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Dossier Septembre 2013 : Aikido
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Dossier Septembre 2013 : Aikido
AIKIDO
L'Aikido est un art martial japonais crée par Morihei Ueshiba au cours du siècle dernier. Le terme Aikido est composé de trois parties :
- "Ai" qui signifie : harmonie
- "Ki" qui signifie : énergies
- "Do" qui signifie : la Voie ou chemin de vie.
L'Aikido peut donc être traduit vulgairement par la voie de l'harmonisations des énergies.
Comme nous allons voir l'Aikido est une discipline martiale dépassant de loin le simple cadre de l'exercice physique. C'est pourquoi, sera ici abordé aussi bien les aspects physiques de cet art que ses aspects spirituels et ésotériques.
- "Ai" qui signifie : harmonie
- "Ki" qui signifie : énergies
- "Do" qui signifie : la Voie ou chemin de vie.
L'Aikido peut donc être traduit vulgairement par la voie de l'harmonisations des énergies.
Comme nous allons voir l'Aikido est une discipline martiale dépassant de loin le simple cadre de l'exercice physique. C'est pourquoi, sera ici abordé aussi bien les aspects physiques de cet art que ses aspects spirituels et ésotériques.
Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aikido
Histoire de l'Aikido et biographie de son fondateur :
L'Aikido est le résultat du travail d'un homme qui aura passé sa vie a améliorer son art. Pour comprendre ce qu'est l'Aikido il faut dans un premier temps comprendre la vie de son fondateur, Morihei Ueshiba.
En complément, si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez trouver un interview du fondateur et de son fils :
Morihei et Kisshomaru Ueshiba
En complément, si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez trouver un interview du fondateur et de son fils :
Morihei et Kisshomaru Ueshiba
Morihei Ueshiba est né le 14 décembre 1883 à Tanabe au Japon dans la préfecture de Wakayama à 300 km au sud d’Osaka. Il est originaire d’une famille de propriétaire terrien aisés et respecté, son père, Yoroku Ueshiba, siégeant au conseil municipal depuis déjà plusieurs années.
Sa mère, très tôt, l’initia à l’art ainsi qu’à la calligraphie tandis que son père commença à lui enseigner les arts martiaux. Dès l’âge de sept ans, il partit pour un temple bouddhiste shingon Mikkyo à Jizzodera où il débuta l’étude du bouddhisme ésotérique et commença à prendre goût à la pratique des chants-sacrés (ou mantra) shingon.
Bien que jeune, Ueshiba appréciait déjà la lecture des textes shingon et notamment les écrits de Kobo Dashi ou Kukai (fondateur du bouddhisme shingon). Ce goût pour la lecture le poursuivra d’ailleurs tout au long de sa vie.
Une fois son diplôme en poche, le jeune Ueshiba part pour Tokyo où il y ouvre une papeterie en 1902. Durant son séjour à Tokyo il continua l’étude des arts martiaux et notamment le Ju Jitsu de l'école Kito, sous la direction du Maître Tozawa, et le Ken-Jutsu (sabre) dans un dojo de la Shinkage Ryu.
Rapidement il comprit cependant, que le monde du commerce n’était pas fait pour lui et dès 1903 il rejoint l’armée alors que le Japon s’apprêtait à entrer en guerre contre la Russie. Il y apprit notamment le maniement de la bayonette et se distingua déjà à l’entraînement pour ses aptitudes naturelles au combat et pour son courage.
Il partit à la guerre en tant que sergent et en revint en tant que caporal.
Rencontre avec Sokaku Takeda :
Sokaku Takeda, maître de Daïto Ryu
Courte biographie de Sokaku Takeda afin de mieux cerner le personnage :
- Spoiler:
Sokaku Takeda naquit en 1858 dans une famille du clan d'Aizu. Petit-fils de Takumi Takeda, fondateur de l'école Takeda-ryû d'aïki-jûtsû, il perpétua à son tour les techniques d'aïki-jûtsû dont il fut le seul dépositaire.
En 1870, à l'âge de douze ans, Sokaku Takeda entreprit l'étude du ken-jûtsû au sein du Ona-ha Itto ryû. Très vite, sa virtuosité au sabre lui valut le surnom de "petit tengu du clan d'Aizu". Dès lors, il allait surprendre tous ses maîtres et se créer peu à peu une réputation de sabreur exceptionnel. En 1874, le maître Momono-I, dont il fut l'élève au sein du Kyoshin-meichi-ryû, voulut le tester et lui proposa un duel au shinaï (sabre de bambou utilisé en Kendô). Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il fut battu par son jeune élève alors à peine âgé de 16 ans ! En 1875, il étudia les techniques du Jiki-shinkage-ryû sous la direction du quatorzième grand-maître de cette école de ken-jûtsû. 1877 est l'année où il reçoit les menkyo-kaiden (diplômes autorisant la transmission) du Ona-ha Itto ryû (en ken-jûtsû) et du Hozo-in-ryû (en yari-jûtsû, techniques de lance). En 1880, ce furent les techniques Oshikiuchi qu'il aborda avec le maître Tanomo-Chikamasa... Ainsi se fit progressivement la synthèse de ces différents styles, enrichissant la tradition familiale d'aïki-jûtsû. A cette école, il va donner un nom : le Daitô-ryû jujûtsû.
Commence aux alentours des années 1875-1880 une période où Sokaku Takeda va sillonner le Japon selon une tradition chère aux samouraïs (mushashugyo). Ne disposant pas de dojo fixe, il enseignait au cours de séminaires d'une dizaine de jours. Il lui arrivait de faire office de garde du corps auprès de chefs de la police ou de juges. On raconte que Takeda-Sensei avait mis au pas un clan entier de yakusa. Lorsqu'il arrivait dans une ville, deux cadeaux l'attendaient : l'un offert par la police, qui savait que la ville serait calme durant son séjour, et l'autre par les yakusa, qui voulaient éviter tout ennui. Sokaku Takeda refusa longtemps d'obéir à la loi interdisant le port des deux sabres (loi en application depuis 1876 !), affectionnait particulièrement la canne de fer et le tessein (éventail fait de lames tranchantes en acier). A l'instar des samouraïs du passé, il était en permanence sur ses gardes. Jamais il n'aurait accepté qu'un inconnu s'occupe de ses repas et lorsqu'il était invité quelque part, il emportait sa propre nourriture afin de ne pas être empoisonné...
Ce personnage hors du commun avait tout des samouraïs du passé dont il n'accepta jamais la disparition. Il s'éteignit le 25 avril 1943 dans la gare de la ville de Aomori, alors qu'il était de retour dans le Honshû de l'un de ses séminaires à Hokkaïdô.
Source
Les deux hommes se rencontrèrent pour la première fois en 1915 dans une auberge à Hisada alors que le futur fondateur de l’Aikido avait entrepris une activité d’agriculteur. Après avoir observer Sokaku Takeda et son art (le Daito-Ryu) en action, Morihei Ueshiba s’empressa de lui demander de l’accepter en tant qu’élève. Devant le niveau prometteur de Morihei, il accepta.
Ils s’entraînèrent ainsi durant un mois, mois au cours duquel Ueshiba pu expérimenter le fait qu’il y’avait quelque chose qu’il ne pouvait appréhender par la simple force physique. C’est notamment pour cette raison qu’il continua l’étude avec Takeda au point de lui construire un dojo chez lui pour y recevoir son enseignement.
Morihei devait porter en permanence une grande attention au besoin de son maître. Il était levé à trois heures du matin et lui préparait son bain et ses repas car Takeda n’acceptait de la nourriture que de lui de peur d’être empoisonner (cf biographie en spoiler).
Il est intéressant de noter à ce point qu’une très grande partie des techniques d’Aikido dérive en fait du Daito Ryu dont Ueshiba recevra le grade de Kyoju Daïri (enseignant certifié).
Rencontre avec Onisaburo Deguchi :
Onisaburo Deguchi, Figure emblématique de L'Omoto-Kyo
Courte biographie d'Onisaburo Deguchi pour mieux cerner le personnage ici aussi :
- Spoiler:
Né en 1871 sous le nom de Kisaburo Ueda (上田喜三郎), Onisaburō est issu d'une famille paysanne et montre dès son plus jeune âge des capacités intellectuelles exceptionnelles et de l'intérêt pour le spirituel. En 1898, il rencontre Nao Deguchi (出口なお) la fondatrice du mouvement religieux Ōmoto. Il entre dans cette religion et devient rapidement l'une des personnalités clés. En 1900, il épouse la cinquième fille de Nao, Sumiko (Sumi), et adopte le nom d'Onisaburō Deguchi.
En 1908, avec Deguchi Nao, il fonde une école appelée Dai Nihon Shūseikai qui devient la Taihonkyō en 1913 puis la Kōdō Ōmoto en 1916. En 1923, il apprend l'esperanto et commence à l'utiliser dans les activités du mouvement1. Il est surtout connu en occident pour avoir été l'enseignant et le mentor religieux de Morihei Ueshiba, le fondateur de l'aikido.
Croyant en la maxime du mouvement Ōmoto qu'il était du devoir des êtres humains d'avancer ensemble pour arriver à un nouvel âge d'existence sur Terre, Onisaburō consacra ses efforts à répandre la pensée de Nao Deguchi. Il réalisa le Reikai Monogatari (Contes du monde des rêves), une œuvre de 81 volumes qui décrivait ses supposés voyages dans les plans spirituels de l'existence, ainsi que de nombreuses autres histoires religieuses qui exposaient les idéaux spirituels du mouvement Ōmoto.
Tout au long de sa vie, Onisaburō garda un style flamboyant, portait des vêtements richement décorés (de sa propre conception) et se faisait passer pour de nombreuses divinités différentes, surtout bouddhistes et shinto. Il s'habillait également dès fois comme un chaman. Son regard sur la vie était plutôt éclectique parfois même au point d'en être scandaleux. À plusieurs moments de sa vie, il clamait être la réincarnation de Miroku Butsu (Maitreya Bouddha) et en appelait souvent à lui-même pour remodeler le monde.
Comme la plupart des adeptes du mouvement Ōmoto, Onisaburō croyait que les kami fondateurs du Japon avaient été chassés par les kami de la lignée impériale et qu'ils l'avaient placé sur Terre pour être un rempart aux autorités de l'époque mais il avait cependant la possibilité de la cacher. Cela le différenciait de Nao Deguchi qui était plus ouvert et plus direct dans ses déclarations. Onisaburō avait un certain talent pour réussir à ne pas s'attirer de problèmes avec les représentatns de l'état, tout en même temps s'opposer à leurs actes qu'il trouvait amoraux et de mauvais goût.
Mais la postérité d'Onisaburō fut plutôt dans le domaine artistique, avec les très nombreuses œuvres poétiques et calligraphiques qu'il réalisa. Il s'essaya aussi au cinéma, à la sculpture et à la poterie, laissant après sa mort des milliers d'œuvres aujourd'hui considérés par les amateurs du genre comme de grande valeur.
Source
En 1919, Yoroku, le père de Morihei tomba gravement malade. Ce dernier décida donc de quitter Takeda le temps d’aller lui faire un dernier adieu. Sur la route pour Tanabe, il entendit parler d’un certain Onisaburo Deguchi lequel étant réputé pour être le chef religieux du courrant shinto Omoto-Kyo mais aussi pour ses pouvoirs de guérison.
Morihei fut vraiment interpellé par la personnalité d’Osinaburo Deguchi à un tel point qu’il décida de rester quelques jours à Ayabe en sa compagnie.
Quand il arriva finalement à Tanabe, il était trop tard, son père était déjà mort… Après quelques mois à faire le deuil de son père il décida de partir avec toute sa famille pour Ayabe pour vivre selon les préceptes de l’Omoto. Reconnu pour ses compétences martiales, il fut désigné par Onisaburo Deguchi pour enseigner les arts martiaux et plus précisement le Daito-Ryu, à la communauté.
L’année 1920 sera une année bien sombre puisque Morihei perdra ses deux premiers enfants Takemori et Kunahari d’une maladie infantile.
Son séjour auprès d’Onisaburo Deguchi va notamment lui permettre d’entamer l’étude du shintoïsme sous son aspect ésotérique et donc du Kototama .
C’est également à cette période que Morihei commence à intégrer une composante spirituelle et interne dans sa pratique des arts martiaux. Il comprend en effet qu’en misant tout sur sa force physique, il finira forcément un jour par rencontrer quelqu’un de plus fort que lui qui le tiendra en échec.
Pour l’anecdote, Onsisaburo Deguchi et Sokaku Takeda ont eu l’occasion de se rencontrer une fois. Ils ne s’appréciaent pas du tout, ce qui a mis Morihei dans une situation délicate envers ses deux maîtres ^^
L’aventure en Mongolie :
En 1924, Deguchi souhaite mener une expédition en Mongolie pour y établir une sorte de communauté utopiste régit par les principes de l’Omoto. Il demande à Ueshiba de l’accompagner en tant que garde du corps. Lors de son séjour, Ueshiba aura d’ailleurs de nombreuses occasions de tester ses talents d’artistes martiaux. Soumis durant cette période, de manières assez récurrentes à des expériences extrêmes où sa vie était en jeu, il commença à développer certaines capacités spirituelles et notamment à anticiper la trajectoire des balles qui lui apparaissaient sous la forme d’un éclair blanc…
Malgré ça, ils seront capturés par les Chinois et condamnés à mort et ce n’est que grâce à l’intervention in-extremis du gouvernement japonais qu’ils seront finalement épargnés puis renvoyés au Japon.
Selon certaines sources, Ueshiba aurait étudié durant ce séjour le Bagua Zhang (art martial interne chinois) et aurait intégrer plusieurs aspects de cette pratique à l’Aikido
L’évènement qui changera tout :
De retour au Japon, Ueshiba reprit l’entraînement tout en continuant en parallèle son activité d’agriculteur.
En 1925, sa réputation commence à croître à travers le Japon. Un jour un maître de Kendo fit route jusqu’à lui pour le provoquer dans un duel. Tout comme en Mongolie, Ueshiba se mit à anticiper les mouvements de sabre de son adversaire et parvint donc à triompher sans trop de difficultés.
Il se dirigea ensuite vers un puit afin de se rafraîchir. Il eût alors un grand sentiment de paix et de sérénité. Il avait l’impression de baigner dans une lumière dorée qui descendait du ciel. Tout son corps et son esprit se transformaient en or. A ce moment il comprit le lien qui l’unissait à l’univers et fit de ce lien le principe majeur de son art qui au lieu d’aiki-bujutsu prit le nom d’aiki-budo (nous approffondirons la différence entre ces termes plus tard).
