dissuasion (par exemple, les mages grecs antiques ne révélaient pas leurs secrets à n’importe qui) dans les unités qui les composent, mais également au niveau des relations que chacune d’elles entretiennent. Pour cela, il n’est qu’à s’en référer aux différents rituels alambiqués qui permettaient de se rendre maître d’une mandragore ou d’une fougère. Il est alors ici question d’un mysticisme entourant les plantes qui ne permet pas à quiconque d’entrer dans le domaine magico-spirituel des plantes. Très franchement, avez-vous déjà vu à quoi ressemble une mandragore, cette espèce de grosse laitue portant des fruits semblables à des tomates pas mûres ? (rires) Je ne dis pas qu’il faut déconsidérer toute source portant sur tel ou tel végétal, sans quoi je n’aurais pas écris certains de mes livres. Mais, parfois, assez souvent, il est important de s’éloigner de ces illustres avis afin de se faire sa propre idée sur la question. Par exemple, dire de l’aconit qu’il est un pur poison est faux. Encore faut-il savoir qu’en homéopathie il soigne les névroses les plus graves. Il ne faut donc pas avoir peur. On vous aura dit, vous aurez entendu que… Il est nécessaire d’en tenir compte, mais il est également salutaire d’observer un mouvement de recul par rapport à tout cela, ce qui aidera à mieux apprécier l’ensemble. Il est donc aussi question de bon sens avant toute chose.
Partie activité :
Comment développe-t-on son paradigme?
Ah, le vilain mot que je n’aime pas ! (rires). Eh bien, de la même manière qu’on apprend à jouer au mécano, je présume. Parfois, dans la boîte, il y a des pièces dont on ne sait même pas à quoi elles servent. Et puis un jour, on sait et on les utilise comme telles. Ou pas et l’on s’en passe parce qu’on pense que notre échafaudage tient bien mieux ainsi. Il n’y a rien d’innée là-dedans, cela est constitutif d’hypothèses et d’essais, ainsi que d’erreurs qui les invalident. Un travail mental cerné par de grosses intuitions et parfois de révélations, comme de celles que l’on peut avoir au réveil, après avoir rêvé comment guérir la faim dans le monde ou quelque autre noble cause. On sait, au réveil, qu’on a mis le doigt sur quelque chose d’important (après, le plus souvent, ça s’évapore… rires). Sur le coup, l’éclair de l’évidence vous illumine (ou vous aveugle, c’est selon), mais on n’est jamais à l’abri qu’un malin génie vous souffle une ânerie dans votre sommeil. Ceci dit, je pressens assez souvent une aide extérieure invisible. Cela a été le cas lors de l’écriture d’Animaux-totems & Roue-médecine, dans une moindre mesure pour Parfums sacrés, deux livres pour lesquels certaines pages semblent davantage être la résultante d’un souffle “divin” que celui d’un pur travail de ma part.
Plus on explore, et plus on tisse de passerelles. Il en va ainsi de tout apprentissage. La lecture et l’écriture en sont deux, par exemple. On rentre, être ignorant, dans une matière purement ésotérique composée de glyphes bizarres. Mais on ne peut accomplir l’oeuvre de décodage seul, la relation à l’initiateur est d’importance. Mais l’on ne fera pas de chaque personne qui sait écrire un Shakespeare, loin s’en faut, car, à la technique doit s’additionner ce quelque chose qui fait toute la différence et qui voit poindre des idées très dissemblables les unes des autres, car le monde est ainsi fait : l’on ne se lèvera pas tous le même matin pour écrire le même livre, chacun participant à sa mesure à l’exploration du monde qui nous entoure en établissant ses propres conceptions.
Bon, enfin, maintenant, pour répondre plus concrètement à cette question, le jour où ma boîte de mécano sera vide, j’irai m’en dégotter une autre, parce que j’aime construire. Mais je sais très bien que le système ainsi élaboré restera imparfait, qu’il y aura toujours des cas où les carrés ne rentreront pas dans les ronds et que, ce faisant, je resterai bien en-deçà de ce qui fait la perfection. Mais tel n’est pas mon but. Le mien est de lever un tout petit bout du voile, de comprendre ce que j’y ai vu et de divulguer mes connaissances, aussi maigres soient-elles.
Comment allie-t-on énergie, spiritualité, plantes?
Mes explications vont sans doute paraître un peu alambiquées… mais je tente le coup.