Voici le récit que Morihei Ueshiba fait lui-même de cette expérience :
Le retour à Tokyo :Soudain, il me sembla que le ciel descendait. De la terre, surgit comme une fontaine d'énergie dorée. Cette chaude énergie m'encercla, et mon corps et mon esprit devinrent très légers et très clairs. Je pouvais même comprendre le chant des petits oiseaux autour de moi. A cet instant, je pouvais comprendre que le travail de toute ma vie dans le Budo était réellement fondé sur l'amour divin et sur les lois de la création. Je ne pus retenir mes larmes, et pleurai sans retenue. Depuis ce jour, j'ai su que cette grande Terre elle-même est ma maison et mon foyer. Le soleil, la lune et les étoiles m'appartiennent. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais ressenti aucun attachement envers la propriété et les possessions.
Ueshiba décida de reprendre l’enseignement et parti pour Tokyo dans l’idée d’y ouvrir un dojo. En 1930, Jigoro Kano (fondateur du Judo) vient visiter ce dojo pour assister à une démonstration de celui que l’on commence à surnommer O sensei (= le grand professeur).
Jigoro Kano fut tellement enthousiasmé par cette démonstration qu’il confia à O sensei deux de ses meilleurs étudiants et partit faire l’éloge de ce dojo.
En plus des cours donnés dans son dojo, Ueshiba est également sollicité pour enseigner dans des écoles militaires ou à des policiers.
Une autre personne à citer dans la propagation de la réputation d’Ueshiba est l’amiral Takeshita . Ce dernier appréciait énormément la tournure qu’O sensei avait donner au Daito-Ryu qu’il avait lui-même étudier.
Au milieu des années 30, l'Aiki-budo et son fondateur sont connus dans tout le Japon
Voici une démonstration qui donne un bon aperçu de ce que l'on nomme aujourd'hui l'Aikido d'avant-guerre (sous-entendu : Avant seconde guerre mondiale)
- Spoiler:
Commentaires sur la vidéo :
Après le salut traditionnel, la démonstration débute par un travail en hanmi handachi (= techniques à genoux contre adversaire debout). Ce type de pratique, inexistant dans les arts martiaux occidentaux, a un double intérêts : Le premier culturel et le deuxième pédagogique.
- Culturel : Les Japonais, moins de nos jours certes, avaient pour habitude de vivre à genoux. Un japonais pouvait donc se faire attaquer à tout moment alors qu'il se trouvait dans cette position qui, il faut l'avouer, n'est pas la plus idéale pour se mouvoir. Les samouraïs développèrent donc des techniques permettant de repousser une attaque qui surviendrait dans cette position.
- Pédagogique : Bien que l'intérêt culturel est quasiment disparu (ce qui est encore plus vrai en occident) cette forme de travail reste étudié de nous jours. Ces techniques sont pratiqués notamment pour renforcer les hanches et pour s'habituer à devoir les utiliser dans une technique.
Le reste de la vidéo expose différentes situations techniques : Tachi-waza (=travail debout) / Juken jutsu (= techniques contre bayonette) / Ken-jutsu (=Techniques au sabre)
Le retour de la guerre :
En 1937, le Japon déclare la guerre à la Chine puis à l’Amérique le 7 décembre 1941. Le dojo de Ueshiba commence à se vider ainsi au fur et à mesure de ses élèves qui sont tous appelés sous les drapeaux.
La guerre permet également au Fondateur de prendre conscience la contradiction présente entre la guerre les arts martiaux (budo).
Discours que tenait O-Sensei à chacun de ses élèves devant partir au front. :
Autres discours qu’il aurait confié à son fisMême pendant la guerre, il faut éviter autant que possible de prendre la vie à un autres être humain.
Tuer demeure à jamais un péché. Donnez à votre adversaire toutes les chances de faire la paix.
L’armée est dirigée par une bande de fous imprudents, ignorant la diplomatie et les idées religieuses qui massacrent sans discernement les citoyens et détruisent tout sur leur passage. Ils agissent en contradiction totale avec la volonté des dieux et leur fin sera sans nul doute lamentable. Le vrai budo nourrit la vie et favorise la paix, l’amour, le respect. Il n’appelle pas à passer le monde par les armes…
En 1942, le fondateur tombe malade, atteint d’une affection intestinale grave (probablement dû à ce spectacle affligeant et au fait de voir les techniques qu’il avait enseigner lui-même aux militaires utilisés de cette façon)
Il décide alors de quitter Tokyo et de se retirer dans le petit village d’Iwama où il y fait construire un petit dojo. Il transmet à cette occasion à son fis, Kisshomaru, les rennes du dojo de Tokyo : Le Kôbukan.
Une fois guérit O-Sensei reste à Iwama pour y entreprendre un entraînement acharné (aussi bien physique que spirituel). Son idée est de parvenir à créer un art martial permettant de résoudre les conflits sans avoir recours à la violence et de la manière la plus pacifique qui soit.
C’est au terme de ce travail que le fondateur renomme son art pour le donner celui d’Aikido.
Le dojo d'Iwama
La fin de la guerre :
Le 7 septembre 1945, le Japon capitule ce qui mets fin au conflit avec l’Amérique. L’Empereur japonais abdique (pour plus d'infos sur cet épisode cf au dossiers sur le shintoïsme : partie historique) et un gouvernement provisoire américain est mise en place. Parmi les nombreuses décisions prises par ce gouvernement, celle qu’il nous intéresse le plus dans le cadre de ce dossier est l’interdiction de la pratique des arts martiaux dans toute l’Archipel. O-Sensei, toujours reclus à Iwama continuera cependant son entraînement personnel durant cette période .
Gozo Shioda est une autres personnalité qui joua à ce moment un rôle primordial dans le développement de l'Aikido.
Gozo Shioda, fondateur du style Yoshinkan
Courte biographie pour mieux cerner le personnage :
- Spoiler:
- Fils d'un médecin influent, Gozo Shioda s'est intéressé très tôt aux arts martiaux. Comme c'était le cas à cette époque, son père avait de nombreux assistants et apprentis qui vivaient chez lui et étudiaient sous sa direction tout en l'aidant aux tâches générales de la maison. Afin de les maintenir en bonne forme physique lorsqu'ils n'étudiaient pas ou qu'ils ne travaillaient pas, le docteur Shioda construisit un dojo de Judo dans sa propre maison et encouragea les jeunes gens à le fréquenter assidûment.
Tout en étudiant le Judo dans la salle d'entraînement de son père que celui-ci avait appelé "Yoshinkan", le jeune Gozo s'intéressa également au Kendo. C'est en désirant tester ses capacités de judoka qu'il découvrit à 17 ans le dojo de Morihei Ueshiba, professeur de Daïto Ryu Aïkibujutsu et disciple de Sokaku Takeda. Son judo se révéla si inefficace contre les techniques d'Aïkibujutsu qu'il entra au dojo de l'enfer "Jigoku" le 23 mai 1932. A cette époque Morihei Ueshiba avait 49 ans et était en pleine force de l'âge
Shioda était étudiant à l'université Takushoku, une Institution qui révéla de nombreux pratiquants d'arts martiaux de grande qualité. Il était l'un des trois plus forts de l'université. Les deux autres, Masatoshi Nakayama devint l'instructeur en chef de l'association japonaise de Karaté et Masahiko Kimura fût champion de Judo de tout le Japon pendant de nombreuses années. En avril 1941, à l'âge de 26 ans, Shioda fût envoyé en Chine pour faire la guerre. A cette époque, son professeur Morihei Ueshiba enseignait à l'école Rikugun Nakano Gakko, une université destinée aux officiers supérieurs de l'armée, ainsi qu'à l'école Rikugun Toyama où étaient enseignée entre autre les techniques mortelles d'escrime Toyama.
En 1946, à la fin des hostilités, Shioda retourna au Japon et reprit ses études avec Maître Ueshiba pour le quitter rapidement et créer sa propre école qu'il nomma Yoshinkan en souvenir du dojo de Judo de son père.
Maître Ueshiba, maintenant dans la soixantaine, avait graduellement transformé son art martial en un mouvement spirituel, alors que Shioda préféra maintenir les méthodes originelles de combat qu'il avait apprises avant la guerre. L'école Yoshinkan est réputée pour sa rudesse et pour l'efficacité de ses techniques. C'est la raison pour laquelle elle reste l'école préférée des forces de police et de l'armée.
En juillet 1954, lors de la démonstration de tout le Japon, c'est Gozo Shioda qui obtint la plus haute distinction, ce qui forgea grandement la réputation de l'école Yoshinkan et lui permit de développer sa méthode. Ce fût un tournant décisif pour son école et la preuve, s'il en était besoin, que Gozo Shioda avait décidé de suivre sans compromis la tradition Daïto Ryu. Le représentant du groupe Morihei Ueshiba à cette démonstration était Koichi Tohei.
Gozo Shioda a gardé en mémoire de nombreux souvenirs de son apprentissage avec Morihei Ueshiba. Dont une qui explique reellement la difference entre le sport et l'art martial.
Un événement sportif se déroule à une date et un endroit précis. Les compétiteurs peuvent ainsi se préparer mentalement et physiquement pour arriver au sommet de leur forme le jour de la compétition. Les arts martiaux nécessitent une vigilance de tous les instants et l'action peut se révéler nécessaire quelles que soient les conditions physiques ou mentales ou le lieu dans lequel on se trouve.
A la requête de l'amiral Samu Takeshita, Morihei Ueshiba accepta d'effectuer une démonstration d'Aïkido devant la famille impériale japonaise. Juste avant cette démonstration, Ueshiba était atteint d'une hépatite et pouvait à peine se nourrir. Il était si faible qu'il ne pouvait marcher sans aide. Le jour de la démonstration, il ne put s'habiller tout seul et était dans un tel état physique que deux de ses proches avaient décidé de le remplacer, Shioda et Yukawa.
Après les discours d'introduction, l'audience se mit à applaudir. Un changement soudain s'opéra en Maître Ueshiba. Ses yeux commencèrent à briller et son attitude changea si complètement que Gozo Shioda raconte qu'il semblait avoir guéri en quelques secondes. Quand la démonstration commença, Yukawa effectua des déplacements amples pour compenser la piètre condition physique de son professeur et se blessa. Il ne put se relever d'une projection violente, le bras fracturé, ce qui obligea Gozo Shioda à servir de partenaire à Maître Ueshiba pour une démonstration non-stop de 40 minutes. La correction qu'il subit lui causa une très forte fièvre pendant une semaine. La leçon est très claire : la maîtrise des arts martiaux ouvre la voie de la maîtrise du corps et de l'esprit.
Gozo Shioda a eu fréquemment l'occasion d'effectuer des démonstrations devant des personnalités internationales telles que la Princesse Anne de Grande Bretagne, Robert Kennedy ou la famille impériale japonaise.
Kenedy fût présenté à Gozo Shioda par Yasuhiro Nakasone qui devint plus tard Premier Ministre du Japon. Au cours de sa visite à l'école Yoshinkan, Kennedy vanta à Shioda la rigueur de l'entraînement de ses gardes du corps. Il déclara avec fierté qu'ils n'étaient jamais effrayés ou surpris par quoi que ce soit et invita Shioda à combattre un de ses gardes du corps. Celui-ci, d'un poids respectable, saisit soudainement Shioda qui ne fait qu'1m55 et 55kg et tenta de le pousser. En un réflexe, Shioda effectua la technique "yonkyo" et sans effort apparent l'amena au sol. Kennedy fût fort amusé par cet incident et déclara en plaisantant qu'il devait renvoyer tous ses gardes du corps et engager les membres de l'école Yoshinkan. Dans un livre qu'il écrivit par la suite, Kennedy mentionne cette anecdote et raconte que le garde du corps en question n'était pas apparu au petit déjeuner, le lendemain. S'agissait-il d'un malaise ou était-ce la honte de ne pas avoir pu contrôler un homme faisant la moitié de son poids? Il n'empêche que cette anecdote amusante démontre clairement que même un adversaire hautement entraîné et ayant des capacités physiques importantes peut être vaincu si on lui applique la technique opportune.
Gozo Shioda est considéré comme un des plus grands maîtres d'Aïkido et l'un des rares qui soit capable d'enseigner les méthodes de combat traditionnelles de l'Aïkijujutsu.
Source : http://artsmartiauxreignacais.jimdo.com/o-sensei/les-disciples/gozo-shioda/
Lors de sa visite au Japon, Robert Kennedy assistera à une démonstration d’Aikido effectuée par Gozo Shioda. Suite à cette-dernière et comprenant que le but fondamental de l’Aikido est de préserver son adversaire plutôt que de le détruire (même si la forme d’Aikido de Gozo Shioda est réputée pour être « un style dur »), Robert Kennedy ré autorisera la pratique de l’Aikido au Japon.
L’Aikido est ainsi le premier et durant un temps le seul, art martial japonais à pouvoir être pratiqué suite à la seconde guerre mondiale.
Présentation de l'Aikido devant Robert Kennedy :
- Spoiler:
Pour l'anecdote, un des gardes du corps de Robert Kennedy resta assez incrédule devant cette démonstration et la manière dont Shioda Gozo projettait ses adversaires. Il décida donc d'attaquer lui-même ce dernier afin d'expérimenter par lui même les techniques de l'Aikido...
Il s'agit de la partie que l'on peut voir à la fin de la vidéo, où les deux hommes sont à genoux et tentent de se maîtriser mutuellement.
Les dernières années du fondateur :
En 1954, le dojo de Tokyo prends le nom de « Fondation Aikikai » est devient ainsi le centre mondial de l’Aikido. L’Aikido va ensuite franchir les frontières du Japon : Plusieurs professeurs de renommés sont alors envoyés dans différents pays afin de faire connaître l’Aikido.
A cette époque de sa vie, O-sensei est très sollicité notamment pour donner des cours ou des conférences sur son art ce qui le pousse à faire de très nombreux aller-retour entre Iwama Tokyo. Il trouvera cependant le temps de continuer son entraînement qui avec le temps devient de plus en plus spirituel.
Mais les années avançant, sa santé commence à dégrader… Cela le conduit à adapter une fois de plus ses techniques à sa condition physique. Ses mouvements deviennent alors plus minimalistes mais aussi moins perceptibles.
En 1968, le fondateur donne sa dernière démonstration publique à l’occasion de l’inauguration du nouvel Aikikai.
Un jour en mars, O-Sensei fait une attaque… Ses médecins lui diagnostiquent alors un cancer du foie… Il refuse cependant d’être opérer et rentre chez lui.
Bien que malade et très affaibli, O-Sensei était encore cependant tout à fait capable de projeté ses élèves les plus robustes (Il aurait projeté en même temps quatre de ses élèves qui voulaientt l'aider à se relever de son lit malgré le fait d'être dans la phase terminale de sa maladie...)
Une autres fois alors qu’il était censé être en train de se reposer, ses élèves l’auraient retrouvé en train d’expliquer à des enfants comment faire correctement les techniques d’Aikido.
Il passa ainsi les derniers jours de sa vie à essayer de transmettre un maximum l’art qu’il avait mis une vie entière à concevoir.
Morihei Ueshiba meurt le 26 avril 1969 à l’âge de 84 ans.
Hatsu Ueshiba, sa femme, décédera 2 mois plus tard.
O-Sensei
Dernière édition par Ushiro le Dim 1 Sep 2013 - 0:00, édité 1 fois
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Présentation générale de l'Aikido :
Le Dojo en Aikido :
Traditionnellement, le dojo obéit à des règles concernant son orientation. Le côté honorifique, dit kamiza est situé au Nord. Il est le plus souvent décoré, de sabres et d'un portrait de Morihei Ueshiba et représente l'emplacement le plus "sacré" dans le dojo. L'enseignant se place de telles sortes d’avoir le kamiza dans le dos.
Le mur d'en face est le shimoza, où sont assis les élèves. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest. C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle, le Joseki.
Cette orientation a une signification symbolique. Assis face au Sud, l'enseignant reçoit en plein la lumière du soleil, qui est la connaissance qu'il doit transmettre. Les élèves, eux, ne peuvent voir cette lumière qu'au travers de la réflexion qu'en offre l'enseignant, qui se doit donc d'être le miroir le plus fidèle possible. Les pratiquants anciens sont du côté du soleil levant : de par leur ancienneté, ils commencent à comprendre les principes essentiels de leur discipline, alors que les débutants sont encore dans l'ombre.
Le placement des invités du côté des débutants est également un héritage historique. Quand il existait de nombreuses écoles concurrentes, mettre les invités du côté des débutants et loin des anciens rendait difficile aux éventuels espions envoyés par les autres écoles de voir les techniques particulières à ce dojo et de les "voler".
Tenue et matériels :
La tenue de base est le keikogi (littéralement : vêtements d’entraînement) qui est elle-même composée d’une veste et d’un pantalon blanc.
La veste est fermée par une ceinture (obi).
Autres élément important de la tenue en aikido : le hakama.
Le hakama est pantalon large composé de sept plis (5 devant et 2 derrière) qui était porté à l’origine par les samouraïs, les nobles ainsi que les prêtres.
Il était porté aussi bien durant les combats, que les épisodes de la vie de tous les jours ou les cérémonies religieuses telles le mariage.
Certains associent à chaque pli les sept vertus que devraient posséder un samouraï :
- jin (bienveillance, générosité)
- gi (honneur, justice)
- rei (courtoisie, étiquette)
- chi (sagesse, intelligence)
- shin (sincérité)
- chu (loyauté)
- kō (piété)
En Aikido, le hakama est dans la plupart des cas noir ou bleu (O-Sensei en portait également un blanc de temps à autres)
Les critères d’autorisation du port du hakama en Aikido varient d’un professeur à un autres.
- Pour certains, le pratiquant doit porter un hakama dès le premier jour de sa pratique.
- Pour d’autres, il ne doit être porté que par les femmes.
- Ou, il est attribué une fois que le pratiquant a atteint le niveau de ceinture noire 1er dan.
- Ou, il est attribué une fois que le pratiquant a atteint le niveau de ceinture noire 3ème dan.
Néanmoins le critère le plus commun (en France en tout cas) reste celui où le professeur considère que l’élève a acquis « les bases » et à montrer son investissement dans la pratique de l’Aikido.
En Aikido, en plus de l’étude de travail à mains nues, le maniement de certaines armes est également étudier (bien que ce ne soit pas le cas partout). Ces armes sont :
- Le sabre : Ken (ou bokken lorsqu'il est en bois)
- Le bâton : Jô
- Le couteau : Tanto
Le déroulement classique d'un cours en Aikido :
Les pratiquants d'arts martiaux disent souvent qu'un cours ne s'arrête réellement jamais, que même le simple fait de marcher dans la rue peut-être considéré un entraînement. "Le monde entier est votre dojo" disaient de nombreux maîtres.
Cependant, dans ce dossier, je commencerai ma présentation d'un cours d'Aikido au moment où vous entrez dans un dojo.
Selon l'aménagement des locaux où se trouve le dojo, vous pouvez entré dans le dojo en étant déjà changé ou pas. Quoiqu'il en soit au moment où l'on entre dans le dojo, le pratiquant se tourne vers le kamiza et effectue un salut.
Bonus sur les saluts :
Puis chacun disposes ses armes le long du tatami pour pouvoir les récupérer rapidement si le professeur les demande. Là aussi leur disposition n'est pas laissé au hasard... Les armes doivent toujours être positionné de tel sorte que la pointe ou le tranchant du sabre ou du couteau ne regarde pas en direction du kamiza et ceci par respect.
Le pratiquant entre ensuite sur le tatami, il s'oriente en direction du kamiza puis salue. Il va ensuite prendre sa place dans le dojo selon les critères exposés précédemment et s'assit en seiza.
Lorsque le cours commence, le professeur rejoint le tatami, salue puis se dirige vers sa place où il s'assit également en seiza. S'en suit un temps de méditation dont la durée est variable selon les professeurs. Une fois ce temps terminé le professeur ainsi que tous les élèves saluent le kamiza, puis il s'oriente vers ses assistants (situés à l'est si vous rappelez bien ) qu'il saluent et qui lui rendent son salut, enfin le professeur et le reste des élèves se saluent. Commence ensuite l'échauffement
Il existe de très nombreux échauffements différents... Sans doute autant que de professeurs... Certains préfèrent insister sur l'aspect interne d'autres sur l'aspect externe, néanmoins on peut en tirer un socle commun :
- L'échauffement commence en général par des exercices respiratoires et divers exercices qui visent à préparer en douceur le cors à la pratique.
- S'en suit une préparation articulaire.
- Et pour finir, en général quelques chutes (ou roulades, ou ukemi en japonais)
Une fois la préparation terminé, commence alors l'étude des techniques. Le professeur présente alors une technique que les élèves vont devoir répéter. Une fois que l'enseignant à terminer ses explications, les élèves saluent le professeur pour le remercier puis se lèvent choisissent un partenaire, pour étudier la technique présentée. Il est coutume de dire que c'est le pratiquant le plus gradé doit commencer à réaliser la technique. Son partenaire va alors l'attaquer quatre fois d'affilé (deux fois à droite et deux à gauche) et le pratiquant devra donc réaliser quatre fois la technique étudiée. Après ces quatre fois l'attaquant devient l'attaqué et inversement et ce cycle continue jusqu'à ce que le prof décide de passer à une autres techniques. A ce moment les deux pratiquants se saluent et se remercient mutuellement pour le travail effectuée après quoi ils retournent à leur place s'asseoir en seiza.
Le nombre de techniques étudiées lors d'un cours est très variable, certains professeurs préférant travailler peu de technique mais longtemps tandis que d'autres préféreront en étudier un plus grand nombre mais moins longtemps.
Le cours se clôture de la même façon qui s'ouvre (l'ordre des saluts est le même). Une fois que le professeur est sortis du tatami alors les autres pratiquants sont autorisés à se lever.
Les techniques : Présentation générale / Aspect physique :
Des dires du fondateur lui-même il existe environ 3000 techniques d'Aikido. Si celles-ci peuvent paraître différentes dans la forme, on peut néanmoins déterminer un déroulement ainsi que des principes communs à chaque technique.
Une technique en Aikido se déroule globalement de la manière suivante :
Initiation de l'attaque par le partenaire.
Absorption de cette attaque
Mise en déséquilibre du partenaire
Finition (Projection ou immobilisation)
Note : Cette délimitation d'une technique en plusieurs parties vise uniquement à faciliter la compréhension de ce chapitre. Normalement ces quatre temps s'enchaînent sans interruption entre eux de manière au final à constituer un seul temps
Initiation de l'attaque par le partenaire :
Il existe de nombreux types d'attaques différents en Aikido : Des saisies des différentes parties du corps, des frappes, des étranglements, etc...
Les attaques les plus souvent pratiqués en Aikido restent néanmoins les saisies au poignet. Vous vous demandez pourquoi ? Dites à une personne de vous saisir les deux poignets bien forts... Vous sentez à quel point vos mouvements s'en trouvent limités ? Tout le but est de faire abstraction de cette saisie et se mouvoir avec votre corps tout entier plutôt qu'avec vos bras qui sont, dans ce cas, inutiles.
Absorption de cette attaque :
D'un point de physique cette attaque va générer une énergie que le pratiquant va pouvoir utilisé pour réaliser sa technique.
Pour expliquer ce point, on peut prendre l'exemple d'un coup de poing dans l'abdomen. Si cette attaque atteint sa cible, toute l'énergie sera libérée dans l'abdomen de la cible (là c'est le moment où ça fait mal ), cependant toute cette énergie peut être absorbé et restituer dans une nouvelle direction.
Tout le but de cette étape est donc (dans le cas d'une frappe) de :
-Dans un premier temps, éviter la frappe.
-Puis dans un second temps, s’approprier la force employer par notre partenaire dans son attaque.
Selon moi le principe de l’absorption réside dans cette notion de s'approprier l'énergie engagée. Par approprier, je n'entends pas prendre pour soi cette force mais exercer un contrôle dessus. C'est très différent puisque dans le premier cas le partenaire perd sa force alors que dans la second cas il en est toujours le possesseur et par conséquent et toujours entraîné par elle. Toute la difficulté consiste donc à guider la force du partenaire tout en créant le moins d'interférence avec celle-ci.
Pour ne pas créer de "barrages" à cette force, le corps et par l'extension l'esprit du pratiquant devraient être (dans l'idéal bien entendu) vide de toutes tensions. Chacune de ces tensions (que ce soit un raidissement du corps ou une envie de vaincre trop forte de l'esprit par exemple) sont comme des pierres dans une rivière qui viennent en perturber l'écoulement.
Une fois le corps et l'esprit libéré, l'énergie du partenaire peut s'écouler naturellement sans qu'elle ne nous nuise et sans non plus lui nuire nous même.
Mise en déséquilibre du partenaire :
Il est impossible de parvenir à immobiliser ou à projeter une personne si celle-ci n'est pas au préalable en déséquilibre. Certains diront que si l'on est physiquement plus puissant que cette personne on peut la mettre au sol quand même. C'est vrai cependant c'est impossible si la personne fait deux fois votre taille et/ou votre poids...
Si votre partenaire se retrouve en déséquilibre, alors que ce soit une enfant ou un sumo, il n'y a plus aucune difficulté à le projeter.
Pour obtenir un déséquilibre, on se sert de la force du partenaire (qu'on a absorbé à l'étape précédente) et que l'on réoriente vers une zone où le partenaire n'est pas, un peu comme une zone de vide. Du coup l'énergie s'engouffre dans ce vide et l'attaquant est attiré avec, ce qui induit le déséquilibre.
A noter que cette phase aussi doit être réalisée en minimisant un maximum les interférences que pourraient causer notre corps ou notre esprit.
Finition :
Comme je le disais un peu plus haut, il existe en Aikido deux types de terminaison en Aikido :
- L'immobilisation
- La projection
La finition ne peut être appliqué qu'une fois le partenaire en déséquilibre. Il s'agit de la phase où l'énergie de l'attaquant lui est entièrement restituée.
Comme je l'ai dis, cette délimitation en quatre étapes est purement arbitraire puisque qu'une technique doit normalement ce réaliser en un et unique temps.
Histoire de vérifier tout ça, je vous propose cette vidéo :
Attaque : Shomen Uchi
Technique : Irimi Nage
Le Dojo en Aikido :
Traditionnellement, le dojo obéit à des règles concernant son orientation. Le côté honorifique, dit kamiza est situé au Nord. Il est le plus souvent décoré, de sabres et d'un portrait de Morihei Ueshiba et représente l'emplacement le plus "sacré" dans le dojo. L'enseignant se place de telles sortes d’avoir le kamiza dans le dos.
Le mur d'en face est le shimoza, où sont assis les élèves. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest. C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle, le Joseki.
Cette orientation a une signification symbolique. Assis face au Sud, l'enseignant reçoit en plein la lumière du soleil, qui est la connaissance qu'il doit transmettre. Les élèves, eux, ne peuvent voir cette lumière qu'au travers de la réflexion qu'en offre l'enseignant, qui se doit donc d'être le miroir le plus fidèle possible. Les pratiquants anciens sont du côté du soleil levant : de par leur ancienneté, ils commencent à comprendre les principes essentiels de leur discipline, alors que les débutants sont encore dans l'ombre.
Le placement des invités du côté des débutants est également un héritage historique. Quand il existait de nombreuses écoles concurrentes, mettre les invités du côté des débutants et loin des anciens rendait difficile aux éventuels espions envoyés par les autres écoles de voir les techniques particulières à ce dojo et de les "voler".
Note : le terme "invités" à l'est du dojo ne désigne pas ici des spectateurs ni des débutants, mais des pratiquants (professeurs le plus souvent) qui ont déjà un bon bagage en Aikido. Il s'agit d'un moyen de remercier l'invité de sa visite
Tenue et matériels :
La tenue de base est le keikogi (littéralement : vêtements d’entraînement) qui est elle-même composée d’une veste et d’un pantalon blanc.
La veste est fermée par une ceinture (obi).
Autres élément important de la tenue en aikido : le hakama.
Le hakama est pantalon large composé de sept plis (5 devant et 2 derrière) qui était porté à l’origine par les samouraïs, les nobles ainsi que les prêtres.
Il était porté aussi bien durant les combats, que les épisodes de la vie de tous les jours ou les cérémonies religieuses telles le mariage.
Certains associent à chaque pli les sept vertus que devraient posséder un samouraï :
- jin (bienveillance, générosité)
- gi (honneur, justice)
- rei (courtoisie, étiquette)
- chi (sagesse, intelligence)
- shin (sincérité)
- chu (loyauté)
- kō (piété)
En Aikido, le hakama est dans la plupart des cas noir ou bleu (O-Sensei en portait également un blanc de temps à autres)
Les critères d’autorisation du port du hakama en Aikido varient d’un professeur à un autres.
- Pour certains, le pratiquant doit porter un hakama dès le premier jour de sa pratique.
- Pour d’autres, il ne doit être porté que par les femmes.
- Ou, il est attribué une fois que le pratiquant a atteint le niveau de ceinture noire 1er dan.
- Ou, il est attribué une fois que le pratiquant a atteint le niveau de ceinture noire 3ème dan.