L’esprit habite la spiritualité, c’est un fait. L’on sait qu’en latin spiritus signifie esprit, mais également souffle. J’associe ce souffle à l’énergie, comme peuvent le faire les praticiens de médecine traditionnelle chinoise avec le ch’i ou bien ceux de la médecine ayurvédique avec le prana. Aussi, dès lorsqu’on utilise son esprit, l’on sollicite une énergie, on pourrait même dire que cette énergie émane de lui.
Les plantes ne sont pas des êtres inanimés, elles aussi déploient des énergies qui leurs sont propres. Il en va de même avec les huiles essentielles. Mais elles ne portent pas un nom qui dit une plus exacte vérité les concernant. En Allemagne, on ne les appelle pas comme ça, mais huiles éthérées. Ce qui peut nous renvoyer aux corps éthériques, eux aussi constitués d’énergie.
On ne se doute pas toujours que lorsque nous nous promenons dans une prairie fleurie nous entrons en contact avec l’énergie déployée par toutes les plantes en présence (par la même occasion, on perturbe même des champs moléculaires… rires). Si l’on revient dans les mêmes lieux, on peut se rendre compte que l’intensité change en fonction des heures de la journée. Comment expliquer qu’une balade en forêt peut transformer notre état d’esprit ? Nous pouvons en ressortir apaisés, vidés, assainis, purifiés, etc. C’est bien parce qu’il y a eu interaction que ces phénomènes se produisent. Je ne suis pas tellement étonné à l’idée que certains de nos lointains ancêtres officiaient au coeur même de la Nature...
Pourquoi les huiles essentielles et pas la gemmothérapie, la phytothérapie…?
Il est vrai que je privilégie l’aromathérapie à la phytothérapie, quand bien même cette dernière demeure utile lorsqu’on veut employer des plantes introuvables sous forme d’huile essentielle, comme le lamier blanc, la violette, ou d’autres dont les huiles essentielles sont prohibitives en terme de prix (hamamélis, tilleul…). Mais on peut très bien substituer une matière végétale propre à la phytothérapie, par exemple le tan de chêne, par une huile essentielle - qui jouit de propriétés astringentes analogues - comme celle de géranium odorant. L’aromathérapie n’est pas parfaite, hein, les huiles essentielles ne restituent pas le totum contenu dans les plantes. On ne trouvera donc ni tannins ni flavonoïdes dans une huile essentielle, par exemple, mais il est effectivement possible d’opérer des substitutions. Par ailleurs, et cela n’engage que moi, je trouve la phytothérapie trop encombrante, cela nécessite souvent tout un tas de matériel dont je me passe aisément dans mes opérations. A ce niveau, je fonctionne comme à travers la magie : moins j’ai de matériel, mieux c’est pour moi. Alors, bon, le mortier et le pilon sont bien mignons, mais je ne les utilise que rarement. Je trouve aussi la phytothérapie contraignante dans son modus operandi. X grammes de ceci dans Y cl d’eau pendant tant de minutes à la température idéale de… Pfiou… Alors qu’avec l’aromathérapie, on n’a pas ce type de souci, quelques règles de bases sont tout de même nécessaires, mais on sait qu’on va à l’essentiel. Pas besoin de couteau, ni de mortier, juste la main pour massages et frictions, etc. L’aromathérapie, selon moi, se départit des palabres qui encombrent la phytothérapie. Ce qu’on peut faire avec l’aromathérapie est pour moi beaucoup plus important que les divers préliminaires nécessaires à la phytothérapie pour rendre cette dernière opérative. Enfin, je peux dire que la rapidité d’action des huiles essentielles colle à mon caractère, alors que je me sens en décrochage par rapport à la phytothérapie qui demande de prendre davantage de temps. Je sais pas, je pense que cela doit également jouer, ainsi que la transportabilité. On peut facilement se constituer une trousse de 5 à 8 huiles essentielles lorsqu’on part en voyage par exemple. La même chose est difficilement réalisable avec la phytothérapie, à moins d’emporter l’armoire contenant les herbes ainsi qu’une partie de la cuisine, chose que je ne me vois pas du tout faire (rires). Mais, par dessus tout, il est fort probable que mes plus anciennes expériences olfactives aient été, pour une grande part, à l’origine de ce choix personnel.
Où se “fournir bien” en huiles essentielles, pour vous, en particulier dans une visée ésotérico-spirituelle?