Néanmoins le critère le plus commun (en France en tout cas) reste celui où le professeur considère que l’élève a acquis « les bases » et à montrer son investissement dans la pratique de l’Aikido.
En Aikido, en plus de l’étude de travail à mains nues, le maniement de certaines armes est également étudier (bien que ce ne soit pas le cas partout). Ces armes sont :
- Le sabre : Ken (ou bokken lorsqu'il est en bois)
- Le bâton : Jô
- Le couteau : Tanto
De haut en bas : Jo / Bokken / Tanto
Le déroulement classique d'un cours en Aikido :
Les pratiquants d'arts martiaux disent souvent qu'un cours ne s'arrête réellement jamais, que même le simple fait de marcher dans la rue peut-être considéré un entraînement. "Le monde entier est votre dojo" disaient de nombreux maîtres.
Cependant, dans ce dossier, je commencerai ma présentation d'un cours d'Aikido au moment où vous entrez dans un dojo.
Selon l'aménagement des locaux où se trouve le dojo, vous pouvez entré dans le dojo en étant déjà changé ou pas. Quoiqu'il en soit au moment où l'on entre dans le dojo, le pratiquant se tourne vers le kamiza et effectue un salut.
Bonus sur les saluts :
- Spoiler:
- Les saluts présentés ici sont ceux retrouvés habituellement en Aikido
Il existe une multitude de forme de salut.
Le salut debout de base s'effectue en penchant le buste légèrement en avant. Si l'on salue un autres pratiquant, l'inclinaison reste légère, en revanche si l'on salue un symbole religieux (par exemple), le salut se doit d'être plus marqué. L'inclinaison est plus grande et les mains, au lieu de se trouver le long du corps sont positionnés sur les genoux.
Il existe un autres type de salut, si le pratiquant se trouve assis à genoux (ou en position seiza).
Pour le réaliser, le pratiquant pose les deux mains au sol devant lui de tel sorte pour former un triangle, puis là aussi incline son bassin jusqu'à ce que sa tête soit presque en contact avec ses mains.
Ici aussi selon la personne ou le symbole que l'on salue, celui-ci se fait différement.
-Si vous saluez un pratiquant que vous ne connaissez pas beaucoup ou en qui vous n'avez pas encore confiance, posez dans un premier temps la main gauche au sol puis la droite. Saluez puis remontez vos mains dans l'ordre inverse : Droite puis gauche. Pourquoi cet ordre ? Dans le temps les samouraïs portaient toujours leur sabre à gauche (et qui se dégaine donc avec la main droite). Le fait de poser la main droite en dernier et de la relever en premier implique que le pratiquant sera pendant un laps de temps plus grand de dégainer son sabre où cas où l'adversaire déciderait de mener une attaque surprise durant le salut...
-Si vous saluez un pratiquant qui est plus ancien ou plus gradé que vous, ou même votre professeur, vous allez cette fois-ci posez vos deux mains au sol en même temps. Cette action (pour les raisons évoqués au-dessus) reflète la confiance que vous avez envers cette personne.Un salut en seiza (ou assis à genoux) par Nobuyoshi Tamura
Puis chacun disposes ses armes le long du tatami pour pouvoir les récupérer rapidement si le professeur les demande. Là aussi leur disposition n'est pas laissé au hasard... Les armes doivent toujours être positionné de tel sorte que la pointe ou le tranchant du sabre ou du couteau ne regarde pas en direction du kamiza et ceci par respect.
Le pratiquant entre ensuite sur le tatami, il s'oriente en direction du kamiza puis salue. Il va ensuite prendre sa place dans le dojo selon les critères exposés précédemment et s'assit en seiza.
Lorsque le cours commence, le professeur rejoint le tatami, salue puis se dirige vers sa place où il s'assit également en seiza. S'en suit un temps de méditation dont la durée est variable selon les professeurs. Une fois ce temps terminé le professeur ainsi que tous les élèves saluent le kamiza, puis il s'oriente vers ses assistants (situés à l'est si vous rappelez bien ) qu'il saluent et qui lui rendent son salut, enfin le professeur et le reste des élèves se saluent. Commence ensuite l'échauffement
Il existe de très nombreux échauffements différents... Sans doute autant que de professeurs... Certains préfèrent insister sur l'aspect interne d'autres sur l'aspect externe, néanmoins on peut en tirer un socle commun :
- L'échauffement commence en général par des exercices respiratoires et divers exercices qui visent à préparer en douceur le cors à la pratique.
- S'en suit une préparation articulaire.
- Et pour finir, en général quelques chutes (ou roulades, ou ukemi en japonais)
Une fois la préparation terminé, commence alors l'étude des techniques. Le professeur présente alors une technique que les élèves vont devoir répéter. Une fois que l'enseignant à terminer ses explications, les élèves saluent le professeur pour le remercier puis se lèvent choisissent un partenaire, pour étudier la technique présentée. Il est coutume de dire que c'est le pratiquant le plus gradé doit commencer à réaliser la technique. Son partenaire va alors l'attaquer quatre fois d'affilé (deux fois à droite et deux à gauche) et le pratiquant devra donc réaliser quatre fois la technique étudiée. Après ces quatre fois l'attaquant devient l'attaqué et inversement et ce cycle continue jusqu'à ce que le prof décide de passer à une autres techniques. A ce moment les deux pratiquants se saluent et se remercient mutuellement pour le travail effectuée après quoi ils retournent à leur place s'asseoir en seiza.
Le nombre de techniques étudiées lors d'un cours est très variable, certains professeurs préférant travailler peu de technique mais longtemps tandis que d'autres préféreront en étudier un plus grand nombre mais moins longtemps.
Le cours se clôture de la même façon qui s'ouvre (l'ordre des saluts est le même). Une fois que le professeur est sortis du tatami alors les autres pratiquants sont autorisés à se lever.
Les techniques : Présentation générale / Aspect physique :
Des dires du fondateur lui-même il existe environ 3000 techniques d'Aikido. Si celles-ci peuvent paraître différentes dans la forme, on peut néanmoins déterminer un déroulement ainsi que des principes communs à chaque technique.
Une technique en Aikido se déroule globalement de la manière suivante :
Initiation de l'attaque par le partenaire.
Absorption de cette attaque
Mise en déséquilibre du partenaire
Finition (Projection ou immobilisation)
Note : Cette délimitation d'une technique en plusieurs parties vise uniquement à faciliter la compréhension de ce chapitre. Normalement ces quatre temps s'enchaînent sans interruption entre eux de manière au final à constituer un seul temps
Initiation de l'attaque par le partenaire :
Il existe de nombreux types d'attaques différents en Aikido : Des saisies des différentes parties du corps, des frappes, des étranglements, etc...
Les attaques les plus souvent pratiqués en Aikido restent néanmoins les saisies au poignet. Vous vous demandez pourquoi ? Dites à une personne de vous saisir les deux poignets bien forts... Vous sentez à quel point vos mouvements s'en trouvent limités ? Tout le but est de faire abstraction de cette saisie et se mouvoir avec votre corps tout entier plutôt qu'avec vos bras qui sont, dans ce cas, inutiles.
Absorption de cette attaque :
D'un point de physique cette attaque va générer une énergie que le pratiquant va pouvoir utilisé pour réaliser sa technique.
Pour expliquer ce point, on peut prendre l'exemple d'un coup de poing dans l'abdomen. Si cette attaque atteint sa cible, toute l'énergie sera libérée dans l'abdomen de la cible (là c'est le moment où ça fait mal ), cependant toute cette énergie peut être absorbé et restituer dans une nouvelle direction.
Tout le but de cette étape est donc (dans le cas d'une frappe) de :
-Dans un premier temps, éviter la frappe.
-Puis dans un second temps, s’approprier la force employer par notre partenaire dans son attaque.
Selon moi le principe de l’absorption réside dans cette notion de s'approprier l'énergie engagée. Par approprier, je n'entends pas prendre pour soi cette force mais exercer un contrôle dessus. C'est très différent puisque dans le premier cas le partenaire perd sa force alors que dans la second cas il en est toujours le possesseur et par conséquent et toujours entraîné par elle. Toute la difficulté consiste donc à guider la force du partenaire tout en créant le moins d'interférence avec celle-ci.
Pour ne pas créer de "barrages" à cette force, le corps et par l'extension l'esprit du pratiquant devraient être (dans l'idéal bien entendu) vide de toutes tensions. Chacune de ces tensions (que ce soit un raidissement du corps ou une envie de vaincre trop forte de l'esprit par exemple) sont comme des pierres dans une rivière qui viennent en perturber l'écoulement.
Une fois le corps et l'esprit libéré, l'énergie du partenaire peut s'écouler naturellement sans qu'elle ne nous nuise et sans non plus lui nuire nous même.
Mise en déséquilibre du partenaire :
Il est impossible de parvenir à immobiliser ou à projeter une personne si celle-ci n'est pas au préalable en déséquilibre. Certains diront que si l'on est physiquement plus puissant que cette personne on peut la mettre au sol quand même. C'est vrai cependant c'est impossible si la personne fait deux fois votre taille et/ou votre poids...
Si votre partenaire se retrouve en déséquilibre, alors que ce soit une enfant ou un sumo, il n'y a plus aucune difficulté à le projeter.
Pour obtenir un déséquilibre, on se sert de la force du partenaire (qu'on a absorbé à l'étape précédente) et que l'on réoriente vers une zone où le partenaire n'est pas, un peu comme une zone de vide. Du coup l'énergie s'engouffre dans ce vide et l'attaquant est attiré avec, ce qui induit le déséquilibre.
A noter que cette phase aussi doit être réalisée en minimisant un maximum les interférences que pourraient causer notre corps ou notre esprit.
Finition :
Comme je le disais un peu plus haut, il existe en Aikido deux types de terminaison en Aikido :
- L'immobilisation
- La projection
La finition ne peut être appliqué qu'une fois le partenaire en déséquilibre. Il s'agit de la phase où l'énergie de l'attaquant lui est entièrement restituée.
Comme je l'ai dis, cette délimitation en quatre étapes est purement arbitraire puisque qu'une technique doit normalement ce réaliser en un et unique temps.
Histoire de vérifier tout ça, je vous propose cette vidéo :
Attaque : Shomen Uchi
Technique : Irimi Nage
- Spoiler:
Dernière édition par Ushiro le Sam 1 Mar 2014 - 14:16, édité 2 fois
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Aspects philosophiques et spirituels :
Qu'est ce qu'un budo ?
Morihei Ueshiba disait que l'Aikido était selon lui le vrai budo. Si la question de savoir si c'est l'Aikido est bien le budo véritable ou pas sera laissée à chacun, l'Aikido en reste néanmoins un budo. Mais qu'est ce que signifie ce terme ? Pour mieux comprendre nous allons dans un premier temps mettre en relief les différences entre le budo, les bujutsu et Kakutogi qui, quand on s'y penche, pourrait laisser que ces trois termes désignent la même chose. Ce qui est faux.
Pour faire simple, les kakutogi correspondent en français aux sports de combats. En revanche, bien que différent entre eux, la langue française ne différencie pas budo et bujutsu qu'elle traduit sous le terme générique "d'arts martiaux".
Voyons à présents quelles sont les différences entre ces trois types de pratiques. L'Aikido étant un budo nous nous attarderons davantage dessus que sur les deux autres :
Kakutogi :
On trouve dans cette catégorie (même si ils ne sont pas japonais) des sports comme la boxe, la lutte, etc mais aussi par exemple le judo tel qu'on le voit aux jeux olympiques... Le point commun entre toutes ses disciplines réside dans leur finalité à savoir gagner des combats dans un cadre défini et régit par des règles.
La notion de vainqueur et de vaincu est fondamentale dans les Kakutogis mais leur particularité, comme je l'ai précisé au-dessus est que le combat est encadré par un réglement.
Par exemple dans la plupart des sports de combat certaines règles sont assez récurrentes.
- Interdiction de frapper certaines parties du corps (l'entrejambe le plus souvent)
- L'interdiction d'attaquer son adversaire avant le début du combat.
- La prohibition de certaines techniques considérés comme trop dangereuses (ou trop efficaces c'est une question de point de vue )
- Le fait que le combat doit se maintenir dans une zone précise
- Etc ...
Dans ses différentes règles se trouvent les principales limites des Kakutogis. En effet, bien que le travail des sports combats préparent l'athlète à remporter des compétitions, elle ne le prépare pas à d'éventuels combats en situation réelle où tous les coups et prises sont permis et où l'agresseur peut vous attaquer à un moment et dans un lieu où vous ne l'attendez pas.
Je tiens à préciser ici que je ne fais pas de jugement de valeur mais j'essais de mettre de relief les reliefs les points les plus caractéristiques de ces pratiques ainsi que leurs limites...
Bujutsu :
Là où le but des sports de combat est la victoire sur l'autres, on peut considérer que la finalité du Bujutsu est la survie... par la victoire sur l'autres. La différence entre les deux peut paraître faible, elle est pourtant primordiale.
Dans ces pratiques, pas de règles, pas de coups ni de prises interdites. Tout est permis car le but absolu est la survie. Par conséquence les techniques de Bujutsu se doivent d'être efficaces quelque soit l'âge et la condition physique du pratiquant. Là où un général un sportif devient de moins en moins bon en vieillissant, le pratiquant de Bujutsu continue de progresser car il mise davantage sur sa maîtrise des techniques que sur sa condition physique.
Pour dire les choses autrement, le sportif cherche à renforcer son physique (mais aussi certes son mental), le bujutsuka (littéralement pratiquant de bujtutsu) cherche avant tout à utiliser celui-ci de manière optimale quelque soit sa condition.
Budo :
Le bujutsu peut être traduit par : "Etude des techniques guerrières", le budo quant à lui signifie "La Voie de la guerre (Voie étant ici à considérer dans son sens spirituel). Le concept désigné par l’appellation française "d'art martial" est, à mon sens, plus proche du Budo que du Bujutsu.
Ici la notion de victoire n'est pas présente où à la rigueur on pourrait parler de victoire sur soit. L'autres n'est pas considéré comme un adversaire mais comme un partenaire et même plus précisement comme un miroir. De cette façon il n'y a ni vainqueur ni vaincu puisqu'il n'y a pas d’affrontements .. C'est notamment la raison pour laquelle il n'y a pas de compétitions en Aikido.
En Aikido, plus spécifiquement, le partenaire est notre reflet, toutes nos craintes, nos blocages (qu'ils soient physiques ou pas) s'expriment au travers de lui. C'est le miroir qui nous révèle nos défauts mais qui est aussi le témoin de nos évolutions (cf dossier sur le shintoïsme/Partie sur les trésors impériaux du Japon)
Les techniques étudiés dans le Budo sont dans la forme globalement semblables à celles pratiqués dans le bujustu mais la grande différence se situe dans l'intention est l'objectifs de ces dites techniques.
Si l'on compare l'Aikijutsu et l'Aikido (le premier étant un Bujutsu alors que le deuxième est un Budo) :
En Aikijutsu, les techniques ont avant tout pour but de d'avoir un impact sur l'adversaire (dans ce cas un impact destructeur). Les techniques ont aussi pour optique le développement du corps et de l'esprit du pratiquant, mais uniquement orienté dans un but de victoire.
En Aikido, les techniques ont cependant pour but d'avoir un impact sur la personne qui pratique la technique. On peut ici dire que la vocation d'une technique de Budo est d'être le vecteur d'un développement personnel du pratiquant.
On pourrait dire de manière vulgaire que le budo est un bujutsu auquel on a ajouté de la spiritualité. Même si cette affirmation est d'une façon vraie, elle ne réflète pas les importantes différences que cet ajout engendre.
Nous allons ici entrer plus dans le détail dans la dimension spirituelle et philosophique de l'Aikido puis les points qui le différencient des autres arts martiaux :
Comme je l'ai dis plus haut, en Aikido il n'y a pas d'adversaire mais un partenaire. Cependant cette distinction est souvent mal comprise... L'absence d'adversaire ou d'affrontement n'implique en aucun cas que les techniques soient réalisées de manière "gentilles" ni que le partenaire soit complaisant avec vous dans la pratique. Les techniques doivent être réalisés avec engagement et le partenaire se doit de réagir si il sent que la technique appliquée sur lui n'est pas efficace car un travail de complaisance ne fait progresser aucun des deux protagonistes.
Justement puisque nous parlons d'efficacité, parlons ici de la manière dont l'Aikido la conçoit. Dans la plupart des arts martiaux, un affrontement (sans règle j'entends) se termine lorsque l'un des deux adversaires n'est plus dans la possibilité physique de se battre ou alors quand l'un des combattants abandonne.
L'Aikido a pour but de préserver l'agresseur et de lui montrer l'inutilité de ses attaques pour que ce dernier cesse le combat de lui-même.
Le but est davantage ici de transcender les intentions négatives de l'adversaire plutôt que de les détruire.
Cependant acquérir l'efficacité dont nous venons de parler, aussi pacifique soit-elle, n'est en aucun cas la finalité de l'Aikido. L'Aikido est la voie (Do) qui permet de réaliser Aiki (que l'on peut traduire vulgairement par harmonisation des énergies). On comprends qu'étudier l'Aikido revient plus à étudier des principes qu'un ensemble de techniques. Les techniques sont des outils et des moyens qui permettent d'étudier ces principes. De cette manière on comprends que l'efficacité n'est que la conséquence de la connaissance de ces principes et non pas la cause...
Je termine cette partie par les dires de O-Sensei
"L'Aikido est l'esprit de l'Amour" :
Je me doute qu'à ce point du dossier certains commenceront à s'inquiéter sur la tournure APL que prends celui-ci (^^) mais laissez moi vous expliquer (ou du moins essayer...)
Le mot "Amour" est ici à considérer dans son sens large, même absolu. On y retrouve des concepts comme la compassion, l'harmonie ou la non-résistance. Ainsi, il faut plus comprendre ce terme (selon moi) comme un état d'acceptation et de calme intérieur.
L'amour est un principe qui favorise l'union entre les choses. L'amour ne combat pas et n'a donc pas non plus d’ennemis car il les transcende, il unit ce qui est désunit. Dans sa forme absolue, l'Aikido vise donc davantage à transcender l’agressivité de l'attaquant qu'à le vaincre. Lorsque naît dans l'esprit de votre agresseur l'envie de vous nuire, cette pensée entraîne rupture au sein de son propre esprit mais aussi entre celui-ci et l'univers tout entier. Du point de vue de l'Aikido, cet individu a déjà perdu car à ce moment il a perdu l'Aiki (l'harmonie). Celui qui a conservé l'Aiki a en fin de compte, l'univers tout entier comme allié (toute l'histoire étant d'apprendre à agir avec cet allié ^^)
On peut donc ainsi considérer l'amour comme à la fois un état (statique) et un mouvement (dynamique) :
- Etat de calme, de paix, d'acceptation, d'union, harmonie (harmonie aussi bien avec soit qu'avec son environnement)
- Mouvement de mise en commun des choses, de réunion, de convergence.
Ainsi on comprends que l'Amour doit donc (à mon avis) davantage être considéré comme un outil que comme un fin en soit...
L'Aikido : Art martial, spiritualité ou religion ?
Eh bien les trois j'ai envie de vous répondre
Ou plutôt qu'il peut être les trois tout dépends de la manière dont chacun l'appréhende.
Pour Morihei Ueshiba, l'Aikido était le Budo véritable et il faut savoir que le Budo est étroitement associé au sacré au Japon. Chacun des entraînements débutaient par des cérémonies religieuses et O-Sensei faisait très souvent référence aux Kamis dans son enseignement mais aussi dans sa pratique. Il serait donc plus juste de dire que Morihei Ueshiba ne considérait pas l'Aikido comme une religion en soit mais qu'il était partie intégrante de se religion (le shintoïsme).
L'Aikido est un art qui connaît un développement relativement rapide et plus particulièrement en France. Pour vous donner une idée, la France est le pays comptant le plus de pratiquant après le Japon. Ainsi en s'inscrivant à un cours d'Aikido tout le monde vient y chercher quelque chose en particulier, tout comme chaque professeur accentuera son enseignement sur la partie qu'il juge la plus importante.
Certains insistent particulièrement sur l'aspect pratique/ self-défense de l'Aikido et n'abordent pas les principes spirituels de l'Aikido. D'autres n'ont que faire que leurs techniques soient efficaces ou pas et privilégient un travail plus interne. Toutes les approches existent et se trouvent le plus souvent à un niveau intermédiaire entre ces deux extrêmes.
Cependant sachez que la partie ésotérique de l'Aikido n'est abordée de manière sérieuse que dans TRES peu de dojo (pas le mien par exemple ) et que si cette question vous intéresse il y'a des ouvrages intéressants à consulter mais qu'il faut aussi chercher par soi-même. Et comme dans la plupart des arts martiaux traditionnels les principes internes ne sont de toute façon abordés que lorsque le pratiquant a acquis certaines bases.
Qu'est ce qu'un budo ?
Morihei Ueshiba disait que l'Aikido était selon lui le vrai budo. Si la question de savoir si c'est l'Aikido est bien le budo véritable ou pas sera laissée à chacun, l'Aikido en reste néanmoins un budo. Mais qu'est ce que signifie ce terme ? Pour mieux comprendre nous allons dans un premier temps mettre en relief les différences entre le budo, les bujutsu et Kakutogi qui, quand on s'y penche, pourrait laisser que ces trois termes désignent la même chose. Ce qui est faux.
Pour faire simple, les kakutogi correspondent en français aux sports de combats. En revanche, bien que différent entre eux, la langue française ne différencie pas budo et bujutsu qu'elle traduit sous le terme générique "d'arts martiaux".
Voyons à présents quelles sont les différences entre ces trois types de pratiques. L'Aikido étant un budo nous nous attarderons davantage dessus que sur les deux autres :
Kakutogi :
On trouve dans cette catégorie (même si ils ne sont pas japonais) des sports comme la boxe, la lutte, etc mais aussi par exemple le judo tel qu'on le voit aux jeux olympiques... Le point commun entre toutes ses disciplines réside dans leur finalité à savoir gagner des combats dans un cadre défini et régit par des règles.
La notion de vainqueur et de vaincu est fondamentale dans les Kakutogis mais leur particularité, comme je l'ai précisé au-dessus est que le combat est encadré par un réglement.
Par exemple dans la plupart des sports de combat certaines règles sont assez récurrentes.
- Interdiction de frapper certaines parties du corps (l'entrejambe le plus souvent)
- L'interdiction d'attaquer son adversaire avant le début du combat.
- La prohibition de certaines techniques considérés comme trop dangereuses (ou trop efficaces c'est une question de point de vue )
- Le fait que le combat doit se maintenir dans une zone précise
- Etc ...
Dans ses différentes règles se trouvent les principales limites des Kakutogis. En effet, bien que le travail des sports combats préparent l'athlète à remporter des compétitions, elle ne le prépare pas à d'éventuels combats en situation réelle où tous les coups et prises sont permis et où l'agresseur peut vous attaquer à un moment et dans un lieu où vous ne l'attendez pas.
Je tiens à préciser ici que je ne fais pas de jugement de valeur mais j'essais de mettre de relief les reliefs les points les plus caractéristiques de ces pratiques ainsi que leurs limites...
Bujutsu :
Là où le but des sports de combat est la victoire sur l'autres, on peut considérer que la finalité du Bujutsu est la survie... par la victoire sur l'autres. La différence entre les deux peut paraître faible, elle est pourtant primordiale.
Dans ces pratiques, pas de règles, pas de coups ni de prises interdites. Tout est permis car le but absolu est la survie. Par conséquence les techniques de Bujutsu se doivent d'être efficaces quelque soit l'âge et la condition physique du pratiquant. Là où un général un sportif devient de moins en moins bon en vieillissant, le pratiquant de Bujutsu continue de progresser car il mise davantage sur sa maîtrise des techniques que sur sa condition physique.
Pour dire les choses autrement, le sportif cherche à renforcer son physique (mais aussi certes son mental), le bujutsuka (littéralement pratiquant de bujtutsu) cherche avant tout à utiliser celui-ci de manière optimale quelque soit sa condition.
Budo :
Le bujutsu peut être traduit par : "Etude des techniques guerrières", le budo quant à lui signifie "La Voie de la guerre (Voie étant ici à considérer dans son sens spirituel). Le concept désigné par l’appellation française "d'art martial" est, à mon sens, plus proche du Budo que du Bujutsu.
Ici la notion de victoire n'est pas présente où à la rigueur on pourrait parler de victoire sur soit. L'autres n'est pas considéré comme un adversaire mais comme un partenaire et même plus précisement comme un miroir. De cette façon il n'y a ni vainqueur ni vaincu puisqu'il n'y a pas d’affrontements .. C'est notamment la raison pour laquelle il n'y a pas de compétitions en Aikido.
En Aikido, plus spécifiquement, le partenaire est notre reflet, toutes nos craintes, nos blocages (qu'ils soient physiques ou pas) s'expriment au travers de lui. C'est le miroir qui nous révèle nos défauts mais qui est aussi le témoin de nos évolutions (cf dossier sur le shintoïsme/Partie sur les trésors impériaux du Japon)
Les techniques étudiés dans le Budo sont dans la forme globalement semblables à celles pratiqués dans le bujustu mais la grande différence se situe dans l'intention est l'objectifs de ces dites techniques.
Si l'on compare l'Aikijutsu et l'Aikido (le premier étant un Bujutsu alors que le deuxième est un Budo) :
En Aikijutsu, les techniques ont avant tout pour but de d'avoir un impact sur l'adversaire (dans ce cas un impact destructeur). Les techniques ont aussi pour optique le développement du corps et de l'esprit du pratiquant, mais uniquement orienté dans un but de victoire.
En Aikido, les techniques ont cependant pour but d'avoir un impact sur la personne qui pratique la technique. On peut ici dire que la vocation d'une technique de Budo est d'être le vecteur d'un développement personnel du pratiquant.
On pourrait dire de manière vulgaire que le budo est un bujutsu auquel on a ajouté de la spiritualité. Même si cette affirmation est d'une façon vraie, elle ne réflète pas les importantes différences que cet ajout engendre.
Exemple de bujutsu : Le Iai-jutsu :
Techniques pour dégainer le sabre et couper en un seul geste
Nous allons ici entrer plus dans le détail dans la dimension spirituelle et philosophique de l'Aikido puis les points qui le différencient des autres arts martiaux :
Comme je l'ai dis plus haut, en Aikido il n'y a pas d'adversaire mais un partenaire. Cependant cette distinction est souvent mal comprise... L'absence d'adversaire ou d'affrontement n'implique en aucun cas que les techniques soient réalisées de manière "gentilles" ni que le partenaire soit complaisant avec vous dans la pratique. Les techniques doivent être réalisés avec engagement et le partenaire se doit de réagir si il sent que la technique appliquée sur lui n'est pas efficace car un travail de complaisance ne fait progresser aucun des deux protagonistes.
Justement puisque nous parlons d'efficacité, parlons ici de la manière dont l'Aikido la conçoit. Dans la plupart des arts martiaux, un affrontement (sans règle j'entends) se termine lorsque l'un des deux adversaires n'est plus dans la possibilité physique de se battre ou alors quand l'un des combattants abandonne.
L'Aikido a pour but de préserver l'agresseur et de lui montrer l'inutilité de ses attaques pour que ce dernier cesse le combat de lui-même.
Le but est davantage ici de transcender les intentions négatives de l'adversaire plutôt que de les détruire.
Cependant acquérir l'efficacité dont nous venons de parler, aussi pacifique soit-elle, n'est en aucun cas la finalité de l'Aikido. L'Aikido est la voie (Do) qui permet de réaliser Aiki (que l'on peut traduire vulgairement par harmonisation des énergies). On comprends qu'étudier l'Aikido revient plus à étudier des principes qu'un ensemble de techniques. Les techniques sont des outils et des moyens qui permettent d'étudier ces principes. De cette manière on comprends que l'efficacité n'est que la conséquence de la connaissance de ces principes et non pas la cause...
Je termine cette partie par les dires de O-Sensei
Vis à vis des autres Budo, l'Aikido se distingue notamment par la place accordée à "L'Amour". On pourrait aux premiers que les arts martiaux n'ont rien à voir avec certaine valeur comme la compassion, les Budo si et l'Aikido encore plus comme nous allons le voir maintenant.Les Maîtres du passé qui avaient perçu le budo véritable, fondèrent leur pratique sur un idéal d'humanité, d'amour er de sincérité. Le coeur de ce budo est fait de sincérité : Sincérité dans le courage, sincérité dans la sagesse, sincérité dans l'amour, sincérité dans l'harmonie avec l'autre. Ce cœur, avec ces quatre aspirations spirituelles doit être amené dans le sabre modeste d'un simple entraînement assidu. Trempez longuement l’esprit et le corps et permettez ainsi l'éclat du sabre de pénétrer entièrement tout votre être.