Principalement chez des commerçants qui vendent et/ou produisent des huiles essentielles issues de terroirs où les plantes sont respectées à leur juste valeur. Contrairement à la personne qui récolte ses propres herbes pour ses usages personnels, avec les huiles essentielles, bien souvent, on ne sait pas du tout quel trajet la plante a parcouru avant d’arriver jusqu’à nous sous la forme d’un petit flacon de verre ambré. On ne me fera pas croire qu’une huile essentielle issue d’une plante coupée à la machine a la même valeur que celle de la même plante ramassée à la main, avec une cisaille ou une faucille par exemple. La mécanisation stresse la plante, c’est donc un mauvais parti pour l’obtention d’une huile essentielle digne de ce nom. Cela l’est également si l’on souhaite utiliser cette huile essentielle dans un domaine ésotérique ou spirituel. Et ce n’est qu’un exemple. La méthode de culture, le talent du maître-distillateur en sont d’autres. Un ensemble de facteurs va donc avoir une incidence sur le produit final, et cela est facilement observable avec d’autres produits que les huiles essentielles. Prenons un nouvel exemple : nous avons, d’une part, du miel biologique, d’autre part, du miel qui ne l’est pas. Les qualités vibratoires sont tout à fait différentes pour les avoir moi-même observées. De même, l’aura d’un banal sel de table blanc et celle d’un sel rose de l’Himalaya sont incomparables.
Ainsi, en ce qui concerne les huiles essentielles, il faut savoir s’éloigner des enseignes qui ne fournissent pas de bio et qui produisent en masse des huiles essentielles afin de réaliser des économies d’échelle. Dans toutes celles-là, on trouve des huiles essentielles obtenues à partir de plantes cultivées conventionnellement avec tous les adjuvants chimiques possibles et imaginables. Ces dernières n’ont aucun sens au sein d’une approche ésotérico-spirituelle de l’aromathérapie. Elles n’ont aucun sens pour l’aromathérapie tout court !
On évitera aussi les huiles essentielles qui ne présentent pas les mentions nécessaires : 100 % pures, entières, naturelles. On privilégiera surtout les huiles essentielles provenant de petites structures dont les producteurs travaillent véritablement en osmose avec les plantes qu’ils distillent, comme cela se fait à Madagascar, en Corse, en Bretagne, dans le sud de la France, etc. Ce ne sont pas eux qu’on trouvera sur la première page de Google si l’on tape “huile essentielle” comme critère de recherche, hein… Si l’on souhaite faire intervenir une huile essentielle dans ses pratiques, qu’elles soient spirituelles ou ésotériques, il va de soi qu’il est d’importance d’utiliser un produit qui soit en harmonie avec le but recherché. Sérieusement, adresseriez-vous un fruit pourri comme offrande à une divinité pour une grâce rendue ? Je ne crois pas. Une pratique qui inclut en elle-même une certaine forme de sacré doit nécessairement s’accompagner d’un produit qui l’est tout autant, et non pas des huiles essentielles issues de plantes dont on a foulé au pied jusqu’au caractère sacré même.
Comment travailler avec les huiles essentielles et les énergies?
Les modes d’approche sont très variés.
On peut travailler sur les polarités yin et yang, via les méridiens Conception et Gouverneur. Par exemple, une huile essentielle majoritairement yang sera bienvenue en hiver lorsque baisse la durée d’ensoleillement et que le froid s’installe. Plus spécifiquement, on peut s’attacher à chacun des douze principaux méridiens, dont six sont yin, les autres yang (ou ne serait-ce qu’à quelques points d’acupuncture situés sur leur trajet, au niveau des pieds et des mains). Corriger les énergies qu’ils véhiculent permet de traiter des désordres tant physiques que psycho-émotionnels, les deux ayant partie liée.