Aujourd'hui les sports sont largement pratiqués et sont excellents pour la forme physique. Les guerriers eux-aussi entraînent leur corps, mais ils utilisent cet entraînement comme un moyen pour affermir leur facultés mentales, trouver la paix intérieur et découvrir ce qui est bon et ce qui est beau, toutes dimensions que le sport n'envisage pas. L'entraînement dans le budo éveille le sens du courage, de la sincérité, de la fidélité du beau et du bon aussi bien qu'il permet au corps de devenir fort et sain.
Source : Budo, les enseignements du fondateur de l'Aikido par Morihei Ueshiba
"L'Aikido est l'esprit de l'Amour" :
Je me doute qu'à ce point du dossier certains commenceront à s'inquiéter sur la tournure APL que prends celui-ci (^^) mais laissez moi vous expliquer (ou du moins essayer...)
Le mot "Amour" est ici à considérer dans son sens large, même absolu. On y retrouve des concepts comme la compassion, l'harmonie ou la non-résistance. Ainsi, il faut plus comprendre ce terme (selon moi) comme un état d'acceptation et de calme intérieur.
L'amour est un principe qui favorise l'union entre les choses. L'amour ne combat pas et n'a donc pas non plus d’ennemis car il les transcende, il unit ce qui est désunit. Dans sa forme absolue, l'Aikido vise donc davantage à transcender l’agressivité de l'attaquant qu'à le vaincre. Lorsque naît dans l'esprit de votre agresseur l'envie de vous nuire, cette pensée entraîne rupture au sein de son propre esprit mais aussi entre celui-ci et l'univers tout entier. Du point de vue de l'Aikido, cet individu a déjà perdu car à ce moment il a perdu l'Aiki (l'harmonie). Celui qui a conservé l'Aiki a en fin de compte, l'univers tout entier comme allié (toute l'histoire étant d'apprendre à agir avec cet allié ^^)
On peut donc ainsi considérer l'amour comme à la fois un état (statique) et un mouvement (dynamique) :
- Etat de calme, de paix, d'acceptation, d'union, harmonie (harmonie aussi bien avec soit qu'avec son environnement)
- Mouvement de mise en commun des choses, de réunion, de convergence.
Ainsi on comprends que l'Amour doit donc (à mon avis) davantage être considéré comme un outil que comme un fin en soit...
Morihei Ueshiba a écrit:Par le passé, les arts martiaux étaient pratiqués de manière érronée à seule fin de prendre la vie humaine ; l'Aikido au contraire vise à préserver la vie humaine.
J'ai finis par comprendre que le Ai (harmonie) est en fait Ai (amour). Ainsi Aikido, plus que "Voie de l'harmonie" signifie "Voie de le l'Amour". Ce que je sous-entends par le terme Aiki est fondamentalement différent de ce qu'il impliquait pour des anciens maîtres d'arts martiaux. Ils voyaient l'Aiki comme une technique martiale efficace. Je le vois comme une fonction de l'Amour.
Comme je l'ai dit précedement, l'Aikido n'a rien à voir avec la force brutale, les armes ni la guerre. C'est l'art de la paix. L'amour est d'essence divine. Du point de vue cosmique mais aussi individuel, c'est l'Amour qui fait du monde ce qu'il est (ndlr : dans le sens qu'il assure sa cohésion). Forger son corps et son esprit est l'oeuvre du divin. Attelez vous à la tâche jusqu'à développer une force irresistible qui vous permettra d'unifier le monde.
L'Aikido : Art martial, spiritualité ou religion ?
Eh bien les trois j'ai envie de vous répondre
Ou plutôt qu'il peut être les trois tout dépends de la manière dont chacun l'appréhende.
Pour Morihei Ueshiba, l'Aikido était le Budo véritable et il faut savoir que le Budo est étroitement associé au sacré au Japon. Chacun des entraînements débutaient par des cérémonies religieuses et O-Sensei faisait très souvent référence aux Kamis dans son enseignement mais aussi dans sa pratique. Il serait donc plus juste de dire que Morihei Ueshiba ne considérait pas l'Aikido comme une religion en soit mais qu'il était partie intégrante de se religion (le shintoïsme).
L'Aikido est un art qui connaît un développement relativement rapide et plus particulièrement en France. Pour vous donner une idée, la France est le pays comptant le plus de pratiquant après le Japon. Ainsi en s'inscrivant à un cours d'Aikido tout le monde vient y chercher quelque chose en particulier, tout comme chaque professeur accentuera son enseignement sur la partie qu'il juge la plus importante.
Certains insistent particulièrement sur l'aspect pratique/ self-défense de l'Aikido et n'abordent pas les principes spirituels de l'Aikido. D'autres n'ont que faire que leurs techniques soient efficaces ou pas et privilégient un travail plus interne. Toutes les approches existent et se trouvent le plus souvent à un niveau intermédiaire entre ces deux extrêmes.
Cependant sachez que la partie ésotérique de l'Aikido n'est abordée de manière sérieuse que dans TRES peu de dojo (pas le mien par exemple ) et que si cette question vous intéresse il y'a des ouvrages intéressants à consulter mais qu'il faut aussi chercher par soi-même. Et comme dans la plupart des arts martiaux traditionnels les principes internes ne sont de toute façon abordés que lorsque le pratiquant a acquis certaines bases.
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Aspecsts ésotériques :
Le Kototama n'est bien entendu en aucun cas relier à l'Aikido de manière exclusive, ses principes pouvant être utilisé aussi bien dans d'autres arts martiaux que dans un autres domaines que celui des arts martiaux justement...
Je vous recommande fortement ici de lire ou de relire la présentation du Kototama du dossier sur le shintoïsme que vous pouvez trouver ici :
Dossier : Le shintoïsme
Bon allez un petit rappel si vous avez la flemme ^^ :
Les cinq voyelles et dimensions :
Le plan U correspond au physique, au matériel. La conscience sur ce plan est purement mécanique et se trouve limitée à la perception des cinq sens sans capacité de reconnaissance ou de distinction d’une chose ou d’une autres. Dans le Bouddhisme, ce plan se nomme Genza ou enfer. L’esprit sur ce plan est piégé est n’a aucun moyen de s’exprimer.
Capacités associées : Sens physiques
La propriété fondamentale du plan A est l’expansion et en tant qu’expansion infinie, A représente le Ki qui donne naissance à toutes choses. Attention cependant, dans le Kototama, le plan A est associé à l’air et non au feu comme on pourrait le croire puisque l’expansion de Ki est perçue comme une expansion de conscience laquelle étant reliée à l’air.
A la lumière de cette conscience la capacité de distinction entre les choses est enfin possible.
De là naît la séparation entre le Ciel et la Terre.
Capacités associées : Sens spirituels
Le plan O est le plan de la contraction qui permet continuité et matérialisation. Ce concept en japonais est appelé matomari signifiant « amener les choses dans l’unité et la cohérence »
Capacités associées : Mémoire, intelligence et rationalité
Le plan E quant à lui, permet de donner une direction à l’expansion infini de ki du ciel représenté par le plan A et de cette direction commence à naître des formes… En donnant également une direction à notre mental, le plan E s’accosie au jugement. La capacité de jugement est la première qui soit spécifique au mental humain.
Capacité associée : Jugement
Le plan I est appelé hataraki ou « le pouvoir de la vie ». Il corresponds ainsi au pouvoir et à la volonté de vivre. C’est par ce plan que sont permises les perceptions les plus subtiles. Une fois intégré, l’homme a une foie inébranlable dans l’ici et maintenant, dans l’existence elle-même.
Quand, il est compris que le plan I est à la fois l’origine et le contrôle de la vie, l’attachement aux choses n’a plus lieu d’être.
I se trouve donc au point de rencontre entre le ki du Ciel et de la Terre, et tout le pouvoir de l’homme consiste à recevoir (plan O) ce ki dans notre hara et de lui donner une nouvelle direction (plan I). De cette manière la verticalité devient horizontalité.
Capacité associée : La vie elle-même
Comme nous l'avons vu dans sa biographie, Morihei Ueshiba a longuement étudié l'ésotérisme bouddhiste et surtout shinto au travers du Kototama.
L'Aikido a ainsi été conçu pour être une application des principes du Kototama qui sont censés être les principes fondateurs de l'univers.
Le kokyu :
La respiration :
Les propriétés ésotériques de la respiration sont abordées par de nombreuses cultures. Nous nous focaliserons ici plus précisément sur la façon dont le Kototama la conçoit.
Dans le shintoïsme ésotérique, la respiration est le moyen d'union entre le ciel, la terre et l'homme. Ce processus en japonais ce nomme Iki et signifie la respiration de la vie.
La substance de ce phénomène est le kokyu, le mouvement qui engage la respiration et le mouvement induit par la respiration, le kokyu n'est cependant pas associée uniquement à la respiration physique puisqu'il corresponds également à la contraction et l'extension du ki.
On distingue 3 phases dans le kokyu :
- La reception (du ki)
- La rétention
- L'expulsion
La phase de réception commence bien avant le premier contact physique avec votre partenaire lorsque celui-ci vous attaque mais dès le moment où celui-ci n'a serait-ce que l'intention de vous attaquer. La phase de reception consiste donc à diriger le ki de votre partenaire vers votre centre (ou hara).
Une fois cette étape terminée commence la phase de rétention que l'on peut associer au point où l'on retient sa respiration entre l'inspiration et l'expiration. Une fois cet état atteint, votre corps et votre esprit devrait être unis entre eux mais aussi avec le corps et l'esprit de l’adversaire.
Vient au final la phase d'expulsion que l'on peut associer à l'expiration et qui consiste à restituer à votre partenaire son ki.
Le point fondamental ici est l'état d'union du corps et de l'esprit en tant qu'une seule et même chose. A ce stade, l'homme reçoit dans son hara le ki du ciel et de la terre et complète ainsi la trinité : Ciel / Terre / Homme.
Le ki de la terre assure la stabilité de l'homme.
Le ki de ciel (qui est caractérisé par l'expansion et le Kototama "A") permet quant à lui de donner une nouvelle direction ("E") à l'énergie du partenaire.
Ti - Yi : La force du kokyu :
Comme nous l'avons vu dans le dossier sur le shinto, le kototama reconnaît 8 "rythmes pères" qui sont Ti / Yi / Ki / Mi / Si / Ri / Hi / Ni. Chacun de ce sons a des propriétés qui lui sont spécifiques ainsi qu'un kami qui lui est associé. Voici un tableau récapitulatif tiré de Aikido and Words of Power de William Gleason :
Un peu comme des briques chacun des rythmes pères peuvent être associés entre eux pour former un nouveau concept. Ainsi on a :
Ti-Yi : La puissance, l'impulsion du Kokyu (concept que nous allons développer ici) ou impulsion primordiale qui est souvent symbolisé par le premier cri du nouveau-né
Ki-Mi : La cohésion, la naissance des formes
Si-Ri : La conscience, à la fois limitée et illimitée
Hi-Ni : Le pouvoir de création et de réception unifié dans l'instant présent, ici et maintenant.
Cette partie se focalisant sur le kokyu c'est donc le rythme Ti-Yi qui nous intéressera ici.
Uhijine et Suhijine sont donc les deux kamis associés respectivement au kototama Ti et Yi, tous deux étant eux-même associés au Kokyu.
Le rythme père Yi donne naissance aux Kototama Ya / Yi / Yu / Ye / Yo et est assoicé à l'inspiration. Il unit le ciel et la terre en un seul point et permet d'assurer la cohésion entre l'eau et le feu.
Ti donne naissance à Ta / Ti / Tsu / Te / To et est associé à l'expiration qui donne une consistance aux choses.
Si l'on devait associer une visualisation à ce processus, on pourrait associer celle-ci :
En inspirant, visualisez toute l'énergie converger vers votre centre/Hara (processus associé au kototama "Yi"). Cette énergie en s'accumulant va commencer à s'étendre et entraîner un mouvement d'expansion de votre propre centre (processus associé au kototama "Ti"). Cette "force" engendrée par cette accumulation est le kokyu.
Enfin par l'expiration vous libérez cette énergie.
Cette image explique pourquoi le kokyu est aussi appelé "poussé par le centre" ou encore "la force de la respiration".
Respiration et purification : Le Misogi
Le misogi est un aspect incontournable de la pratique de l'Aikido, c'est pourquoi je vous renvois ici à la présentation que j'en avais faites dans le dossier sur le shintoïsme (tout à la fin du dossier pour être précis)
Dossier : Shintoïsme
La méditation Chikon-Kishin :
La méditation Chikon Kishin consistue la partie interne du misogi qui fut enseigné au fondateur par Onisaburo Deguchi. O-Sensei, à ses dire, la pratiquait tous les jours. Voici ce qu'il en dit :
Pour terminer, je vous propose ici quelques conseils que Morihei Ueshiba donnaient aux pratiquants lors des entraînements :
Ainsi s'achève ce dossier sur l'Aikido. En espérant qu'il vous ait intéressé que vous pratiquiez vous-même l'Aikido ou un autre art martial, ou même que vous ne pratiquiez pas d'arts martiaux.
Il y'aurait encore tellement à dire sur le sujet... Mais il faut bien que ce dossier ait une fin ^^
L'Aikido, comme on dit, ça commence par le corps puis petit à petit on se rends compte que c'est un petit plus que ça... Au final on se rends compte que c'est largement plus que ça ^^ Travailler son corps, le forger comme on forge un sabre est à mon sens la première des étapes. Souvent par forger son corps, on comprends endurcir, renforcer musculairement etc, mais ici ce n'est pas le cas. Le corps doit devenir souple et doit être libérer de toutes tensions tout en maintenant un centre fort et des racines solides. Déjà, rien que ça, y'a de quoi faire pour plusieurs années... largement
L'Aikido est un "Do" une Voie, et comme de très nombreuses autres voie elle mène à la découverte de soi et nous invite à expérimenter les principes qui régissent l'univers par nous-même. C'était en tout cas le souhait qu'avait O-Sensei en fondant son art.
Et puis il se passe des choses bizarre en Aikido... ^^ Par exemple où même si vous êtes un jeune homme de 20 ans et que vous faites face à un papy de 70 ans 6ème dan ou plus, eh bien vous ne pourrez rien lui faire ^^ Peu importe la fougue et la force de la jeunesse, il repoussera chacune de vos attaques avec un grand sourire
Comment vous expliquez cette sensation que l'on a lorsqu'on attaque ce genre de personne... Vous attaquez. Vous avez l'impression de toucher la cible mais enfin de compte vous vous rendez compte que vous frappez dans le vide. Vous êtes alors guidé vers un état de déséquilibre d'une manière tellement imperceptible que l'on pourrait croire que vous vous êtes mis en déséquilibre tout seul ^^ Puis vient la chute sans que vous compreniez comment vous en êtes arrivés là et en général en se relevant on se dit "Euuuh qu'est ce qui s'est passé au juste ?"
Je me permets de terminer ce dossier par cette courte vidéo qui présente les grands noms de l'Aikido.
Dans l'ordre d'apparition : Kishomaru Ueshiba / Morihiro Saito / Gozo Shioda / Koichi Tohei et pour finir le fondateur lui-même Morihei Ueshiba.
N'oubliez pas si vous voulez en savoir plus il y'a aussi ce post
Morihei et Kisshomaru Ueshiba
Merci pour votre lecture
Source :
Bonus vidéo :
Le Kototama n'est bien entendu en aucun cas relier à l'Aikido de manière exclusive, ses principes pouvant être utilisé aussi bien dans d'autres arts martiaux que dans un autres domaines que celui des arts martiaux justement...
Je vous recommande fortement ici de lire ou de relire la présentation du Kototama du dossier sur le shintoïsme que vous pouvez trouver ici :
Dossier : Le shintoïsme
Bon allez un petit rappel si vous avez la flemme ^^ :
Les cinq voyelles et dimensions :
Le plan U correspond au physique, au matériel. La conscience sur ce plan est purement mécanique et se trouve limitée à la perception des cinq sens sans capacité de reconnaissance ou de distinction d’une chose ou d’une autres. Dans le Bouddhisme, ce plan se nomme Genza ou enfer. L’esprit sur ce plan est piégé est n’a aucun moyen de s’exprimer.
Capacités associées : Sens physiques
La propriété fondamentale du plan A est l’expansion et en tant qu’expansion infinie, A représente le Ki qui donne naissance à toutes choses. Attention cependant, dans le Kototama, le plan A est associé à l’air et non au feu comme on pourrait le croire puisque l’expansion de Ki est perçue comme une expansion de conscience laquelle étant reliée à l’air.
A la lumière de cette conscience la capacité de distinction entre les choses est enfin possible.
De là naît la séparation entre le Ciel et la Terre.
Capacités associées : Sens spirituels
Le plan O est le plan de la contraction qui permet continuité et matérialisation. Ce concept en japonais est appelé matomari signifiant « amener les choses dans l’unité et la cohérence »
Capacités associées : Mémoire, intelligence et rationalité
Le plan E quant à lui, permet de donner une direction à l’expansion infini de ki du ciel représenté par le plan A et de cette direction commence à naître des formes… En donnant également une direction à notre mental, le plan E s’accosie au jugement. La capacité de jugement est la première qui soit spécifique au mental humain.
Capacité associée : Jugement
Le plan I est appelé hataraki ou « le pouvoir de la vie ». Il corresponds ainsi au pouvoir et à la volonté de vivre. C’est par ce plan que sont permises les perceptions les plus subtiles. Une fois intégré, l’homme a une foie inébranlable dans l’ici et maintenant, dans l’existence elle-même.
Quand, il est compris que le plan I est à la fois l’origine et le contrôle de la vie, l’attachement aux choses n’a plus lieu d’être.
I se trouve donc au point de rencontre entre le ki du Ciel et de la Terre, et tout le pouvoir de l’homme consiste à recevoir (plan O) ce ki dans notre hara et de lui donner une nouvelle direction (plan I). De cette manière la verticalité devient horizontalité.
Capacité associée : La vie elle-même
Comme nous l'avons vu dans sa biographie, Morihei Ueshiba a longuement étudié l'ésotérisme bouddhiste et surtout shinto au travers du Kototama.
L'Aikido a ainsi été conçu pour être une application des principes du Kototama qui sont censés être les principes fondateurs de l'univers.
Le kokyu :
La respiration :
Les propriétés ésotériques de la respiration sont abordées par de nombreuses cultures. Nous nous focaliserons ici plus précisément sur la façon dont le Kototama la conçoit.
Dans le shintoïsme ésotérique, la respiration est le moyen d'union entre le ciel, la terre et l'homme. Ce processus en japonais ce nomme Iki et signifie la respiration de la vie.
La substance de ce phénomène est le kokyu, le mouvement qui engage la respiration et le mouvement induit par la respiration, le kokyu n'est cependant pas associée uniquement à la respiration physique puisqu'il corresponds également à la contraction et l'extension du ki.
On distingue 3 phases dans le kokyu :
- La reception (du ki)
- La rétention
- L'expulsion
La phase de réception commence bien avant le premier contact physique avec votre partenaire lorsque celui-ci vous attaque mais dès le moment où celui-ci n'a serait-ce que l'intention de vous attaquer. La phase de reception consiste donc à diriger le ki de votre partenaire vers votre centre (ou hara).
Une fois cette étape terminée commence la phase de rétention que l'on peut associer au point où l'on retient sa respiration entre l'inspiration et l'expiration. Une fois cet état atteint, votre corps et votre esprit devrait être unis entre eux mais aussi avec le corps et l'esprit de l’adversaire.
Vient au final la phase d'expulsion que l'on peut associer à l'expiration et qui consiste à restituer à votre partenaire son ki.
Le point fondamental ici est l'état d'union du corps et de l'esprit en tant qu'une seule et même chose. A ce stade, l'homme reçoit dans son hara le ki du ciel et de la terre et complète ainsi la trinité : Ciel / Terre / Homme.
Le ki de la terre assure la stabilité de l'homme.
Le ki de ciel (qui est caractérisé par l'expansion et le Kototama "A") permet quant à lui de donner une nouvelle direction ("E") à l'énergie du partenaire.
Kokyu nage : Technique de projection par utilisation du kokyu
par Morihei Ueshiba
Ti - Yi : La force du kokyu :
Comme nous l'avons vu dans le dossier sur le shinto, le kototama reconnaît 8 "rythmes pères" qui sont Ti / Yi / Ki / Mi / Si / Ri / Hi / Ni. Chacun de ce sons a des propriétés qui lui sont spécifiques ainsi qu'un kami qui lui est associé. Voici un tableau récapitulatif tiré de Aikido and Words of Power de William Gleason :
Un peu comme des briques chacun des rythmes pères peuvent être associés entre eux pour former un nouveau concept. Ainsi on a :
Ti-Yi : La puissance, l'impulsion du Kokyu (concept que nous allons développer ici) ou impulsion primordiale qui est souvent symbolisé par le premier cri du nouveau-né
Ki-Mi : La cohésion, la naissance des formes
Si-Ri : La conscience, à la fois limitée et illimitée
Hi-Ni : Le pouvoir de création et de réception unifié dans l'instant présent, ici et maintenant.
Cette partie se focalisant sur le kokyu c'est donc le rythme Ti-Yi qui nous intéressera ici.
Uhijine et Suhijine sont donc les deux kamis associés respectivement au kototama Ti et Yi, tous deux étant eux-même associés au Kokyu.
Le rythme père Yi donne naissance aux Kototama Ya / Yi / Yu / Ye / Yo et est assoicé à l'inspiration. Il unit le ciel et la terre en un seul point et permet d'assurer la cohésion entre l'eau et le feu.
Ti donne naissance à Ta / Ti / Tsu / Te / To et est associé à l'expiration qui donne une consistance aux choses.
Si l'on devait associer une visualisation à ce processus, on pourrait associer celle-ci :
En inspirant, visualisez toute l'énergie converger vers votre centre/Hara (processus associé au kototama "Yi"). Cette énergie en s'accumulant va commencer à s'étendre et entraîner un mouvement d'expansion de votre propre centre (processus associé au kototama "Ti"). Cette "force" engendrée par cette accumulation est le kokyu.
Enfin par l'expiration vous libérez cette énergie.
Cette image explique pourquoi le kokyu est aussi appelé "poussé par le centre" ou encore "la force de la respiration".
Respiration et purification : Le Misogi
Le misogi est un aspect incontournable de la pratique de l'Aikido, c'est pourquoi je vous renvois ici à la présentation que j'en avais faites dans le dossier sur le shintoïsme (tout à la fin du dossier pour être précis)
Dossier : Shintoïsme
Morihei Ueshiba a écrit:En clair le misogi, est l'action de se laver de toutes les souillures, de se débarrasser de tous les obstacles, c'est un état rayonnant de pureté naturelle, l'accomplissement de toute chose, un état vibrant de vertu divine, un univers sans tâche [...]
La méditation Chikon-Kishin :
La méditation Chikon Kishin consistue la partie interne du misogi qui fut enseigné au fondateur par Onisaburo Deguchi. O-Sensei, à ses dire, la pratiquait tous les jours. Voici ce qu'il en dit :
Vous avez besoin du Chikon-kishin pour être pénétré de la lumière de la sagesse. Asseyez-vous confortablement et contemplez en tout premier lieu le royaume visible de l’existence. Ce monde est concerné par la forme extérieure et physique des choses.
Emplissez votre corps de Ki et imprégnez-vous de l’organisation fonctionnelle de l’univers, sa forme, sa couleur et ses vibrations. Inspirez et envolez-vous jusqu’aux confins de l’univers ; expirez et laissez-vous pénétrer par le cosmos. Puis, inspirez toute la fécondité et les vibrations de la terre pour mélanger le souffle du ciel et le souffle de la terre au vôtre, devenant le souffle même de la vie. En reprenant votre calme, laissez-vous naturellement conduire dans le royaume caché sans forme, revenant au cœur des choses.
Trouvez votre centre, le kototama SU, la source de l’univers. Emplissez-vous de lumière et de chaleur. Ainsi, vous garderez toujours votre esprit aussi brillant et clair que le vaste ciel, l’immense océan et les sommets les plus hauts, vide et libre.
Morihei Ueshiba (à droite) et Natsumura Masazumi (à gauche)
Pratiquant Chinkon Kishin en Mongolie (1924)
Pour terminer, je vous propose ici quelques conseils que Morihei Ueshiba donnaient aux pratiquants lors des entraînements :
Morihei Ueshiba a écrit:Appréhendez les principes du ciel et de la terre, mêlez l'occulte au manifeste, faites de l'interaction de l'eau et du feu une partie intégrante de votre corps et de votre esprit et unifiez le ciel, la terre et l'humanité. Vos mains doivent être inspirées par les mouvements universels, permettez à votre corps d'irradier de chaleur et de lumière de haut en bas et n'offrez aucune ouverture à votre adversaire. Ne lui donnez jamais l'occasion de vous vaincre. Face à n'importe quelle épreuve restez calme, centré et optimiste.
En aiki, votre énergie et l'énergie universelle ne doivent faire qu'une. C'est quelque chose que vous devez faire par vous même à chaque instant. Le Ki forme une croix en votre centre.
Pour que les véritables techniques apparaissent, le son, le corps et l'esprit doivent être unis. La finalité de l'entraînement en Aikido est d'unir l'esprit et le corps, de purifier et de polir l'esprit afin de générer un pouvoir merveilleux. Ceci est au coeur de la pratique du Budo.
Lorsque l'adversaire s'apprête à vous attaquer, cette intention se fait jour dans son esprit, aussi laissez-le attaquer où bon lui semble. En effet à force d'entraînement, vous développerez la capacité de percevoir où il va , de pourvoir, pour ainsi dire, à ce qui lui manque, et de créer une technique qui tire avantage de ses faiblesses. Percevoir une ouverture dans les défenses de votre adversaire a toujours été la clef du budo.
Le budo authentique n'a pas pour finalité de détruire un adversaire. Il doit vous permettre, dans l'absolu, de désarmer spirituellement une attaque en vous harmonisant avec votre adversaire et en l'amenant à renoncer, de son propre chef, à sa volonté d'agression.
Ainsi s'achève ce dossier sur l'Aikido. En espérant qu'il vous ait intéressé que vous pratiquiez vous-même l'Aikido ou un autre art martial, ou même que vous ne pratiquiez pas d'arts martiaux.
Il y'aurait encore tellement à dire sur le sujet... Mais il faut bien que ce dossier ait une fin ^^
L'Aikido, comme on dit, ça commence par le corps puis petit à petit on se rends compte que c'est un petit plus que ça... Au final on se rends compte que c'est largement plus que ça ^^ Travailler son corps, le forger comme on forge un sabre est à mon sens la première des étapes. Souvent par forger son corps, on comprends endurcir, renforcer musculairement etc, mais ici ce n'est pas le cas. Le corps doit devenir souple et doit être libérer de toutes tensions tout en maintenant un centre fort et des racines solides. Déjà, rien que ça, y'a de quoi faire pour plusieurs années... largement
L'Aikido est un "Do" une Voie, et comme de très nombreuses autres voie elle mène à la découverte de soi et nous invite à expérimenter les principes qui régissent l'univers par nous-même. C'était en tout cas le souhait qu'avait O-Sensei en fondant son art.
Et puis il se passe des choses bizarre en Aikido... ^^ Par exemple où même si vous êtes un jeune homme de 20 ans et que vous faites face à un papy de 70 ans 6ème dan ou plus, eh bien vous ne pourrez rien lui faire ^^ Peu importe la fougue et la force de la jeunesse, il repoussera chacune de vos attaques avec un grand sourire
Comment vous expliquez cette sensation que l'on a lorsqu'on attaque ce genre de personne... Vous attaquez. Vous avez l'impression de toucher la cible mais enfin de compte vous vous rendez compte que vous frappez dans le vide. Vous êtes alors guidé vers un état de déséquilibre d'une manière tellement imperceptible que l'on pourrait croire que vous vous êtes mis en déséquilibre tout seul ^^ Puis vient la chute sans que vous compreniez comment vous en êtes arrivés là et en général en se relevant on se dit "Euuuh qu'est ce qui s'est passé au juste ?"
Je me permets de terminer ce dossier par cette courte vidéo qui présente les grands noms de l'Aikido.
Dans l'ordre d'apparition : Kishomaru Ueshiba / Morihiro Saito / Gozo Shioda / Koichi Tohei et pour finir le fondateur lui-même Morihei Ueshiba.
N'oubliez pas si vous voulez en savoir plus il y'a aussi ce post
Morihei et Kisshomaru Ueshiba
- Spoiler:
Merci pour votre lecture
Source :
- Spoiler:
- Aikido and Words of power - William Gleason
- Aikido : Enseignements secrets - Morihei Ueshiba
- Budo : Les enseignements du fondateur - l'Aikido - Morihei Ueshiba
- Aikido : Etiquette et transmission - Nobuyoshi Tamura
- Aikido : Enseignements traditionnels - Michel Soulenq
- Le livre du Ki - Koichi Tohei
- Vers la découverte de l'Aiki - Tatsuo Kimura
- Le sabre de vie - Yagyu Munenori
- L'esprit indomptable - Takuan Soho
- Le traité des cinq roues - Miyamoto Musashi
http://fudoshinkan.over-blog.com/
http://budoshugyosha.over-blog.com/
http://www.leotamaki.com/
Bonus vidéo :
- Spoiler:
- Spoiler:
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Bonjour,
le dossier est super intéressant ! Merci beaucoup. Je n'ai pas tout lu mais en tant que praticien d'aïkido serait-il possible de proposer ce dossier sous forme de PDF comme le fait Hagel parfois ? Ce serait plus pratique pour lire tout ça au calme et sur une liseuse !