Par ailleurs, les sept chakras que nous connaissons bien sont des cibles privilégiées de travail énergétique avec les huiles essentielles. Comme je l’ai expliqué dans Parfums sacrés, chaque huile essentielle dégage une aura colorée. Et l’on peut mettre une huile essentielle donnée en résonance avec tel ou tel chakra, ce qui va avoir une action locale sur la zone du corps gérée par le chakra en question, ainsi que sur les attributions émotionnelles/spirituelles qui lui sont propres. Par exemple, l’essence de citron possède une aura de couleur violette. Il est donc possible de l’employer en direction du chakra de la couronne si ce dernier connaît quelques défectuosités. Mais également auprès de celui qui possède une couleur diamétralement opposée au violet sur le disque chromatique, à savoir le plexus solaire, lié à la couleur jaune. Ce dernier chakra gère, entre autres, le foie, organe dont on sait bien que le citron est un grand ami puisqu’il est dit hépatoprotecteur. Par ailleurs, dans le langage courant, le citron désigne la tête, ce qui nous renvoie, d’une certaine manière, au chakra de la couronne. Bien que cela ne soit qu’une anecdote, je trouve cela assez parlant.
Ensuite, on peut travailler avec les quatre éléments que sont la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air, en fonction des besoins. J’ai établi pour quelques huiles essentielles leur élément dominant. Je vous livre ci-dessous quelques exemples :
Feu : clou de girofle
Air : pin sylvestre
Eau : gaulthérie couchée
Terre : hysope officinale
Cela est utile afin de renforcer un élément défaillant, ou pour corriger un excès, à la manière de la loi d’inhibition de la médecine traditionnelle chinoise. Mais aussi pour convoquer tel ou tel élément. Il est aussi possible, dès lors qu’on connaît que tel élément est associé à telle huile essentielle, de mettre en oeuvre des pratiques qui magnifieraient les éléments. Par exemple, le procédé de la diffusion atmosphérique, que j’associe à l’élément Air ou la friction à l’élément Feu. Il est alors possible d’augmenter l’Air du pin sylvestre par diffusion ou l’élément Feu du clou de girofle par friction.
Si vous deviez vous engager pour une cause, au travers des plantes, ce serait laquelle?
Alors là, je n’en ai pas la moindre idée ! Je ne sais pas. Continuer à écrire à leur sujet comme je le fais ? Emmener un groupe de personnes à proximité de chez moi pour leur faire découvrir les richesses végétales qui s’y trouvent ? Planter un baobab dans ma cour et qui ne serait pas plus haut que celui de Tartarin de Tarascon ? (rires)
Quels projets pour l’avenir?
Continuer à être là où on ne m’attend pas (l’effet de surprise est bien meilleur… rires). Je suis à court (d’idées ?), aussi vais-je me permettre de glisser en direction de la question suivante et dont les réponses que je compte y apporter permettront d’apporter davantage de grain à moudre.
De futurs ouvrages?
Bien sûr ! A l’heure actuelle, je remets le pied à l’étrier à propos d’un thème qui m’habite depuis pas mal de temps déjà, et dont j’ai évoqué, en partie, la teneur dans l’une de mes précédentes réponses. Il porte sur la déesse Hécate, à travers une problématique qui m’est chère, les plantes. Cela consisterait à montrer que dans son jardin - aussi fantasmatique qu’il puisse être - ne poussaient pas que des herbes mortelles. Par la même occasion, cela serait lui rendre justice, j’ai tant lu d’abominations à son sujet… Je ne me donne pas de mesure en ce qui concerne ce projet. J’ai écrit quatre livres en trois ans à peine, alors un peu de souffle sera le bienvenu. Les choses s’obtiennent à la mesure - tiens, encore elle - du temps qu’on y aura passé, mais pas seulement. Laisser décanter le tout peut aussi être bénéfique. Ce que je sais à propos de ce futur ouvrage, c’est qu’il s’agira d’un tirage plus limité que les précédents (je ne fais pas vraiment dans le mass market). Ce que je souhaite avant tout pour lui, c’est de travailler non seulement sur le fond, mais également sur la forme afin d’en faire un bel objet. Peut-être, alors, ferai-je appel au crowfunding…
Par ailleurs, ayant la nette tendance à revenir à rebours sur ce que j’écris, il est somme toute logique que, dès lors que l’écriture d’un livre est achevée, l’on sait bien que le sujet abordé n’a pas été épuisé (le peut-il ?) C’est pourquoi je pense faire subir un lifting à Parfums sacrés dans les années à venir. Sa genèse remonte à 2012 et, bien que son écriture ait été très rapide, bien des découvertes que j’ai faites depuis pourraient venir enrichir ce livre de manière substantielle. Je passe une partie de mon temps à transfigurer de vieux articles sur mon blog, alors pourquoi pas ce livre ?
Enfin, je vais déjà me concentrer sur Hécate et ne pas me perdre dans les carrefours, ensuite on verra. Peut-être que dans les mois à venir d’autres idées pointeront le bout de leur nez, mais je préfère ne pas trop les amonceler au risque de partir dans toutes les directions. Car noircir du papier, c’est assez facile, mais, comme l’a dit Kundera, quand tu écris 300 pages, tu sais bien que tu n’en garderas que 30 à la fin. Cela explique sans doute pourquoi mes bouquins ne sont pas des pavés (rires).
Ah oui, j’oubliais. Une autre idée me tient super à coeur aussi. Je souhaite explorer le rôle symbolique et magique des plantes que l’on rencontre dans les contes :-)
Autre :
Un conseil pour le lecteur?
Je dirais simplement qu’il faut respecter la plante autant qu’on est susceptible de se respecter soi-même. J’ai très souvent eu la nette impression que les choses qui n’étaient pas faites en (bonne) conscience n’aboutissaient qu’à des résultats limités. Or, la réussite est à l’aune de la bienveillance dont on est capable. Soyez aimable avec les plantes, elles vous le rendront bien.
La vengeance de Sébastien Lanotte : Qu’est ce qui fait selon vous que l’humain se coupe de l’univers qui l’a fait naître?
Lui-même.
La vengeance pour le futur interviewé :
Tout ayant un début, tout ayant une fin, tu préfères quoi ? L’oeuf ou la poule ? Le fromage ou le dessert ? (rires)
Merci pour votre participation,
Hagel pour Equi-nox.net
Mai 2015
Hagel pour Equi-nox.net
Mai 2015
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Super interview. Les plantes c'est quelque chose que je commence à peine à explorer... Très inspirant! Ce me fait reconsidérer mes ballades en forêt. En tout cas j'irais jeter un œil à son blog et ses livres.
Ca serait un comble d'écrire un livre sur Hécate et de se paumer dans les carrefours
En tout cas j'espère qu'on entendra parler de ce bouquin sur le forum parce qu'il me donne très envie de le lire!
Ca serait un comble d'écrire un livre sur Hécate et de se paumer dans les carrefours
En tout cas j'espère qu'on entendra parler de ce bouquin sur le forum parce qu'il me donne très envie de le lire!
Hermine- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 1102
Pratiques magiques/ spiritualité : Wild Child / Way of the Nanowarrior
Localisation : Plouf
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Merci à vous deux pour cet interview intéressant !
Les plantes c'est pas vraiment mon truc, mais ça ne m'a pas empêché de prendre plaisir à découvrir le cheminement et la vision de Gilles.
Un grand merci !
Les plantes c'est pas vraiment mon truc, mais ça ne m'a pas empêché de prendre plaisir à découvrir le cheminement et la vision de Gilles.
Un grand merci !
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Super interview !
neyen- Petit courant énergétique
- Nombre de messages : 191
Pratiques magiques/ spiritualité : -
Localisation : Sur le chemin
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Une interview très intéressante et enrichissante. Je commence personnellement à m'intéresser aux plantes et à leurs vertus et c'est juste passionnant de tester les possibilités. J'ai déjà lu quelques uns de ses articles sur son blog et ça m'a donné pleins de pistes de réflexion sur ma pratique personnel.
Merci à vous deux !
Merci à vous deux !
kkshi- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 786
Pratiques magiques/ spiritualité : Qi gong-Yi chuan
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Des points en commun mais aussi d'enrichissantes divergences dans un domaine qui me tient à cœur.
Merci pour cette interview !
Merci pour cette interview !
Anna Ho Vala- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 1000
Pratiques magiques/ spiritualité : Recherche
Localisation : Dans une Forêt de l'Est
Re: [Interview] Gilles Gras - Books of Dante
Merci pour cette interview fort passionnante. Le parcours de Gilles est très intéressant. Quand aux huiles essentielles j'en utilise beaucoup, notamment pour mes enfants et les maux de l'hiver. J'en suis vraiment contente, tellement que j'ai investi pour pouvoir faire mes propres mélanges, sous couvert d'un ouvrage, dont je tairais les références car je pense que ce n'est pas approprié sur ce poste et par respect pour notre invité. Ceci dit, je suis ravie de pouvoir découvrir ses ouvrages que je ne connaissais pas. A suivre donc...
Cochanté- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 671
Pratiques magiques/ spiritualité : magnétisme, empathie
Localisation : Nouvelle année, nouveau chemin...
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