Merci
le dossier est super intéressant ! Merci beaucoup. Je n'ai pas tout lu mais en tant que praticien d'aïkido serait-il possible de proposer ce dossier sous forme de PDF comme le fait Hagel parfois ? Ce serait plus pratique pour lire tout ça au calme et sur une liseuse !
Merci
ava31- Petit courant énergétique
- Nombre de messages : 155
Pratiques magiques/ spiritualité : énergies, voyance, médiumnité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci pour ce super dossier que j'ai pris grand plaisir à lire !
La toute dernière vidéo est très impressionnante, et j'adore ta conclusion, on sent que tu es passionné ^^
Question un peu con mais on prononce ''aikido'' ou ''aitchido'' ?
La toute dernière vidéo est très impressionnante, et j'adore ta conclusion, on sent que tu es passionné ^^
Question un peu con mais on prononce ''aikido'' ou ''aitchido'' ?
Hermine- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 1102
Pratiques magiques/ spiritualité : Wild Child / Way of the Nanowarrior
Localisation : Plouf
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci pour vos commentaires et content que ça vous ait plu
Ava31 : Je te promets rien... D'autant qu'avec les spoilers et les vidéos intégrés dans le dossier ça risque de pas être simple... Mais je vais essayer d'y jeter un coup d'oeil
Hermine :
Bonne journée à vous deux
Ava31 : Je te promets rien... D'autant qu'avec les spoilers et les vidéos intégrés dans le dossier ça risque de pas être simple... Mais je vais essayer d'y jeter un coup d'oeil
Hermine :
Aikidoon prononce ''aikido'' ou ''aitchido'' ?
Bonne journée à vous deux
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci de nous faire partager interessant....
mebahel- Courant énergétique
- Nombre de messages : 321
Pratiques magiques/ spiritualité : développement interieur,équilibre extérieur,harmonie
Localisation : Pas de calais
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Très intéressant à lire avec l'interview en parallèle.
Merci Ushiro
Merci Ushiro
vendredi- Maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 2238
Pratiques magiques/ spiritualité : raja yoga
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci à vous Mebahel et Vendredi
Ava31 : Pour le pdf, comme je le pensais c'est un peu la galère... Du coup je ne peux que te conseiller de l'imprimer éventuellement. Désolès...
Ava31 : Pour le pdf, comme je le pensais c'est un peu la galère... Du coup je ne peux que te conseiller de l'imprimer éventuellement. Désolès...
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Bonsoir,
J'ai beaucoup apprécié ce dossier. Il me reste encore quelques détails que je vais relire d'ailleurs.
Je pratique le karaté depuis plus de 15 ans et je voulais savoir si toi aussi dans ton art martial, tu trouves qu'ils y a des différences hallucinantes entre la manière de pratiquer au Japon et ici ? Ces différences sont évidemment dues à nos différences de culture et aussi là selon le maître que nous avons et aussi par rapport à la fédération, mais je trouve relativement dommage le fait que l'on ne nous transmette pas certaines valeurs de nos arts martiaux de maître à élève... Je pourrais m'étaler encore plus, mais je pense que ceci suffit à te faire connaitre le fond de ma pensée.
J'ai beaucoup apprécié ce dossier. Il me reste encore quelques détails que je vais relire d'ailleurs.
Je pratique le karaté depuis plus de 15 ans et je voulais savoir si toi aussi dans ton art martial, tu trouves qu'ils y a des différences hallucinantes entre la manière de pratiquer au Japon et ici ? Ces différences sont évidemment dues à nos différences de culture et aussi là selon le maître que nous avons et aussi par rapport à la fédération, mais je trouve relativement dommage le fait que l'on ne nous transmette pas certaines valeurs de nos arts martiaux de maître à élève... Je pourrais m'étaler encore plus, mais je pense que ceci suffit à te faire connaitre le fond de ma pensée.
Invité- Invité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Bonsoir Alexiel et merci pour ta lecture
Je n'ai malheureusement jamais eu le bonheur d'aller pratiquer au Japon, je ne suis donc pas le mieux placer pour te répondre ^^ Mais je trouve tout de même comme toi qu'il y'a des différences dans la manière de pratiquer entre la France et le Japon.
Mais au final je pense que les fondements et les principes restent les mêmes. Pour moi la différence se situe plus dans la forme que dans le fond. Un professeur occidental ou japonais ont, comme tu le dis, des manières bien différentes d'enseigner mais le message délivré au final reste le même selon moi (En Aikido tout du moins et au vu des différents professeurs que j'ai connu ^^)
La fait qu'il n'y' ait pas de compétitions en Aikido nous épargne un peu ce problème... Mais bon il en crée d'autres donc bon
Voilà pour mon avis
Je n'ai malheureusement jamais eu le bonheur d'aller pratiquer au Japon, je ne suis donc pas le mieux placer pour te répondre ^^ Mais je trouve tout de même comme toi qu'il y'a des différences dans la manière de pratiquer entre la France et le Japon.
Mais au final je pense que les fondements et les principes restent les mêmes. Pour moi la différence se situe plus dans la forme que dans le fond. Un professeur occidental ou japonais ont, comme tu le dis, des manières bien différentes d'enseigner mais le message délivré au final reste le même selon moi (En Aikido tout du moins et au vu des différents professeurs que j'ai connu ^^)
Je ne sais pas quel style de karaté tu pratiques, mais je pense que ce problème est principalement dû au fait que le Karaté soit considéré par beaucoup (et en France encore plus) comme un sport. Et qui dit sport, dit compétition et qui dit compétition, implique que certaines valeurs martiales soient reléguées au second plan... De mon point de vue, les Japonais ont moins l'esprit de compétition que les occidentaux c'est pourquoi selon moi les professeurs japonnais insistent plus sur l'aspect martial que sportif de la discipline.mais je trouve relativement dommage le fait que l'on ne nous transmette pas certaines valeurs de nos arts martiaux de maître à élève...
La fait qu'il n'y' ait pas de compétitions en Aikido nous épargne un peu ce problème... Mais bon il en crée d'autres donc bon
Voilà pour mon avis
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Ta réponse a été vraiment agréable à lire.
En effet, les points que tu as soulignés sont assez vrais pour le côté compétition. Beaucoup considèrent ça comme un sport. Je ne peux m'empêcher de m'attacher aux valeurs qui sont censées aller de paire avec un art martial, parce que c'est parfois cela qui m'a aidé à mieux comprendre certaines techniques et à en peaufiner certaines.
Bonne soirée et merci encore !
En effet, les points que tu as soulignés sont assez vrais pour le côté compétition. Beaucoup considèrent ça comme un sport. Je ne peux m'empêcher de m'attacher aux valeurs qui sont censées aller de paire avec un art martial, parce que c'est parfois cela qui m'a aidé à mieux comprendre certaines techniques et à en peaufiner certaines.
Bonne soirée et merci encore !
Invité- Invité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Tout à fait d'accordaux valeurs qui sont censées aller de paire avec un art martial, parce que c'est parfois cela qui m'a aidé à mieux comprendre certaines techniques et à en peaufiner certaines.
Bonne soirée à toi aussi
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci pour ce dossier on ne peut mieux ficelé.
Très intéressant en tout cas, beau travail !!
Très intéressant en tout cas, beau travail !!
Inooka- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 417
Pratiques magiques/ spiritualité : Magnétisme, méditation, astrologie, lithothérapie, tarot, radionique
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Effectivement, dossier superbement documenté et très bien réalisé ! Félicitations !!!
Invité- Invité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
j'avais fait le stock de petits gateaux et de thé pour le lire,
tu sais ce que j'en pense: une petite perle qui hésite entre la thèse et ... le triple tome!
tu sais ce que j'en pense: une petite perle qui hésite entre la thèse et ... le triple tome!
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Excellent dossier USHIRO ! Mon fils a adoré les vidéos..
Merci pour ce partage, c'est très intéressant et drôlement bien fait, bravo pour ce gros boulot !!!
Merci pour ce partage, c'est très intéressant et drôlement bien fait, bravo pour ce gros boulot !!!
Cochanté- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 671
Pratiques magiques/ spiritualité : magnétisme, empathie
Localisation : Nouvelle année, nouveau chemin...
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Content que ce dossier vous ait intéressé Inooka, Nurash, Hagel et Cochanté
Merci beaucoup
Merci beaucoup
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Oui,
Excellent dossier, en plus illustré avec photos et/ou vidéos que je ne connaissais pas!
Ce qui m'avait le plus touché en pratiquant, c'est que l'on a un "partenaire" pas "l'adversaire" -comme je l'ai malheureusement appris en shotokan ;-)
Excellent dossier, en plus illustré avec photos et/ou vidéos que je ne connaissais pas!
Ce qui m'avait le plus touché en pratiquant, c'est que l'on a un "partenaire" pas "l'adversaire" -comme je l'ai malheureusement appris en shotokan ;-)
LiTsuTsin- Energie libre
- Nombre de messages : 15
Pratiques magiques/ spiritualité : Magie de l'Univers
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Et beh, félicitations pour THE dossier.
(super intéressant, cette histoire de déséquilibre), je ne connaissais strictement rien à l'Aikido.
bravo
(super intéressant, cette histoire de déséquilibre), je ne connaissais strictement rien à l'Aikido.
bravo
Invité- Invité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci Scolan !
Et merci aussi LiTsuTsin (désolés je n'avais pas vu ton post...)
Et merci aussi LiTsuTsin (désolés je n'avais pas vu ton post...)
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci pour ce dossier très intéressant. Je l'avais déjà lu quand tu l'avais écrit, mais sans te remercier pour le temps que tu y a passé.
L'aikido est toujours une discipline qui m'a interpelée. Bien que je n'ai pas pour autant envie de la pratiquer, la philosophie qui y est liée (tout comme une bonne partie des pratiques japonaises tu me dira).
En tout cas, j'ai toujours voulu voir ce que pourrait faire un maître d'aikido face à une personne lambda, une agression ou a un autre discipline.
L'aikido est toujours une discipline qui m'a interpelée. Bien que je n'ai pas pour autant envie de la pratiquer, la philosophie qui y est liée (tout comme une bonne partie des pratiques japonaises tu me dira).
En tout cas, j'ai toujours voulu voir ce que pourrait faire un maître d'aikido face à une personne lambda, une agression ou a un autre discipline.
Skud- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 686
Pratiques magiques/ spiritualité : Hic et nunc
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci beaucoup Ushi' pour ce super dossier!
Il est vraiment particulièrement agréable à lire et riches en informations. Dis donc, tu as du en passer du temps^^ !
Comme l'a dit Hermin' on voit que tu es passionné !!
Bon je n'ai pas encore fini de lire ! Tel une quête de la découverte, j'y vais étape par étape... Ca permet une meilleure intégration de l'information^^
Il est vraiment particulièrement agréable à lire et riches en informations. Dis donc, tu as du en passer du temps^^ !
Comme l'a dit Hermin' on voit que tu es passionné !!
Bon je n'ai pas encore fini de lire ! Tel une quête de la découverte, j'y vais étape par étape... Ca permet une meilleure intégration de l'information^^
lolane- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 431
Pratiques magiques/ spiritualité : Médiumnité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci à vous deux
Bonne soirée à vous
C'est sûr que comme pour tous les arts martiaux, il y'a toujours des différences entre démonstration et mise en application ^^ Après les principes en eux même restent les mêmesEn tout cas, j'ai toujours voulu voir ce que pourrait faire un maître d'aikido face à une personne lambda, une agression ou a un autre discipline.
3 mois ouiDis donc, tu as du en passer du temps^^ !
Bonne soirée à vous
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Merci pour ce dossier, il est très riche en informations, je vais devoir y revenir encore quelques fois pour approfondir certains passages !
Anna Ho Vala- Recherche de la maîtrise des énergies
- Nombre de messages : 1000
Pratiques magiques/ spiritualité : Recherche
Localisation : Dans une Forêt de l'Est
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Bonsoir,
Super dossier!
Je n'aurais jamais cru que l'Aïkido soit si "spirituel" bien qu'ayant déjà pratiqué cet art martial... J'espère en refaire bientôt car c'est une activité que j'adore depuis tout petit, et après avoir lu un dossier pareil je ne peux que m'y remettre!
Merci encore, c'était très enrichissant!
Super dossier!
Je n'aurais jamais cru que l'Aïkido soit si "spirituel" bien qu'ayant déjà pratiqué cet art martial... J'espère en refaire bientôt car c'est une activité que j'adore depuis tout petit, et après avoir lu un dossier pareil je ne peux que m'y remettre!
Merci encore, c'était très enrichissant!
Invité- Invité
Re: Dossier Septembre 2013 : Aikido
Quel plaisir de voir un tel dossier aussi complet ! Même si ça date de quelques années et que fraichement arrivée, je ne découvrir que maintenant...
En tant qu'aïkidoka, je suis heureuse de voir qu'il se trouve sur ce forum. Un signe que je n'ai pas choisi de m'inscrire parmi vous par hasard.
Je pratique l'aïkido de Senseï Kobayashi, qui était l'élève de O Senseï.
La spécificité de cet aïkido est basée sur la présence du meguri dans les mouvements, c'est à dire de vagues, cercles, courbes... énergétiques.
Et aussi de l'inclusion de l'aïkitaiso, c'est à dire la pratique d'une gymnastique japonaise basée sur la respiration pour préparer à l'aïkido et ouvrir le bassin où siège le psoas.
En tant qu'aïkidoka, je suis heureuse de voir qu'il se trouve sur ce forum. Un signe que je n'ai pas choisi de m'inscrire parmi vous par hasard.
Je pratique l'aïkido de Senseï Kobayashi, qui était l'élève de O Senseï.
La spécificité de cet aïkido est basée sur la présence du meguri dans les mouvements, c'est à dire de vagues, cercles, courbes... énergétiques.
Et aussi de l'inclusion de l'aïkitaiso, c'est à dire la pratique d'une gymnastique japonaise basée sur la respiration pour préparer à l'aïkido et ouvrir le bassin où siège le psoas.
Douceur- Energie libre
- Nombre de messages : 5
Pratiques magiques/ spiritualité : lithothérapie, pendule, oracles, bougies, encens
Localisation : Lyon
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